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Theorie Psychanalytique

#20  33147

rosette
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Re: Theorie Psychanalytique

Pour y répondre, je vais dire comment je fonctionne, ce qui donne en partie la réponse à mes angoisses.
J’ai accepté l’amour de mon ami, parce que j’étais un puits sans fonds, alors j’ai été submergée par ce dont je ne connaissais pas, et ce dont j’étais avide : être aimée, être considérée, exister, avec une difficulté à « sortir » de moi, tant j’étais tournée vers moi, mais avec une envie de sortir de moi : la vie prenait alors un sens.
Mais je me trouve alors confrontée de plus en plus (alors que l’engagement est évoqué) à mon manque à être (je suis très dans le fonctionnement, regarder les autres vivrent) c’est comme s’il me manquait l’envie d’aimer, l’envie de vivre et alors mes anciennes habitudes reviennent : vouloir me réfugier dans « rien ne bouge », une difficulté au changement de statut (fille/femme)
Du coup ce que je vis avec mon ami sans être mariée, me paraît présenter plus de liberté que marier (enfermement, obligé de vivre, de créer…)
Mes angoisses existentielles peuvent alors se nommer :
-    peur de vivre,
-    peur de la mort (la mort est souvent présente dans mon esprit, ce qui m’empêche de jouir de la vie, car alors « à quoi bon »)
-    peur d’être comme ma mère (parce qu’en fait je suis comme elle : manque à être)
-    une impossibilité à devenir femme (ma mère ne m’a jamais projeté dans un après ?)
-    Peur de rester seule
-    Rester égocentrique comme je l’ai toujours été

j’ai vécu des moments heureux, et de bonheur dans toute cette découverte, comme emportée par un désir, mais je me sens à nouveau triste, taciturne, à l’idée de devenir femme.
Et suis toujours dans cette dualité : rester avec lui, et ne pas avancer. Je pense que c’est un problème psychique. Et me demande ce qui est le mieux : accepter et rester seule. Mais cette idée de rester seule me fait trop peur ainsi que l’idée de ne pas être aimée, me fait trop souffrir.
Moi qui finalement ai bien du mal à aimer…car suis restée sur un idéal d’amour.
Je pense que c’est le manque d’amour de mes parents, qui ne m’a pas appris à aimer, à considérer l’autre dans toute sa dimension avec ses envies, ses désirs.
Voilà ce que je peux répondre,
Qu’en pensez vous ?

Merci d'avance pour votre intervention

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#21  33182

Re: Theorie Psychanalytique

a écrit:

Moi qui finalement ai bien du mal à aimer…

reformulable par : moi qui finalement ai bien du mal àm'aimer...
quand allez vous déposer tout cela sur un divan?

a écrit:

j’ai vécu des moments heureux, et de bonheur dans toute cette découverte, comme emportée par un désir, mais je me sens à nouveau triste, taciturne, à l’idée de devenir femme.

quelque part "j'entends" dans vos propos: à l'idée que cela continue.. tout ce bonheur, désir, ect.. comme si tout au fond derrière tout ceci , il me semble qu'il y a à la fois une culpablilité, une dette et un interdit, le tout caché par cette peur bien entretenue d'être femme..


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#22  33187

rosette
Super Membre
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Re: Theorie Psychanalytique

Merci monsieur de m’avoir répondu ;
Cela me réconforte.

Sur le divan, mais j’y suis depuis presque 10 ans, je me demande ce que j’y ai fait d’ailleurs : pleuré pendant 3 ans, parlé seule pendant très longtemps.
Bien sur il y a eu quelques renvois, mais peu, du moins c’est l’impression que j’en ai.
Je vous ai dit que je changeais de psy en ce moment, et la nouvelle me fait plus de renvois j’ai l’impression que les renvois du premier psy sont des renvois après coup, et non anticipés.
Je lui en veux de ne pas m’avoir plus guidé, ou du moins de ne pas me sentir plus guidée.


Quant à mes désirs, le mot qui a le plus résonné quand j’ai lu votre phrase, c’est « interdit » puis culpabilité et la peur de devenir femme.
Des interdits j’en ai reçu beaucoup, c’est sur, de la culpabilité aussi.
Pourtant me sens moins coupable, mais peut être qu’interdit, c’est possible.
Interdit de vivre, autoriser de travailler : trouver le sens.
Si bien qu’aujourd’hui ne me sens pas « libre » pour vivre, ne m’autorise pas assez, car suis dans la « mémoire » du passé.
Quant à devenir femme, je pense ne pas avoir la clé, tout simplement. Cela voudrait dire « faire plaisir » à l’homme, lui laisser une place….et ma mémoire c’est tout le contraire. Pas faire plaisir à mon père, ma mère lui a laissé toute et trop de place. A moi de faire différemment mais quand je parlais de comportement depuis toujours à changer, c’est de cela dont je parlais. Changer sa manière de fonctionner.


J’ai l’impression par moment d’être dans quelque chose comme « ni avec ni sans » !!

Bien à vous

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#23  33188

Re: Theorie Psychanalytique

a écrit:

Quant à devenir femme, je pense ne pas avoir la clé

pourtant il me semble que vous la,les connaissez ..:

a écrit:

Interdit de vivre, autoriser de travailler : trouver le sens.
Si bien qu’aujourd’hui ne me sens pas « libre » pour vivre, ne m’autorise pas assez, car suis dans la « mémoire » du passé.

elles sont là,non? après choisir d'ouvrir les verrous et d'ouvrir la porte..


Thérapeute

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#24  33225

rosette
Super Membre
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Re: Theorie Psychanalytique

Bonjour monsieur
Je comprends que les clés je les possède, mais franchement avez-vous vus des gens qui se sortent facilement de leur comportement nocif ?
J’ai l’impression que ce qui m’empêche d’avancer, c’est le fait d’avoir des caractéristiques « d’autiste » 
Je m’explique : j’ai été dans ma bulle très longtemps, avec des contours précis : on n’envahissait pas ma bulle, sinon je devenais agressive. Un côté schizoïde (dont j’ai changé mais dont j’ai gardé une certaine nostalgie), je disais « en retrait ».
J’ai accepté d’ouvrir mes champs en faisant entrer dans ma vie mon ami (mais cette ouverture n’a pas été sans douleur : 3 ans de pleurs)
Mais suis restée toujours en dualité entre mes champs fermés (mon fonctionnement) et partager ma vie.
C’est pourquoi j’ai accepté de vivre avec lui, de partager loisirs…car d’un côté il me faisait exister, j’avais envie de vivre et non de rester dans une non-vie ; j’avais tellement besoin d’amour ….mais finalement il est resté à la frontière, ne l’ai pas complètement fait entrer dans MA vie.
Et je « jouis » plus de le savoir prêt de moi qu’avec moi, car alors se superpose l’image de la femme image complètement absente voire négative) et  un certain manque à être (car vivais plus dans l’imagination que dans la réalité) et vivais à travers mes parents, mais moi n’existais pas dans le sens, ou je ne pensais pas à moi.
Aujourd’hui je n’ai pas finalement cet élan de vie qui permet de poser des actes et ce côté schizoïde a quelque connotation morbide….
Bien sûr, cela a aussi la connotation d’un égo à la fois fort (je me débrouille toute seule, n’ai besoin de personne) et un égo faible ( je ne vaux rien)
Je pense que ce que je viens d’écrire est assez proche de la vérité, en tous les cas c’est ce que je ressens au plus profond de mon être. Mais cette situation est synonyme de souffrance,  dans les deux situations opposées je souffre, comme si je n’arrivais pas à trouver un juste milieu. Ni avec ni sans !!  que ma nouvelle psy a traduit par : connu et inconnu ?
Bien à vous
ET merci beaucoup pour vos interventions;

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#25  33274

rosette
Super Membre
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Re: Theorie Psychanalytique

Je reviens vers vous concernant mes prises de conscience afin de voir ce que vous pouvez en déduire.
Mon psy m’avait fait le renvoi un jour que j’étais narcissique depuis toujours, bien sûr j’en ai guère tenu compte tant je trouvais cette connotation péjorative.
Mais force est de constater qu’il avait raison ;
Si je réfléchis bien à ma situation, en fait avant la rencontre avec mon ami, j’étais enfermée dans mon fonctionnement, puis la rencontre a provoqué un cataclysme en moi, et pour cause, si j’étais autant enfermée en moi l’autre me faisait réagir.
Aussi j’ai toujours rencontré une difficulté d’adaptation à la vie à deux (voulant sans cesse retourner dans ma solitude, garante de mon équilibre, de mon calme…)
J’ai comme eu l’impression d’avoir à lutter alors pour vivre, pour lui faire une place.
J’ai lu que ce type de « névrose » prenait racine dans l’enfance mais surtout surgissait à l’âge adulte : c’est exact, avant je n’en souffrais pas, mais maintenant j’en souffre beaucoup voyant bien que j’ai une « incapacité » à me décentrer, à aimer l’autre…
Je souffre de vivre en somme, alors que j’aspirais à être « sereine », heureuse, apprécier…en fait j’apprécie seulement si cela ne me cause pas de contraintes.
Bien sur j’ai changé depuis le début de mon analyse, mais je me demande si on peut véritablement changer.
Je lis souvent sur votre forum que parler est LA solution, mais j’ai beaucoup parlé, j’ai pris conscience de beaucoup de choses, et pourtant je suis toujours dans l’exigence d’être aimée (c’est très fort en moi) sans beaucoup donner….finalement.
J’en veux pas mal à mes parents par exemple, comme si je restais bloquée sur les revendications de petite fille….que j’étais toujours dans une attente que je n’aurai jamais, mais dont j’ai du mal à passer par-dessus. Pourquoi suis-je la plus meurtrie de la fratrie ? apparemment  j’ai été un enfant désirée, et en plus adulée par ma grand-mère paternelle, alors du coup serai ce trop d’amour au départ ? Pourtant 3 mois après je faisais beaucoup d’eczéma, comme finalement un rejet…
Finalement ce type de névrose, se résout-il vraiment ?  mon psy a fait l’allusion comme quoi c’était mieux que je m’en rende compte, et moi perplexe que de m’apercevoir de mon fonctionnement ;
Qu’en pensez-vous ?  (je suis désolée de délayer encore, mais je pense que ça fait justement partie de ma névrose).
Merci d’avance pour votre réponse

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