Je n'arrive plus à vivre

On me dit que je fais aucun efforts. Déjà vomit 3 fois aujourd'hui. Ma mère m'a enguelée. J'ai honte, je déprime, je suis fatiguée et si seule.
On a augmenté mes jours à l'hopital de jour voyant que ça n'allait pas. Ils veulent tous me sauver mais est-ce que j'ai réellement envie d'être sauvée ?
Je pourrais arrêter les crises, mais pourquoi faire ? Le vide me fait si peur. Quand je pense à mon avenir, je ne vois que la mort. Elle me guette, elle m'attends. Manger me permet de ne pas penser, de ne pas angoisser et de fuir la réalité. Après tout qu'est-ce que la vie peut bien m'offrir ? Pourquoi vivre ? Qu'on me laisse me détruire...Je n'ai pas la force de continuer...

...ma souffrance. Pourquoi personne ne veux me laisser partir...En même temps je ne suis pas sûre de vouloir mourir, mais une chose est sûre je n'arrive plus à vivre.

Je culpabilise aussi au sujet de mon "père", ou plutot un bourreau. Je m'en veux d'avoir pu un jour l'aimer, de lui avoir sourit. Alors que je dois le détester, je le HAIS. Alors pourquoi est-il toujours là à me hanter ?

Il y a tant de culpabilité et de colère en moi.
Dans le fond, manger me permet d'étouffer cette colère, d'étouffer les choses que je refuse de dire (ou plutot mon inconscient). Et vomir me permet de m'en débarrasser. Sauf qu'elle revient toujours. Il y a toujours ces idées noires. La nourriture m'occupe l'esprit. C'est devenu ma drogue et j'avoue, j'ai trop peur de la quitter. Même si ça me fait du mal, même si ça fait souffrir toute ma famille, d'un côté tant mieux si ils souffrent.

Tout le monde me demande de grandir, peut être que je n'en ai pas envie, ou peut être que je ne le peux pas. Peut-être que j'ai mis ma vie sur pause justement parce que je n'en pouvais plus. Je me mettais trop de pression à être parfaite, à être celle que je ne suis pas. Aujourd'hui je veux prendre du temps pour me retrouver, ou plutot pour me TROUVER. Mais je ne suis pas encore prête à affronter mes démons intérieurs, ils me font trop peur. Je ne suis pas encore prête à grandir et à avancer. Je préfère rester dans cette position infantile, plus sécurisante. Et surtout je suis toujours dans cet attente d'amour qui ne vient pas, amour qui ne peut venir que dans cette position. Je ne peux donc pas avancer, pas guérir, pas encore....je n'y arrive pas. On me demande des choses impossibles à faire.

Oui je souffre. Je suis enfermée dans un cercle vicieux. Je me suis enfermée moi-même dans ce piège, dans cette destruction. Je suis incapable de lutter. Je ne peux que continuer à me détruire....toujours et encore jusqu'à ce qu'enfin quelqu'un m'arrête...

Les jours passent et pourtant rien de change...Je ne sais combien de temps de vais tenir encore... La mort est là, elle est toujours là ! Elle ne me lâche pas....elle me veux...

même si vous êtes lue?
même si vous nous renvoyez à notre impuissance?

Et trouvez-vous vraiment que ce que je dis est digne d'intérêt ? J'ai l'impression que ce ne sont que des futilités, des choses inutiles.

Peut être mais là vous ne m'aidez toujours pas...

J'ai finalement pris une décision, je vais demander à ce qu'on augmente la dose de mes antidépresseurs, peut-être cela fera t-il effet ?
Et si dans 2 semaines ça ne va toujours pas mieux, je demande à être hospitalisée.

Je ne m'occupe pas encore de mes tcas, je n'en ai pas la force, ma dépression est plus importante, bien que les tcas empirent également ma dépression. En fait ça va dans les 2 sens et je suis coincée au milieu. J'en parleraii à ma psy demain.

Ces derniers temps, je passe mon temps à attendre lundi, jour où je vois ma psy. ça me fait du bien, mais une fois seule je retombe dans la déprime. On m'a rajouté des activité en plus de l'atelier théatre le jeudi et l'atelier d'écriture le vendredi. Maintenant, j'ai aussi "café philo le mardi" et "cuisine" le jeudi matin. D'ailleurs, j'ai déjà peur, car je vais devoir manger à l'hopital de jour le jeudi, avec tout le monde, et sans ma balance pour vérifier. J'ai peur de ne pas avoir le contrôle...

Je crois que plus j'avance dans ma thérapie, plus mes troubles s'intensifient. Est-ce normal ?

Le moral ne va toujours pas mieux. Tout le temps fatiguée, hier dormi toute la journée.
Ce matin, j'avais mon atelier cuisine à l'hopital de jour, avec le repas qui va avec. C'était très dur pour moi de manger devant tout le monde. En plus, je n'avais pas faim, je me suis forcée un peu. Mais je n'ai rien gardé. Moment très angoissant. En plus tout le monde a vu que j'étais fatiguée, faible, pale, pas en forme... Toujours froid.
Pourtant mon poids est correct, 48kg pour 1m60 c'est pas si mal. Et j'espère bien être à 46kg d'ici lundi.

vous serez prise en charge par des gens qui vous comprendrons
à bientôt