Vous n'êtes pas identifié. Si vous n'avez pas de compte, inscrivez-vous en cliquant ici.

Moi et la gente masculine

#39  26884

Dentelle
Super Membre
Pas de photo !

Re: Moi et la gente masculine

Oui, votre hypothèse me semble juste : seul aujourd’hui, je sens que j’ai cette compréhension plus calme. Peut être il y a quelques jours me serais je encore emportée, peut être sans doute n’aurais je même pas osée écrire ses mots, les rejetant en bloc, étant offusquée d’une telle hypothèse.  Aujourd’hui seulement je l’ai ressenti, et admis sans me juger, sans m’en défendre.

je m'en sens plus détendue, peut être prête à nouveau à progresser

» Vous pouvez aussi nous suivre sur Facebook depuis notre page fan !

Hors ligne

 

#40  26886

Dentelle
Super Membre
Pas de photo !

Re: Moi et la gente masculine

Aujourd’hui encore, malgré nos contacts fréquents, je sens toujours une légère gêne, un truc un peu gauche, de sa part ; une légère précaution à la distance de ma part.

Pourtant il est adorable et je le sais. Il ne me refuse jamais rien, a fait beaucoup et ferait beaucoup pour moi (idem pour mon époux).

avec mon père : tout cela se fait sans contact physique, nous avons toujours eu du mal à nous regarder dans les yeux, mon père me parle facilement mais sans vraiment me regarder, il regarde toujours ailleurs.

Le seul contact physique que nous ayons, c’est un bisou assez distant pour « bonjour, au revoir, merci : parce que « ça se fait », jamais de bisou franc dirigé appuyé, jamais d’embrassade (dans le sens premier), sa main ne m’a jamais touché (exemple : toucher les cheveux, caresser la joue, poser sa main sur une épaule…)

la mienne non plus, je ne me rappelle même pas, enfant,  lui avoir tenu la main ne serait ce qu’une fois : c’est dommage tout ça

Il n’a jamais exprimé un mot d’affection, et moi non plus.  je sais, je suis convaincue qu’il m’aime, mais j’ai peur qu’il ne se sente pas aimé, et je sens que je ne réussirai jamais à lui exprimer, d’une quelconque façon que ce soit.

En cela, je me sens, abimée, défectueuse, et je crains qu’une thérapie aussi efficace soit elle, ne comble pas ces vices de construction, ne comble pas ces cases d’affection.

surement pour cela que j'ai cessé ma courte thérapie, car je me suis dis que de la meilleure volonté et efficacité que puisse être un thérapeute, il ne peut malgré tout effectuer de la magie.

» Devenez fan du site Psy sur notre page Facebook !

Hors ligne

 

voir aussi dans la librairie du site ...

#41  26887

Re: Moi et la gente masculine

"abimée, défectueuse"
je pense qu'il est possible non de se réparer mais d'accepter et de vivre quand même. L'image qui me vient est celle d'une personne à qui il a toujours manqué un bras, de naissance; eh bien rien ne pourra combler ce manque, par contre elle pourra très rapidement installer des mécanismes de compensation. Mieux: des personnes hémi-cerebro-lésés (qu'une tumeur ou un accident a privé de la moitié de leur cerveau) ont pu assez rapidement trouver dans le demi cerveau restant des capacités compensant quasi totalement la moitié manquante!

Si vous aviez la moindre opportunité de parler -ce qui s"'appelle "parler"!- à votre père, ne laissez surtout pas passer l'occasion!


pour un projet de thérapie en ligne, merci de me contacter par mail.

Hors ligne

 

#42  26894

Dentelle
Super Membre
Pas de photo !

Re: Moi et la gente masculine

Vos métaphores sont justes et parlantes, c’est vrai que cette vision de compensation est encourageante, et ne peut être remise en cause.

Il est impossible pour moi d’imaginer un dialogue véritable, un tête à tête dans la sincérité de nos sentiments. Mon père a toujours bloqué, même face à ma mère, elle lui reproche suffisamment, même avec elle il n’y aucun dialogue émotionnel, intime.

Mon père a plus de 70ans, c’est un homme comme beaucoup d'une certaine éducation, qui n’a pas appris à s’exprimer, à démontrer, pour qui tout ceci était synonyme de faiblesse, de manque de virilité : quand je dis qu’il est frustré, c’est en cela aussi, tout garder depuis autant d’années créer de grandes frustrations.

Moi j’exprime depuis très très peu de temps, à force, à force…parce que je fais l’effort pour mon mari, qui je pense, le mérite, au fur et à mesure cet effort l’est moins, et je commence il me semble, à éprouver du plaisir à exprimer par la parole et le geste : ce n’est pas encore naturel. Je m’y attache comme on s’attache à faire un travail, un effort. Je le fais aussi surtout pour mes enfants, pour qu’à leur tour, ils trouvent ceci plaisant et naturel.

J’ai pu écrire il y a quelque temps à mon frère, après son grave accident de la route, que je tenais à lui, que je l’aimais, mais c’est la première fois que je lui faisais part de mes sentiments, et je n’ai pas prononcé les mots, je les ai écris simplement, vite fait, j'ai ressenti le besoin de cet effort.
J’ai pu l’écrire à ma grand-mère avant son décès, alors qu'elle me l'a écrit souvent, peut être finalement dois je être au frontière de la perte définitive d’une personne pour lui exprimer qu’elle m’est chère, et que je l’aime.

Pensez vous que si j’écris un jour à mon père simplement que je l’aime, cela lui sera aussi parlant que des mots prononcés en face à face ? Aussi important à ses yeux ? Le sachant pudique et réservé peut être préférera t il ?
une chose dont je suis sure, c'est que ces mots, même écrits seront sans aucun doute plus bénéfiques dans ses mains, que dans son cercueil !

Hors ligne

 

#43  27871

Dentelle
Super Membre
Pas de photo !

Re: Moi et la gente masculine

Bonjour smile

Et bien voilà, après tant d’hésitations j’ai fais une lettre à mon père, j’ai profité de son anniversaire, pour non pas lui offrir simplement un cadeau, mais lui joindre une lettre, où je lui ai livré tout l’amour que j’ai pour lui.
Il était très surpris, et je suis partie avant qu’il n’ouvre la lettre. Il m’a appelé, lui qui ne saisit jamais le téléphone, pour me dire que ça le touchait beaucoup, que c’était « le plus beau cadeau qu’une fille puisse offrir à son père »
Je me sens en paix avec mes sentiments

Merci Georges pour ce long échange que nous avions eu, il m’a permis de comprendre ma place près de mon père, et donc il me semble : des hommes, chez qui je cherche toujours autant de câlins.
J’accepte que de mon père je n’en ai et n’en aurai jamais, mais j’ai compris qu’il avait beaucoup d’attention et d’admiration pour moi, et aujourd’hui je suis sure qu’il ait compris, combien moi je l’aimais et le respectais pour ce qui fait et ce qu’il est.

Hors ligne

 

Partagez cette page sur Facebook ou Twitter :

Aller... » Pages: 1 2 3

Les propos tenus sur cette page n'engagent que leurs auteurs respectifs. Psychanalyse en Ligne n'est pas responsable du contenu textuel qui est la seule responsabilité des membres inscrits. Les citations d'ouvrage ou contenus Internet sont la propriété de leurs auteurs.

Articles et Dossiers

Tous les articles du portail Psy : sommaire

Forum Psy en Ligne - le site de Christelle Moreau psychanalyste à Nice - email

Pied de page des forums

mur des tags
Retour sur Psychanalyse en Ligne

©2006Psychanalyse Francophone

Le Forum de la psychanalyse, du mieux-être, du coaching, du développement de soi, depuis 2006. Posez vos questions à Christelle Moreau psycho-analyste et recevez une réponse en 72 heures. Pour évacuer, préparez une thérapie, n'hésitez pas à vous autoriser, ici la première parole souffrante est accueillie à sa juste valeur, elle est analysée, comprise et reçoit echo très rapidement par téléphone , par mail ou via skype, pour cela il suffit juste de prendre rendez-vous. Inscription gratuite ! Un site de Christelle Moreau ©2006

©2006-2025 Buzzistic | contacts

  • haut de page