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Entre mère et fils, une histoire d'amour et de désir - Virginie Megglé

#77  26008

Re: Entre mère et fils, une histoire d'amour et de désir - Virginie Megglé

Brise Marine
La chair est triste, hélas ! Et j’ai lu tous les livres.
Fuir, là-bas fuir ! Je sens que des oiseaux sont ivres
D’être, hélas, parmi l’écume inconnue et les cieux !
Rien, ni les vieux jardins ne reflètes plus tes yeux.
Ne, retiendra tes pluies qui dans la mer se trempe,
Oh, nuits de bruine, la clarté déserte de ma lampe
S’étale le vide papier, que seule la blancheur défend
Dans jeune brise la pauvre femme allaite son enfant.
Je partirai, balançant amère, glissant sur ta mâture,
Je lève l’ancre, d’une galère pleine d’étoiles nature !
Un ennui recourbé tantôt mince de cruels espoirs
Croit encore à l’adieu désolé suprême des mouchoirs !
Et, peut-être, les haubans des mâts, invitant les orages,
Sont-ils ceux que le vent penche seul sur les naufrages
Perdus, sans misaine sur le pont, déferlent des îlots fertiles
Oh ! Écoute le chant des huniers, que les matelots hissent
Oh ! Toi, mon cœur saisit au loin, la bise marine qui fraichit.
Lève l’ancre, où à l’océan se mêle l’accalmie d’horizon infini

* Si je prête à rire je vous donne à pensez
Mémoire d’Hommes Et de Femmes

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#78  26009

Re: Entre mère et fils, une histoire d'amour et de désir - Virginie Megglé

Le Mépris du Monstre sous le Sage


Désormais, le Sage punit et nie
Pour avoir trop aimé les choses,
Rendu prudent à l’infini,
Mais franc de sépulcres moroses,
Et d’ailleurs méprisant nos feus
Qui fit les yeux et la lumière,
L’honneur, la gloire et tout le peu
Trie, l’être a son âme candeur fière
Le Sage peut, dorénavant
Assister aux scènes de destruction
Et suivre sa chanson de négation
Et contempler ses abominations.
De déchet d’êtres qu’il a fait
De mépris de ruine de vie humaine
Qu’il programme le front satisfait
Il contemple de haut ses méfaits.
Le Sage peut, dorénavant,
Se frotter la panse au Monde
Et tuer les chansons du Vent
Avec une parfaite conscience.
Il ira calme et passera
Dans la férocité des villes,
Comme un mondain à l’Opéra
Blasé du rire de danses viles.
Même pour à l’être tenir abaissé
D’orgueil il fait son âme veuve
Il salira sa vie et son passé
Comme détritus de mauvais fleuve
Il reverra l’herbe des bords,
Il n’entendra le flot qui pleure
Sur le bonheur mort et les torts
De cette date et de cette heure.
Il brisera, les cieux, les champs,
Sa bonté faite ignominieuse d’harmonie
Et seront doux pour tous les méchants
Afin que leurs morts soient bénies.
Le sage se dira délicat et exclusif
Il méprisera le jour où nous sommes
Contemplatif il rit aux cieux dégâts
En se faisant l’oeuvre des hommes.
Et revenu de ses violentes passions
Comtemplera utilisant les usages
Pour fortifier vos civilisations
Préférenra leurs moralités de paysage
L’homme relégué auu fond du grabat
Il remplace l’argent par l’étoile
Regardez comme vos coeurs battent
Il fera ingurgiter à l’être l’idée
Tous les regrets, tous les ravages,
Sa tête obsédée, de dieu et de feu
Nous rouille les espoirs aux remparts
Satisfait de ses fières alarmes veut,
Sève nos vies à chaque pas de routes
À chaque écriteau, force rêve de goutte
De pipes cassées repues, d’être d’épaves
Le Sage enseigne la mort comme usage.
Comme c’est beau la neige, coule le sang
Il en fait un cadre étroit son cortège
Il s’enivre et rit de notre chaste ciel
La sage demande scie et lance nos pardons
En berçant son atroce chanson de son ironie,
Enduis l’innocence de rancoeur sans frémir,
Il aime tellement les orgies de crimes impunis,
Fait de toi, être perdu, sanglant, puant de vie
Le Sage s’amuse, monstre machine imprudente,
À jouer à la haine des images, d’oubli se flatte,
À jouer le mépris plat de nos coeurs sages
Il préfère les vipères aux sons de nos voix.
S’engraissera à laver le beau, injectant rancoeur
Le Sage se dit sage et dédicace ses silences
À travers l’ignomie d’être vivant se dit vainqueur,
De ses reproches, grèves, ses frénésies, il bande.
Il dit fait ce que tu veux, en jouant à dieu,
Le ventre à terre, dans les poubelles d’ignomie,
avale la mort petite, ils t’ont tous détruite
Le sage se marre comme le diable et Jésus Christ.
Il glorifie la mort maintenant et ici.
Éviter gens de passage, les ventrus et landrus,
Qui ruinent des vies d’amour sur leurs passages
Avec les meilleurs sentiments de vos âmes,
Le Sage massacre aux yeux du monde sa sélection.
Cynique, vous méprise animale et loue ses monuments.
Il tue plus, d’un de dépouillement coeur méprisant,
Puant or et l’argent, ici les coeurs les plus aimants
Seront détruits les premiers chemin faisant,
Dans leurs amours guerrières intolérantes animant.
Sa haine tuant vos gorges profondes aimantes,
Et justifie la gloire animale d’être, indifférente,
A tout vent, vendant sa mort en vous baisant
Sa sélection des sentiments à tout venant,
Le trie de l’homme animal est si méprisable,
Pour la Dignité, L’immorale, et L’intolérable,
Sélection Humaine et gare de triage de qui pourra,
Être psychanalyste ou pas selon leurs critères de lois.
À la loi du silence, la loi de l’oublie, la loi du vide,
Réduis l’homme à leurs ascensions irrésistibles
Exerçant le pouvoir d’apparence, aux mépris de critique
Le Sage aime tellement son succès qu’il en oublie la vie.
Il jette ses proches, les uns contre les autres,
Avilit en contradictions de sa paranoïa et sa peur,
Comme un leader, infaillible il dégrade démoralise,
En critique hubristique, jette l’âme du Bien contre le Mal.
Et en détruisent le plus bel homme et son âme.
Celui qui était simple poète, et sans pouvoir,
Des maitres analystes nocifs, sont des malades.
Sages se disent, ne voient plus la vie d’autrui,
Qu’il balaye cynique dans leur mépris narcissique.


1 septembre 2009

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#79  26010

Re: Entre mère et fils, une histoire d'amour et de désir - Virginie Megglé

J’accuse



Il fut un temps où je l’avais
Et sans compter l’ai dépensé,
Vociférant qu’il soit trop lent.
Que ce sourir comment l’entendre,
Il a fui et j’ai couru après,
Le chercher m’a beaucoup coûté
Évidemment lui était bien devant,
Mais il était vrai, sensé et tendre
Qu’il se soit parfois arrêté,
Sur mes peines il s’allongeait.

Temps tentant, turbulent, tu mens
Quand ton jeu monocorde étonnement
D’ouïr tout le ciel exhaltante carte
Sans fin attestés des flots mes pas
Baiser sache là ou tu t’abandonnes,
Avec franchise ou tige ou bien devoir.
Incommodant ton regard si tu résonnes,
Sans fond au seuil irridé du dérisoire.
Évalue bien sa portée le rieur en somme.
Ridiculise ton geste et le faire choir.

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#80  26011

Re: Entre mère et fils, une histoire d'amour et de désir - Virginie Megglé

Tire-laine !


L’enfant a une clef,
Même esseulé, la joie,
L’imaginaire y croît,
Dans les fruits du verger,
Ou à l’entour des bois,
Pour lui tout est beauté,
En son silence étrange ;
L’accompagne, solitaire,
L’écho d’une profonde unité ;
L’ombre des arbres mouvante,
Lueur et brume, oblitérantes,
Du temps, sa toute-puissance,
De sa présence indéchiffrée,
De cercles qui se ressemblent,
De feuilles toutes différentes,
De gemmes striées surprenantes,
Tire-laine, recueillis avec prudence,
Sans blesser sa précieuse innocence
Immense, ténébreuse et profonde.
Tire-laine maraudant les champs,
Tire-laine maraudant le temps.
Immense, ténébreux et profond.

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#81  26012

Re: Entre mère et fils, une histoire d'amour et de désir - Virginie Megglé

Voici encor de l’heure qui s’argente


Voici encor de l’heure qui s’argente,
mêlé au doux soir, le pur métal
et qui ajoute à la beauté lente
les lents retours d’un calme musical.
L’ancienne terre se reprend et change :
un astre pur survit à nos travaux.
Les bruits épars, quittant le jour, se rangent
et rentrent tous dans la voix des eaux.



Professionnel
N’oubliez jamais que ce sont des professionnels
Qui on construit le Titanic,
Et des amateurs l’Arche de Noé !
5 sept 2008


Titres nobiliaires
Dans la position où je suis,
Je ne trouve de noblesse
Que dans la canaille que j’ai négligée,
Et de canaille que dans la noblesse
Que j’ai faite.
1814 – Napoléon

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#82  26013

Re: Entre mère et fils, une histoire d'amour et de désir - Virginie Megglé

Pentacle ou Pin Pentacle.


Puisque le Cadran ne fait pas l’Heure,
Et que les Aiguilles ne font pas Heurt,
Puisque les Chiffres sont à Pentacle
Voici donc l’Heure Chance et Hasard.
Ainsi, pour l’ heure est Chant.delle.heure,
Le Soleil alors revient là en Place.
Capèlent-noeud de Cinq Boucles de Cordage,
Ou de la tête d’un Mât Pentacle ?
Epeclants de brisures d’Étoiles
Sanguinairement à épéclé la Vitre,
D’une Montre, lasse de se protéger,
Ou d’une Bouteille à la Mer jetée.
Tels Ulysse et son besogneux Voilier.
Pinatelle de verre à Châssis mobile ou fixe,
Mais aussi Protection animée et immuable.
Dont est Issu d’un Feuillage à Aiguilles
Ainsi regroupées en Fagots Faisceaux
Dont les Fruits sont tous des Cônes
Tout là est réinscrit, mathématique
Géologie, anatomie, botanique et zoologie.
L’âme certaine, imaginaire et symbolique aussi.
Police de caractères pentacles aussi.
La scarlatine rend l’enfant sourd-muet,
Comme certains traumas de la naissance,
Mais traumas surs/ajoutés vérité impliquée. ?
Triangle qui est demi-carré !
Un son capté et adapté intermédiaire,
Lui fera vibrer son apathique tympan
Son regard étincelant, éclatant,
Déposera un sourire sensé vivant,
Sur les lèvres de ce censé enfant,
Le son aigu est mal compris,
Les sons graves entendus,
Où se trouve la mémorisation de fonte ?
Alliage d’une sacoche et selle et iso/scelle
Alliage d’un corps et support… Orignine animal.

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#83  26014

Re: Entre mère et fils, une histoire d'amour et de désir - Virginie Megglé

Alter ego


Où est passé mon ami de confiance
Où est passé mon ami inséparable
Où est passé celui faisait ma naïveté
Où est passé celui qui était léger
Léger de la joie de vivre
Léger de curiosité, du rire.
Léger d’espace et d’errance,
Léger des autres individus.
Celui là qui était le plus précieux.

Celui du naturel de vivre dans toutes
Les conditions imposées.
Pourquoi l’avoir confondu avec ego ?
Qui n’a rien d’unificateur,
En ce qui concerne la douceur
L’ardeur et la joie de vivre.
Pourquoi l’avoir détruit ?

L’alter ego, pour celui qui n’a pas d’ego,
C’est celui qui l’aide à supporter la vie
L’alter ego pour celui qui n’a guère de moi
Est celui d’espérance de vie.
Pourquoi ?

Il se situe au début de la vie
C’est ce qui lui donnait la force
De se débattre et vivre
Surtout quand d’ego n’a pas !
L’imaginaire commence là
Pourquoi l’avoir ramené à zéro ?
Pourquoi l’avoir détruit ?

Pourquoi lui avoir fait perdre confiance ?
Au détriment d’un imaginaire vide de sens ?

» Tout savoir sur le coaching parental et ses méthodes.

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#84  26015

Re: Entre mère et fils, une histoire d'amour et de désir - Virginie Megglé

Qu’est-ce qui lui arrive


L’avez-vous vu ?
L’avez-vous aperçu ?
Qu’est-ce qui lui arrive ?
L’avez-vous vu ?
L’avez-vous entendu ?
Vous ne la reconnaîtriez plus !

Elle a dû tomber sur la tête, pour sûr,
Elle a dû rencontrer une astuce,
Elle a dû discerner un truc,
Que l’on ne lui reprendra plus.

L’avez-vous vu ?
L’avez-vous entendu ?
Qu’est-ce qui lui arrive ?
Elle veut concéder ce bonheur-là,


Elle voudrait que tout le monde vive
Elle voudrait tout le monde ose et rive
Elle voudrait libérer les mots des voix,
Elle voudrait tout le monde un chapeau sur la tête
Elle voudrait que le monde y laisse ses chaînes invisibles là.
Elle va créer, libérée, libre, elle va créer dans la joie.
Elle voudrait embrasser le monde à cent lieux la ronde.
Elle cherche ses mots simples hors ritournelle,
Elle a bien faillite étrangère, y perdre la voix.
Elle garde sa gaieté et son outillage,
Elle crie à tue-tête, la fin du voyage.
Le jette ainsi, là sans ambages,

Puisqu’elle a tout perdu,
Et si, ne plait l’image qui flute,
Il lui reste la chance de mourir inconnue.
Comment faire pour transmettre ça ?
Certes, non, ne se trompe pas…. ?
De feudataire mérencolie ne veut pas.

Tu parles d’un voyage, à la Gulivers,
Alice a bien failli y perdre la tête, eh !
Ne lui demandez pas ce qu’elle farfouille,
Je symbolise l’image hommage travail,
De ce que je ne sais pas, a !

Tu parles d’un héritage !
Entre l’ancre et voile
Entre l’encre et toile,
Pauvre Sarrasin de Corinthe,
Qui est parti à cheval,
À pied, en voiture,
Et l’aveu sous le bras

Pauvre Sarrasin de Corinthe,
Rentre au bercail,
Pêcheur d’embarras.
L’avez-vous vu ?
L’avez-vous aperçu ?
Qu’est-ce qui lui arrive ?
L’avez-vous vu ?
L’avez-vous entendu ?
Vous ne la reconnaîtriez plus !

Paille de canaille, démaille,
Libertaille, travaille la paille.
Avant d’y voir table, remaille.

Ah… ! Ah… … !Ah … … … ! Ah… … … … …!
Si vous vous voyez médiocre,
Reculez un peu. Oui là…, un peu…, encore…. Oui, Stop…vous y êtes… !
Eh ! Que voulez-vous ? Vous vous êtes regardé de trop près.




PARADOXES - PARADOXA



J’ai le cul assis entre deux chaises

C’est un fait tangible de réalité

Il n’y a pas en soi à trouver de remède

Dans les deux travaux, je suis la même

Mais rien que cette vérité , mérite sanction

L’extraterritorialité spirituelle n’aime pas.


Faute de disposer de la loi du sang

Qui implique les générations

Tends la main à Freud suspicieux

Qui m’adopte mais ne me reconnaît pas .

Regarde-moi, voyons, je ne suis pas tyran !


Pose des questions en hauts lieux

Ils ne répondent pas, pourquoi ?

Ils s’auto-suffisent amplement, voilà !

N’ont-ils pas de réponse pour moi ?

On leur problème à eux, bah !

Détiennent les pilliers de la loi.


Me tourne vers toi Lacan, prends ma main,

Oui, je sais tu tournes tout en dérision,

Si je parle et questionne, me mets en danger,

Et tous les autres avec moi en seront tachés,

Et par là même m’éjecte et serait éjectée

Le malheureux transmetteur éclaboussé.


Paradoxe, paradoxa


Détruire un amour, quel cran !

Détruire une amitié, quel crime !


paradoxe, paradoxa


Ah ! Potier, Si habile tu es,

Jamais, oh ! Grand jamais !

Tu ne pourras transformer

En amphore, la cuite grargouillette

Le sable lui, ne faisant point de confidence.


paradoxe, paradoxa


Et nous rentrons tous à la queue-leu-leu,

L’enfant ferme les yeux, hausse les épaules

En guise de dépit, se dit tant pis.

Tu n’as rien compris,

Ça ne changera jamais, ici !


paradoxe, paradoxa


La danse de Matisse ici serait de mise,

L’homme qui marche de Jiacommetti, aussi

La colombe de Picasso, la tête de klee aussi,

Mais l’oiseau vivant jamais… Lalangue oblige… muette…

À femme rebelle, enfant muet,

Voyez, je n’ai pas dit,

La femme psychanalyste !


paradoxe, paradoxa

Et moi je dis en voilà bien du baratin

Pour rien, laisse faire et ne dit rien,

À quoi bon fige la théorie,

Tu n’as jamais rien compris à rien.


Il y a quand même problème humain,

Le danger de travailler avec cette œuvre

Et ça, c’est tout à fait éthique, l’humain,

Je ne veux pas prendre ce risque-là,

Avant je tirais les gens vers la vie,

Sans ce danger, ce surplus-là !

De moi à moi.


paradoxe, paradoxa


Aventi, aventitpa
Trimelle
Non, je ne sais pas !


Je vais refaire une tranche !

T'as rien compris ça sert à rien

Je te dis !

C’est le vent qui décide,

Si les feuilles seront par terre

Avant les nids.


Trop de division dans tout ça !

Ça ne vaut pas le coup, voilà.

Mais l’autre riposte : si
Pourquoi ?

À cause de l’étape intermédiaire,

Du produit et de la matière première.

De la fabrication du pot et de sa cuisson,
Du potier « jaloux » diémurge de l’artisan

Qui serait le narratif peu encourageant ,

Manifeste , mais nonobstant équivalent .


Paradoxe - Paradoxa

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#85  26016

Re: Entre mère et fils, une histoire d'amour et de désir - Virginie Megglé

Les mots





Il est des mots terribles qui poignardent la vie
Et beaucoup de non-dits d’origine en sursis.
Et les mots du silence, Horreur de la Violence,
Et ceux du mensonge niant la transparence.
Les mots mutiques qui font cette âme irréelle,
De douceur et de miel qui font que l’on s’éveille.

J’aurai voulu des mots à moi, et ne les trouve pas,
Mais à quoi bon cela, personne ne les lira.
Les mots de ma vengeance pour montrer que j’existe,
Des mots pour dégueuler ce que j’ai dans les tripes.
Il me faut de l’aide pour rouvrir mes entrailles
Où les mots de la foudre ont laissé son entaille.

Un jour ma Calypso arrimera à l’autre rive,
Car j’ai perdu mon temps à rêver sans dormir,
À dormir en ne marchant, nulle part, vers le néant, 
Quand le passé sera derrière, le présent devant.
Alors, je pourrai m’approprier le droit de vivre,
Malgré le « Crever » réitéré de ma mère ivre.

Sur mes épaules le poids de ma génération,
Boueux passé, désespérance de ma création.
La folie, le cynisme qui transperce et clou,
Font que l’enfant se tue pour ne pas être fou.
Il a goûté trop tôt à la folie des hommes,
Attendu trop longtemps la main qui donne.

Cet animal sauvage, dur et tendre à la fois,
Bâtards du mépris, de la honte et sans voix.
La société non plus n’aime pas ces enfants là,
C’est son produit pourtant, mais n’en veut pas.
Solitaire, en silence il observe et survit,
Sa colère en dedans c’est lui qu’il détruit.

Il veut des mots doux, chatoyants
Des mots d’Espoir, de rire, pour boire à la lie

Il veut des mots acérés, puisqu’il n’y a pas de Justice.
Avec des Noms dits, puisque sans remord on rie au.

Il veut les mots de la Vérité, de la Liberté si souvent étouffée.
Les mots réparateurs de Souffrance du pue de son sang empoisonné.
                                                                                                                     
  1 – Sept. 2003

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#86  26017

Re: Entre mère et fils, une histoire d'amour et de désir - Virginie Megglé

Miroir brisé




O ! reflet âpre, entailles de mon enfance,
D’enfant trop ballotté, perdu dans les roseaux.
Où est ce bel amour, grand comme l’espérance,
Accueillant ce radeau, échoué parmi les eaux ?     
Afin d’arrêter là cette éternelle errance,
Qui me mène sans cesse aux portes du tombeau.

La mort à mes côtés, comme une vagabonde,
Perdue dans les méandres amers de mon passé,
Prisonnière du temps, captive de mon ombre,
Je n’ai vu les saisons peu à peu s'égrener.
Astre blafard expulsé au hasard du monde,
Une étincelle existe dans ce miroir brisé !

Qu’est-ce donc ce désespoir, cette mélancolie ?
Tant de fois tu as rêvé de ces bras généreux,
Instant de grâce qui sort l’âme de l’oublie,
N’as-tu jamais connu de bonté, de ciel bleu,
De sourire consolateur, aimant, gracieux ?
Amie, ferme tes cicatrices et ravale ta bile !

Trop tôt tu as connu, la défaillance d’être,
Ballot de chair, de sang, voguant au gré du vent,
Bâtarde matriculée telle la mauvaise graine,
Tes noms donnés, repris, reniés, mouvants.
Nomade désarticulée sans attache certaine,
N’as-tu pas survécu à ces déchaînements ?

Recueillie par hasard dans le filet usé
De ces vieillards qui t’ont tendu la main,
Ton âme farouche s’est étanchée et apaisée.
Hélas, tu sens la mort qui rôde sur ton chemin,
Et dans tes yeux, l’angoisse de ta réalité   
Inscrite aux sources livides de ton destin.

De ces secrets abîmes, n’es-tu pas la plus forte ?
Certes morcelée, mais au combien nourri !
Malgré la folie maternelle, tu n’es pas morte,
Et les viols de l’enfance pour toujours abolie.
De ce miroir brisé, surgira une porte
Amie, ouvre les yeux, n’ai pas peur de la vie !

Oh ! Faites que l’oubli du passé me vienne
Qui parfois me harcèle et me revient en rêve.
Oh ! Désespoir fait que dans ma vie, enfin,
Ma colère se taise, que je n’ai plus peur de tout.                                             
Oh ! Solitude oublie enfin ce cynique tabou,
Ton sablier s’est égrainé, parvient à sa fin.   


3 – sept 2003

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#87  26018

Re: Entre mère et fils, une histoire d'amour et de désir - Virginie Megglé

Mon arbre






Mon arbre à moi n’a pas de racines
Elles se sont laminées dans les générations.

Mon arbre à moi est pourri du dedans
A de force de lui montrer sa négation.

Mon arbre à moi n’est pas roi des forêts,
Il est imaginaire ne portant pas de nom.

Mon arbre à moi n’est pas ce baoba,
Que les primitifs vénèrent, mais soumission.

Mon arbre à moi a les branches sèches,
Au milieu du désert s’est planté, s’excusant.

Mon arbre à moi n’a pas de feuilles vertes,
Il n’a jamais appris à profiter du vent.

Mon arbre à moi n’a pas de fleurs vermeilles,
Trop d’entailles sur son tronc tuent sa procréation.

Mon arbre à moi est intemporel,
C’est arrêté de grandir au milieu du temps.

Mon arbre à moi un jour a tremblé,
Sous ce soleil de plomb tout est pour lui non-sens.

Mon arbre à moi un jour s’est couché,
Sous la lune profonde sans émettre aucun son.

Mon arbre à moi un jour a fait de la lumière,
Sans les abîmer pour tous ceux  avoisinants
   
Un garde champêtre passant longtemps après
Ne s’en aperçu pas, désagrégé sous la végétation.

Touchant ?  Non !

Qu’est-ce qu’un arbre ici bas.

Mais, suis-je vraiment cela ?

                                                                                                   

    4 sept  2003

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#88  26019

Re: Entre mère et fils, une histoire d'amour et de désir - Virginie Megglé

L’innocence nue





Elle a ce regard bleuté, naïf de l’enfance,
Craintif, observateur, vécus de sa naissance. 
Un sourire clair-obscur illumine son visage,
Tel un masque d’ébène éloigne les présages.

De longues vagues d’or ondulent sur ses reins,
Que son humble grand-mère, le dimanche matin,
S’évertue à sculpter de son fer à friser.           
Sa grande lucidité, l’empêche de rêver. 

Car son trésor à elle, ne le gardera pas,
A cinq ans sent, rôder l’inéluctable trépas
Ces braves gens lui ont donné tout ce qu’ils ont pu,
Sublime prouesse à quatre-vingts ans et plus.   

Tend sans arrêt les bras à qui voudra l’aimer,
Seul moyen qu’elle a trouvé pour communiquer.
Se rend utile à tous, aimez-moi, aimez-moi,
C’est une malade d’amour cet enfant-là !

Sa grand-mère le sait, elle connaît sa faiblesse,
La protège pour que les grands ne la blessent,
Pour elle oncles et tantes, c’est le monde entier
A quoi donc  père et mère pourrait ressembler ? 
 
Elle est toujours malade, chétive et agitée,
Cataplasmes, ventouses, potions grand-mère ça y va.
Fait d’horribles cauchemars que le phénergan abat,
D’où elle vient, de son nom fendu, rien n’est conté.

Est-ce pour cela qu’elle ne tient pas debout ?   
Elle chute sans arrêt, s’égratigne les genoux.
Cette enfant-là, c’est une vague en sursis,
Le dos voûté, soumis, comme trop vite vieillie.

Avec cette sale manie qu’elle a de chaparder,
Ceux qu’elle aime et les autres sans trop savoir pourquoi.
Qu’ils vont essayer en vain de redresser,
Non vraiment, ce n’est pas un cadeau, croyez-moi !

D’un émoi acéré, d’une clairvoyance acerbe,     
Son passé c’est sa tête, elle enregistre sa vie
Comme une caméra, pour ne pas se perdre,
Ravie, têtue, jouit de ces instants de sursis.


 
Elle ne sait pas comment elle est arrivée là,
Mais se demande sans cesse où après elle ira,
Le grand-père il l’aime c’est certain, la petite,
Il est fort, il a fait la guerre quatorze dix-huit,

La question des  enfants ce n’est pas son rayon
Lui, c’est décharger les péniches, livrer le charbon,
Faire respecter la loi, la morale avec droiture,
Mais le temps l’a paré de fatigue et d’usure.   

Elle sait qu’il sera comme un enfant perdu aussi.
Tant de temps passé ensemble, c’est sa moitié de vie,
Lui, ne veut pas voir ce que l’enfant sait déjà.
Elle fut là quand le jour tant redoute arriva,

Sylvie, je vais mourir,  que vas-tu devenir ?
Posa la main sur sa tête dans un ultime soupir.
Imbécile et froide, resta là durant des heures,
La tête sur ses genoux noyée dans ses pleurs.

Quand les grands arrivèrent ils la trouvèrent hélas,
Assise sur sa chaise, l’enfant à ses genoux,
Froide et raide, la petite ne sait rien de ces choses là
Elle sait que son trésor s’est envolé, c’est tout.

Grand-mère avisée ne croyait pas si bien dire,   
Ses craintes étaient fondées sur son devenir   
Elle rejoindra celui de sa prime enfance,
Ballot, de chaire de sang, de papier, de jugements,

Éparpillée au gré du vent, de-ci, de-là,

Comme le vent sans cesse vous chavire inlassablement,
Comme l’orage sans cesse vous foudroie désespérément,
Comme ce soleil de plomb sans cesse vous calcine solitairement,
Comme cette mer sans cesse engloutit définitivement


Si elle voyait cette enfant-là !
Qui cherche une porte ouverte et ne la trouve pas.

Si elle voyait cette enfant-là !
Qui a peur de grandir ou ne sait pas.

Si elle voyait cette enfant-là !
Qui est toujours glacée et ne se supporte pas.

                                                                                                                     

   5 – sept 2003

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#89  26020

Re: Entre mère et fils, une histoire d'amour et de désir - Virginie Megglé

Strasbourg





Je te demande pardon Strasbourg,

Je suis venue te voir sans pouvoir t’apprécier,

Les deux premiers jours ne peux ni boire ni manger,

Chez toi j’ai  un malaise immense dès mon arrivée,

Chez toi je me supporte que l’esprit occupé,

Je suis venue voir, le berceau de ma mère,

Celui de mes aïeux sans me les approprier,

À ton nom Strasbourg, je ne peux m’attacher,

À ton nom mes racines je ne peux puiser,

À ton nom je n’ai pas ma place.

Pardon Strasbourg pour la richesse de ta beauté,

Pardon Strasbourg pour ton histoire écartelée,

Pardon Strasbourg pour ta cathédrale magnifique,

Pardon Strasbourg pour ta culture mitigée,

Pardon Strasbourg pour tes religions diversifiées.

Pardon Strasbourg pour ta population accueillante.

Je resterai toujours sans patrie ni racines,

Et je ne veux m’attacher à aucune terre, ni région,

Je me reste fidèle même si le nom que je porte t’appartient,

Nomade par ce monde je suis venue,

Nomade par ce monde je partirai.
                                                                   


Un jour dans d’autres circonstances j’irai te saluer                       
                                                                     
Et comme une magnifique ville, je t’apprécierai.
                     
                                                                                                         
7 – sept 2003

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#90  26021

Re: Entre mère et fils, une histoire d'amour et de désir - Virginie Megglé

Romain



Oh ! Triste jour d’été pesant comme l’hiver,
Elle avait décidé dans son souci de mère,
De te reprendre de chez les grands parents.
Tu avais huit années, moi à peine cinq printemps.

Tous deux, assis par terre près de la cuisinière,
Et nos cœurs d’enfants jurant de ne pas se quitter.
Les deux mains bien serrées ne voulant se lâcher,
Âmes si lourdes et noires, immenses comme la mer !

En moi résonnent encore tes cris, tes pleurs amers.
Et ces mains qui ne cèdent pas, ce terrible fracas !
Je te tiens d’un côté, ton père de l’autre te secoue,
Tu te laisses tomber au sol et je m’accroche à toi.

Contre la force des grands, lutter on ne peut pas.
Et nos deux mains épuisées ont fini par céder.
Ne voyez-vous pas que c’est mon frère, à moi ?
Prière revêche et vaine, inquiète et désolée.

Premier écueil de fiel de l’enfance envolée.
On t’emmena bien vite annihilant tout remous.
Là, seule, assise près de la cuisinière restai.
Notre histoire, ici, s’acheva. Ne te revis jamais.

* * *

L’enfant que je suis ne comprend pas le silence,
Le silence des adultes qui sont là et se taisent,
Qui sans bouger, ni aider, ont assisté à la scène,
Sent au fond d’elle quelque chose brisé, la confiance,

Ressent en elle un autre déchirement, la lâcheté,
L’abandon des protecteurs dans leur maisonnée
Plus tard elle en comprendra la cause, leur douleur.
Impuissante et déçue, porte un regard sévère,

Aurait voulu un mot, un geste apaisant cette misère.
Mais à cette époque, est trop petite ne saisit cela.
Aux enfants jamais on ne parle en ce temps là.
Elle sait qu’un jour aussi ça lui arrivera ce leurre,

Les enfants placés ici n’ont pas d’appartenance,
La grand-mère lui a dit, elle l’a toujours su hélas !
Depuis ce jour elle sent qu’elle aura toujours peur,
Avec le monde des grands, elle prendra ses distances
Se barricadera en vue de toutes les peines de cœur.

* * *


Puis j’ai navigué, ballottée de-ci, de-là,
Comme le vent, n’importe où, assurément.
Ne sachant plus où je me trouvais, comment,
À quel âge, quelle région, quel fatras, cette vie-là !

Un peu tard j’ai cherché mon passé perdu,
Pour me reconstituer en tant qu’individu
Je t’ai recherché, mon frère avec ténacité.
Quand je t’ai retrouvé de suite tu m’as contactée

Quelle émotion, quand nous nous sommes revus !
Amour immortel, après quarante-deux années.
Il faut vivre cela, jamais je ne l’aurai imaginé.
Souche candide de l’enfance tu as tant de vertus !

Nos liens inaltérés sont restés en sommeil,
Nous rions, parlons, avec tant de simplicité.
Moi qui avais tellement redouté ce réveil.
J’éclipse le voile nébuleux de ma réalité,

En proie à l’hiver, mon âme solitaire reluit.
Tu as deux beaux enfants, une femme jolie.
Des trois paumés, la ratée c’est bien moi,
Mon bateau erre sans fin dans les eaux obscures.
Ton amour indulgent envers moi perdure.
Je sens une rancœur ancrée au fond de toi,
L’indifférence de ta mère, le manque de ton père.
Nous calfeutrons notre séparation, ces éclats de fer
Oh non l’enfant n’est pas toujours gai sans cesse !
Il a ses peines de cœur et lueurs de tristesse.

* * *

Nous égrenons nos précieux souvenirs d’enfants.
L’unique orange de Noël au fond de nos chaussons,
Dégustée peu à peu, oh, que le plaisir était grand !
Ou ce Jésus en sucre, rares étaient les gâteries.
Mais, l’amour chez ces vieux jamais nous ne manquons.
Nous étions insouciants et amoureux de la vie.

Le grand-père tuant les piafs avec son lance-pierre,
Que nous mangions au milieu d’une pomme de terre.
Nous renâclions les soupes gluantes de tapioca.
Avides des pommes dorées aux fours de grand-mère,
De ses confitures de mûres glanées ici ou là.

La vieille d’en face à sa fenêtre, véritable commère,
Qui rapportait toutes les bêtises que l’on faisait,
Le dos tourné, lui envoyait dix mille pieds de nez.
Ah, ces cataplasmes de moutarde, ont trépignaient !

Et les ventouses, l’huile de ricin ou de foie de morue,
L’hiver, nos petits pieds gelés sur les briques chaudes,
Ou bien au fond du lit. Oh, ces édredons douillets !
Réunis le soir près de la TSF nos yeux papillotaient.

Enduits de camphre ont ne passaient pas inaperçus,
A mille lieux de là, on nous aurait reconnus.
Livrés à nous, nous revenions les genoux égratignés,
Des ronces dans les cheveux, les vêtements déchirés.

Nous allions chaparder les tomates dans les jardins
Voler les bigarreaux rouges dans celui du voisin.
Dans le cimetière, aux morts donnions l’égalité,
Redistribuant les fleurs au gré de notre équité,

Chapardant des perles des couronnes pour nos colliers,
Et quelques jolies fleurs pour notre chère adorée.
Sortant de l’école ont sonnaient à toutes les portes,
Jusqu’à qu’on nous ramène par le coup à la maison,
Où, là, nous attendait une bonne correction.

Pauvres vieux ! Fatigués en ont vu de toutes sortes !
Tes curiosités sexuelles ma foi bien innocentes
Dans toute la maison firent un énorme scandale,
Parce qu’au bord de la Marne, et bien je crois,
Tu avais oublié de remettre ma culotte à l’endroit,
Plus jeune et naïve que toi, n’y voyais pas le mal,
Grand-mère offensée sévit la coupable insouciante.

Et nous voilà, à cinquante ans en rions attendris.
Oh ! Plaisirs simples, cadeau trop tôt repris !
Dans tes jeux de garçon, gênante tu m’écartais,
De m’accrocher à ses jupes la grande sœur râlait.

Ce n’est pas facile d’avoir des vieux comme parents,
Leur morale et leur éducation datent de cent ans.
Le temps qui s’enfuit laisse comme une ombre
Et l’enfant grandit au regard de ce jour sombre.

* * *
Mais ces pauvres nourriciers se sont évanouis,
Leur amour a laissé dans nos prunelles éblouies,
Ces liens, ces émotions, moments de grâce sans prix,
Sur vingt et un enfants élevés, quelques un ont péri.

Sans doute ne pouvant tenir tête à l’orage
Ou trop ballottés, ou manquant de courage,
Restant comme moi, au milieu du sentier sans âge,
Comme un animal à l’instinct à demi sauvage.

Avant de continuer chacun notre chemin,
Tous trois, aux catacombes, irons les honorer.
Ils seraient fiers de nous voir réunis, enfin.
La petite émue dira en leur serrant la main,

Vous êtes la seule famille que j’aie en ce monde,
Je vous ai retrouvés et mon espérance profonde,
Promettez-moi, là, de ne pas m’abandonner.

* * *

Savez-vous le pire c’est que cette enfant paumée,
À quarante-six ans passés !


11 – Déb. Nov. 2003
**trame qui ne sera jamais terminée
le temps a eu raison des retrouvailles
nul n'a désirer garder contact.

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#91  26022

Re: Entre mère et fils, une histoire d'amour et de désir - Virginie Megglé

Pauvres Petits…. !



Écoutez braves gens le silence
Écoutez ce petit-là.

Écoutez les cris du silence
Écoutez ces enfants-là.

Où étiez-vous derrière vos fenêtres,
Où étiez-vous derrière vos murs de béton.
   
Il avait à peine six ans,
Elle n’avait pas encore un an.

Ils se sont tus dans l’indifférence
Ils se sont tus définitivement.

L’un battu a mort seul avec sa douleur,
L’une éventrée, dédale de l’horreur.

Où étiez-vous maîtresses et infirmières,
Où étiez-vous protection de l’enfance.

Ces petits-là ne parlent pas.
Ces enfants-là ne trahissent pas.

Parce qu’ils ploient sous l’autorité,
Parce qu’ils sont trop frêles pour crier.

Parce qu’ils sont impuissants ou ont peur,
Parce qu’ils pensent mériter leur douleur,

Parce qu’ils se sentent seuls au monde,
Parce que leur honte est profonde.

Où sont ceux qui savaient et n’ont rien dit,
Où sont ceux qui savaient je les maudis.

Il a grandi dans la folie,
Elle était à l’orée de sa vie.

Ouvrez les yeux !
Braves gens sur le silence.

Ouvrez les yeux !
Sur les cris du silence.   



13 – Déb. Déc. 2003

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#92  26025

Re: Entre mère et fils, une histoire d'amour et de désir - Virginie Megglé

Je ne l’aime
Je ne l’aime pas.




Je l’aime et je ne l’aime pas,
D'ailleurs, je n’en ai pas le droit,
Ce n’est pas l’amour, le vrai,
Car si il osait me toucher,
De suite je le quitterai,
Sur-le-champ, là.

Voyez, il ne m’aime pas,
Il n’en a rien à foutre de moi
Il travaille c’est tout, voilà,
En reçoit tous les jours là,
Mil et cent mieux que moi
Pour lui c’est du cinéma.

Vous voyez, je ne l’aime pas,
Il a sa femme et ses enfants là,
Pour sûr est mieux équilibré que moi,
D'ailleurs, je n’y pense pas.
Mes phantasmes se sont des bras,
C’est ma débilité à moi.

Non, non, aimer ce n’est pas ça.
D'ailleurs, je ne sais pas aimer,
Amour le vrai, je ne sais pas.
Je me protège et puis voilà.
On ne peut m’aimer, moi.
Alors, je m’éloigne, avant, là.

Je suis un roc, un dur, un vrai,
Moi, on ne m’approche pas,
S’il me dit, vous êtes bien
Les yeux maquillés comme ça.
Je me rebelle à l’intérieur
Je rage au fond de moi.

S’il me sourit énigmatique
Je me dis qu’il se fou de moi,
Et je me demande pourquoi.
J’ai le cœur bien trop sec et vil,
Pour que l’on s’intéresse à moi.
Me retranche, voilà.




Que son regard se pose sur moi,
De ses yeux pénétrants et fixes,
Sur mon corps anéanti, pourri,
La honte m’envahit de suite,
Et la peur de m’attacher
Me serre les tripes, je fuis.

Il n’y comprend rien, je crois,
À moins que ce ne soit moi.                                                         
Je coupe mes cheveux, mais
J’ai la hargne de ce corps-là
Je souris, masque ma détresse,                                                           
Mon cœur lacéré saigne en moi.                                 

Alors, pourquoi aimer,
Quelqu’un qui s’en ira,
Ne reviendra peut-être pas,
Quelqu’un qui ne vous aime pas,
Qui n’a rien à foutre de moi,
J’ai été vaccinée à vie contre ça.   

Renfermée comme une huître    
Ma peur fuit exacerbée
Dans mon errance insignifiante,
De mes pleurs désespérés,
Voudrai un élixir et fuir
Loin des fracas de ma folie.


22 – Déc. 2003

j'aurai du partir avent cet amorce de transfert seconde

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#93  26026

Re: Entre mère et fils, une histoire d'amour et de désir - Virginie Megglé

Ce mal qui me ronge





D’où me vient cette abominable douleur,
Qui poignarde mon pauvre cœur engourdi,       
Où diriger mes pas qui tressaillent de peur,
Sur le sentier de ma ténébreuse nuit.       
       
Oh ! Aurore fébrile, folle âme damnée,                   
Où l’âpre rosée brûle mes yeux maudits,
Je vais dans cette bise sourde, infortunée,                                                                                                 
Vers quel abysse glacé, tu m’entraînes, dis.     
                                                                 
Dans ce corps de neiges ensanglantées           
Et sa carcasse qui tremble et me supplie,
Une bête infâme me ronge avec avidité     
Et se repaît de ma pourriture ensevelie.   

Ma cervelle va éclater à se débattre ainsi,       
S’épandre à mes pieds, puante et flasque.                                 
Oh, si je pouvais dormir ! Partir d’ici !             
Dans ce brouillard poudreux sans frasque. 

Pauvre esprit mort né, simplet et stérile
À quoi penses-tu donc sinon à ce licou,
Convaincue d’impuissance d’être servile,   
Soudain ma fureur blême gronde tout à coup.   

Les yeux levés sous mes cieux gris et pluvieux
Pointe mon doigt de sang sur son front étoilé,
Crie et hurle meurtrit et le regard fiévreux
Vers l’horizon violet et la lune argentée : Allez !         

Puis, reprends mon chemin à pas lents, navrante,     
Seule, indolente drapée de sombres oripeaux,    
L’amour vain lisse ma stupeur enivrante,   
Où ma faiblesse béante me lacère la peau. 

Allez vas, laisses  les pleurs de l’Aurore là,
Qui remplissent ton antre de mélancolie,
Regarde au loin les rires du Soleil, là-bas,
Sors de tes rays nébuleux de ta triste folie.

Je n’y arriverai pas,  sans épée je suis née,
Où diriger les pas de mon ombre asservie
A quoi bon se battre devant, toi, destinée,
Allons dresse la tête, vois s’écouler ta vie !


                                                                                             
23 – Déc. 2003

* il est facile de voir qu'ici tout était règlé
six ans d'analyses en trop

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#94  26027

Re: Entre mère et fils, une histoire d'amour et de désir - Virginie Megglé

Professionnel



N'oubliez jamais que ce sont des professionnels

Qui on construit le Titanic,

Et des amateurs l'Arche de Noé !




5 sept 2008

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#95  26028

Re: Entre mère et fils, une histoire d'amour et de désir - Virginie Megglé

Mon autre



Encore aujourd'hui après deux années
Mon amour grandit sans cesse à tes côtés
Laisse encore mon coeur te parler d'amour
Laisse-moi te dire que je t'aime pour toujours

Quand je te regarde dans les yeux
Je vois en toi un coeur heureux
Si doux et si bon,sans rancoeur
Vivre avec toi,c'est vivre le bonheur

Nous avons su prendre le temps
De se découvrir et s'aimer tendrement
De se dire chaque jour à tout instant
Qu'on s'aime et s'adore éperdument

Laisse mon coeur te dire sincèrement
Toi mon autre, mon homme, mon phare
Qu avec toi ma vie est belle tel un nénuphar
Qu'être dans tes bras est vraiment mon destin

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