Rêve
Le développement émotionnel, social et cognitif de l’enfant prend naissance lors de la vie utérine, c'est-à-dire déjà dans le ventre de la mère. La maman mange, écoute de la musique, se repose, s'agite, parle ,chante , tout influe sur bébé. Tout est lié : l'émotionnel, le social et le cognitif ne sont pas dissociables, ils forment entre eux une partie de la personnalité. Par exemple, un enfant auquel on ne donnera pas d'affection, de caresses, aura beaucoup de mal à parler aux autres enfants, ainsi, une réaction en chaîne pourra s'installer, son comportement affectera sa relation aux autres, donc influera sur son développement social. En colère contre lui-même, il pourra par exemple développer de la jalousie envers les autres, ce qui le rendra agressif et sur la défensive, cela influera alors sur son développement émotionnel. Mis à l'écart par ses petits camarades, il pourra alors se désintéresser totalement des activités mises en place qui étaient censées le stimuler intellectuellement, ce qui affectera en dernier son développement cognitif. Ce gros raccourci grossier vous permet de comprendre les possibles chaînes de construction dont est impacté l'enfant lors d'une carence, quelle qu'elle soit.


Explorer le monde des rêves de son propre petit est un moyen d’encourager le développement de sa personnalité.

Comment puis-je aider mon enfant ?

La stimulation :

Il ne s'agit pas de lui apprendre avant l'heure les équations, mais seulement de jouer avec lui à l'aide d'un ballon, d'un grand carton, de billes , de lui lire une histoire. Ce sont autant de moments qui vous permettront de partager et de le stimuler. Votre petit a besoin de cette chaleur, de votre douceur, de vos mots doux, de vos jeux, de vos mots, de vos bisous. Si vous n'êtes pas trop tendre, alors jouez avec lui, écoutez de la musique, dansez, parlez-lui, dessinez, peignez, allez à la piscine, il sera ravi. Le but est de multiplier les expériences différentes pour lui donner envie de découvrir ce monde, cela peut passer par une louche qu'il n'avait jamais vu par exemple... La stimulation est fondamentale pour maintenir le dynamisme du développement cognitif.
Le parallèle avec les rêves ? Vous pouvez, si il est déjà en âge de dessiner, lui demander de dessiner son rêve.

L'attention :

Écoutez-le , et il vous écoutera :). Plus il aura de plaisir à vous raconter car il se sera entendu et plus vous apprécierez ces échanges. Si son rêve est assez long , écoutez le jusqu'au bout, restez très attentif. Si vous pouvez ne pas l'interrompre, cela sera encore plus agréable pour lui. Vous pourrez alors décrypter les phases de plaisir, de peur, de demande d'attention de sa part.

La psychanalyse est la voie royale vers l’inconscient, en partageant ses rêves, l'analysant exprime le plus profond de sa subjectivité à l'analyste. En tant que parents, vous n'avez pas vécu l'analyse, il ne s'agit donc pas d'essayer d’interpréter les rêves de votre enfant, mais juste de laisser parler, de lui laisser s'ouvrir à vous. L’inconscient de votre enfant, tout seul et aux fils de ses rêves, vous exprimera de plus en plus facilement, ses ressenties.

Le positif :

Plus vous encouragerez votre enfant à chaque acte sympathique, plus il aimera en réaliser et vous le démontrer. Un devenir d'adulte, souriant et positif pourra en découler.Bravo, super, merci, c'est génial... sont autant de congratulations dont nous pouvons être avares lorsque nous sommes fatigués.
Le parallèle avec les rêves ?
Raconter ses rêves est parfois déroutant, dérangeant, permissif, intime... Respectez son choix et allez dans son sens. Surtout ne le forcez pas, rappelez vous que ses rêves lui appartiennent, en lui proposant de vous les narrer, vous lui offrez juste la possibilité de s'écouter ! Lorsque votre enfant se sera offert la possibilité de se libérer d'un vilain dragon qui crachait du feu, félicitez le de s'en être débarrassé. Ainsi, même lorsqu'il ne vous fera plus part de ses rêves il saura y porter toute l'attention nécéssaire que l'on devrait tous s'accorder.

Et si vous preniez en compte son discours ?
Lorsque votre enfant vous livre ses rêves, ils lui appartiennent. Il est donc important de ne pas les comparer avec les autres ou avec celui de son grand frère ou de sa petite soeur. Ce serait tout simplement nier toute leur subtilité et leur intérêt. Vous pouvez lui proposer d'en faire un petit cahier ou un livre en agrafant ses dessins ensembles, cela lui permettra d'en comprendre encore plus le sens, car ce sens lui appartient, encore une fois, ni cherchez pas d'angle à creuser. Juste, permettez lui de s'ouvrir, le reste suivra. Nous avons tous nos clefs et il n'y a pas d'âge pour se comprendre.

L'amour :

Vous l'avez compris, votre écoute, votre voix, vos congratulations, votre présence, vos câlins, votre douceur, vos silences sont autant de choses importantes et rassurantes pour qu'un enfant se sente compris. Écouter et parler avec lui de ses rêves procurera forcement d'excellents moments de complicité, de chaleur et de tendresse. Bien sur, si vous pensez que votre enfant à besoin d'aide, n'hésitez pas à lui autoriser la consultation, parfois quelques séances rassurent et permettent à l'enfant et à sa famille de se sentir beaucoup mieux.

Christelle Moreau
Psychothérapeute, psychanalyste
Formatrice en Management et communication
Intervenante à l'Université,
Maison de Santé 7 rue Alfred Mortier 06000 Nice
06 41 18 52 56