2 ans et hurlements chaque soir...

a écrit:

Comment se décident les relations de votre fille avec ses grands parents paternels (qui décide des "quand", "ou", "pourquoi faire")

A l'occasion de repas d'anniversaire par exemple, de fêtes ou autres ou nous sommes invités.
Pendant les repos de mon conjoint, nous allons voir souvent et régulièrement la mère de mon conjoint.
La belle famille vient rarement par rapport a nos horaires et jours de repos totalement décalés par rapport a eux. C'est plutot nous qui venons vers eux.

a écrit:

Qui décide des "quand" de la relation de votre fille avec votre mère ?

Dans 99% des cas, c'est ma mère qui formule la demande.
Elle me laisse un mail ou un message sur mon portable, il est rare que je lui réponde directement.
J'accède a sa demande souvent queqlues jours plus tard, soit quand mon conjoint est disponible pour faire le relai au téléphone, soit je n'ai pas envie de l'embéter, je demande a ma mère de brancher son ordinateur, et dans ce cas, je mets en route une conversation vidéo entre ma fille et elle. Je n'interviens pas.

a écrit:

Qui veille au contenu de la relation ?

Ma mère y veille dans la "régularité", mon conjoint dans la "qualite", et moi j'y participe au niveau "tecnhique".

a écrit:

Comment vous sentez-vous, au fond de vous, quand votre fille est en relation avec votre mère ?

Au fond ? Mal...
Je n'aime ni la voir, et encore moins entendre sa voix.
La voir se comporter aussi gentiement avec ma fille et avec tant d'attention me fait me poser la question "pourquoi as tu été aussi méchante avec moi.....?" C'est un premier sentiment.
Second sentiment : je vois ma fille dialoguer avec sa mamie, qu'elle ne peut voir "en vrai" que 2h par an, et elles sont toutes les deux heureuses dans ce moment, donc je les laisse, et me dit que c'est trés bien ainsi, qu'il faut que nous continuions tous à conserver ce lien qui les unient. Il est important pour elles.

a écrit:

Comment votre fille "comprend" pourquoi s'est son père qui "gère" sa relation à  sa grand mère maternelle (votre mère) ?

J'ai expliqué a ma fille que j'étais faché avec sa mamie, qu'on ne pensait pas les memes choses, mais que c'était pas grave du tout, que cela arrive, et que mes problèmes ne la regardait pas. Que sa mamie l'aime beaucoup. (je vous le fait en raccourci bien entendu !)

a écrit:

Savez vous comment était votre sommeil de toute petite fille?

Je n'en ai des souvenirs qu'a partir de 5/6 ans. Ma mère qui avait ma garde, était trés tyrannique, malade surtout.
Elle ne tolérait ni lumière, ni bruit, ni livre, ni calin...ni même se lever pour faire pipi.
Du coup, je me mettais sous mon lit, avec une lampe de poche, je mettais les couvertures pour cacher la lumière de ma lampe et je lisais....je m'endormais tard finalement et dormais sous mon lit.
Du coup, ma mère m'a fait prendre du "nopron" (sirop qui fait dormir) pendant quelques temps, une année peut etre. Je n'ai jamais eu besoin de beaucoup de sommeil, je ne suis pas une "marmotte".

a écrit:

Si votre fille à l'occasion de passer du temps toute seule avec son père, comment se comporte-elle pendant ce temps là et ensuite quand vous vous retrouvez tous les trois en famille?

Je me souviens que vers ses ans, le papa me disait qu'elle était assez infernale avec lui.
Je pense qu'étant assez permissif et ayant de cours moments de repos, il la laissait faire un peu tout et n'importe quoi pour lui avoir un peu la paix ou pour pouvoir lire le journal par exemple.
Je pense également que notre fille a beaucoup de caractère, elle est trés affirmée, physiquement déjà elle l'est, elle est beaucoup plus grande que la moyenne : à 23 mois elle fait 14kg300 et 94 cm.
Je pense qu'elle cherchait les limites, il ne lui a pas donné a ce moment la, donc elle a continuer pour "voir" jusqu'ou ça irait.
Depuis, il y a eu beaucoup de discussion et d'évolution, je me suis rendue compte que la "princesse" allait se réfugier dans les bras de son père à la moindre remontrance, ou ordre de ma part, les bras de son père étaient devenus "la porte de secours".
Nous avons donc accordés nos violons, le papa a serré les cordes, a du se facher un peu pour se faire respecter, lui montrer les limites.
Il m'a expliqué aussi qu'ayant peu de temps avec elle il a envie que "ça se passe bien".
Nous avons également dit a ma fille que "papa était d'accord avec maman", depuis, le comportement de ma fille est plus régulier avec l'un comme avec l'autre.

Cependant, quand nous sommes tous les trois, elle a tendance a coller physiquement son père quand il est en repos, elle veut manger sur ses genoux ou a coté de lui, le suis au toilette, proteste et tambourine a la porte si il veut etre tranquille ou se repose. Elle est trés trés proche de son père.
J'ai remarqué aussi que le comportement de ma fille a évoluer. Il y a quelques mois, elle était en parfaite opposition avec moi, me rejetait en permanence, elle m'a aussi appellé "papa" pendant quelques temps. Elle refusait de venir avec moi quand j'allais la cherhcer a la crèche et se débattait physiquement, faisait beaucoup de caprice, de crise de nerf (coup de pied, taper avec la main..).
Pas facile pour moi, je me suis posée 10 000 questions....
J'ai donc vu un pédiatre, qui m'a dit que cette phase d'opposition était essentiel a sa construction, qu'elle avait aussi un fort sentiment d'abandon et qu'il fallait que je verbalise le "pourquoi" de la crèche etc...
Ce que j'ai fait, et tout est rentré assez vite dans l'ordre avec le soutien des puericultrices de la crèche.

je me suis un peu étalé, désolée, mais j'aimerais tant comprendre. Merci de votre aide.

Je repousse oui...
Et bien ça m'embète d'entrainer ma fille la dedans pour un problème qui vient sans doute de moi ou du papa ou autre.
Parce que je "ne me sens pas prête" à consulter un psy, parce que je sais que ça prend beaucoup de temps et d'energie pour un trouver un "bon", et que dans la plupart des cas je ressors toujours plus mal que je n'y suis rentré.
Souvent aussi je ne comprend pas le "langage psy", tout comme je n'ai pas vraiment compris ce que Georges a voulu me dire....bref....
De plus, mon pédiatre qui m'a conseillé un suivi psy, m'a informé que je ne pouvais pas aller "nimporte ou", je dois rester dans mon département ou dans une certaine découpe de mon département. Ca veut dire que je ne peux meme pas "choisir".

Je pense qu'avant d'entamer cette procédure ( qui me semble lourde, couteuse et compliquée) la solution est sans doute en moi, qu'il me faut "juste" une clé.

Je me demande aussi, si a force de trop vouloir a chercher "pourquoi", je ne suis pas en train de me tirer une balle dans le pied.
Peut etre que ma fille a tout simplement besoin de crier...je ne sais pas.

Oui, m

a écrit:

Oui, ma lanterne semble s'éclairer un peu tout a coup.

Alors laissez la lumière se faire sur le passage du deux au trois (ça peut prendre un peu de temps) et tenez nous au courant de l'évolution des choses si vous le souhaitez.

a écrit:

je ne comprend pas pourquoi mon pédiatre m'a dit d'aller a un endroit bien précis concernant un psychologue

Peut-être ont-ils l'habitude de travailler ensemble, tout simplement 

Merci pour vos remerciements et bonne continuation à vous.
Tenez nous au courant.

Bonjour,

Dernier passage.

Je tenais a revenir ici avec un peu + de recul, de temps écoulé.
Maintenant cela fait 3 semaines que le couché se passe vraiment trés bien, sans pleurs, sans crise de nerf, ma fille à du plaisir a aller se coucher.
Je n'ai pas eu besoin de voir un psy et encore moins de donner ce fameux sirop qui fait dormir....
Heureusement que je me suis écouté, car je pense que je serais encore angoissé a l'heure qu'il est, que je serais prise dans la spirale infernale des RDV / médicaments sans que "mon problème" soit régler.

J'espère que mon témoignage apportera un peu de réconfort aux mamans qui s'angoissent d'une situation qui leur échappe. Il faut se recentrer, tout poser, se dire que ce n'est pas de notre faute mais de notre fait, et redécomposer en détail la situation, et surtout se poser les bonnes questions.

Merci encore aux participants de cette discussion, de m'avoir posé les bonnes questions.

Bonne continuation a tous et toutes.
Bonne fin de journée.