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Moi et la gente masculine

#1  26767

Dentelle
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Moi et la gente masculine

Bonjour,
Je suis très entourée par la gente masculine, c’est l’entourage que je préfère, que je recherche. Je n’ai jamais recherché ce contact dans l’éventualité de contact sexuel, j’ai juste une préférence pour les conversations masculines, leur côté plus direct, moins tatillon, le côté moins hypocrite, moins « hystérique »

Mais à la suite de différents rêves, je prends conscience, un peu avec effroi, que systématiquement les hommes qui me sont proches, je leur souhaite la mort : je les ai imaginé mort, ou j’espérais que l’on m’annonce leur mort… pire, j’ai souvent élaboré des plans concernant la mort « accidentel » de mon époux, j’imaginais ce que je pouvais trafiquer sur son véhicule pour créer un accident.
Lorsque mon fils m’ennuie beaucoup, je l’imagine aussi mourir avec son père, dans un accident.

Ça a commencé jeune : vers 12ans, peut être un peu avant ou après ? J’imaginais souvent la mort de mon père, je l’espérais (pourtant je l’aime beaucoup) par contre je ne supportais pas l’idée que la mort touche ma mère, je me disais que je deviendrais folle si ma mère venait à mourir et j’angoissais beaucoup dans ce scénario. L’idée de mon père mort ne m’apporte pas d’émotion particulière.

Ensuite j’imaginais facilement mon frère mourir, puis mon mari : pour lui c’est le pire (pourtant lui aussi est super avec moi, il est très amoureux, aux petits soins pour moi) mais j’ai dû espérer sa mort des centaines pour pas dire des milliers de fois.

Et dans mes rêves, toutes ces idées prennent vie et m’apportent soulagement. le lendemain, je visualise tout ce dont je pourrais me débarasser dans la maison, toute la place, je me sens respirer, je me sens libre.

Ces idées morbides me culpabilisent beaucoup, je me sens un monstre de penser autant à la mort de ces hommes innocents et prenant soins de moi. biensure j'espère la mort de mes agresseurs véritables, mais pourquoi est ce que je place toute la gente masculine dans ma ligne de tir ?

Toutes ces images en moi, ces plans qui s’élaborent dans l’idée de les voir mourir me donnent parfois le sentiment d’être un peu « serial killer ». je culpabilise aussi du bien être furtif, de ce sentiment intense de liberté,  que m’apporte l’idée de supprimer tel ou tel homme (garçon) de mon entourage.

les psys que j'ai eu occasion de rencontrer ne sont que des hommes, impossible pour moi de m'entretenir avec une femme thérapeute

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#2  26768

Re: Moi et la gente masculine

tout petit élément de réponse à votre mail intéressant:
"par contre je ne supportais pas l’idée que la mort touche ma mère, je me disais que je deviendrais folle si ma mère venait à mourir et j’angoissais beaucoup dans ce scénario."
la seule probablement parce que vous désiriez (inconsciemment) la mort, situation bien œdipienne!
"l’idée de supprimer" êtes vous "actrice" dans l'envoi "ad patres" de vos virtuelles victimes ?


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#3  26769

Dentelle
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Re: Moi et la gente masculine

bonjour,

je suis souvent actrice, ou responsable : plus aujourd'hui par rapport à mon mari, par exemple je trafique le véhicule, je ne me vois pas violement tuer, c'est plus subtile comme provoquer un accident.

sinon j'espère beaucoup, je "prie" répetant parfois à voix prononcée "faites qu'il meurt, je vous en supplie, faites que le téléphone sonne et que l'on m'annonce sa mort"

dans mon dernier rêve, je suis à vélo et je fonce déliberement sur un motard, provoquant sa mort.
il m'arrive souvent de rêver de la mort de mes proches masculins

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#4  26770

Dentelle
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Re: Moi et la gente masculine

j'oublie : Oedipe ? dans ce cas pourquoi espérer la mort de mon père et non ma mère ?

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#5  26772

Dentelle
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Re: Moi et la gente masculine

Avec réflexion:
je dis ne pas approcher les hommes dans l’idée d’un contact sexuel, ceci dit, il m’arrive systématiquement le moment ou j’envisage « l’ami » comme partenaire sexuel, cette idée ne restera qu’une image, mais je la visualise un instant, je pense souvent que ça s'impose à moi. (peut être dû à ma pré-adolescence où certains amis profitaient de ma faiblesse : est ce que "ami" veut dire sexe ? est ce que "fille" parmi des garçons, veut dire objet sexuel et non "amie" ? ou alors je ne sais pas ce à quoi servent les amis ??)

Je ne suis jamais passée à l’acte, à peine ouvertes, je ferme toujours les ouvertures et j’ai refusé le peu de propositions directes.
Mais je reconnais que j’aime l’idée d’être entourée d’amis hommes, et que j'aime (à l'inverse de moi, petite) avoir le controle.
je trouve plaisant de les visualiser un instant comme amant.

Suis-je inconsciemment  une sorte de Latrodectus mactans, si ce n'est que je ne tue que dans mes rêves, dans mes pensées.
(en même temps j'ai souvent visualisé mon père mort (bon soit: Oedipe) mon frère mort ? et mon fils ? : là ce n'est plus l'image de l'amant !)

Qu’est ce qui, à un moment donné, fait que mon regard sur le genre masculin est à la fois si admiratif et si destructeur ? si envieux et si intransigeant ?

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#6  26773

Re: Moi et la gente masculine

"Oedipe ? dans ce cas pourquoi espérer la mort de mon père et non ma mère ?"
..."j'ai souvent visualisé mon père mort (bon soit: Oedipe) "
soit vous me lisez un peu vite, soit vous avez une conception erronée de l'œdipe :-) j'ai écrit exactement le contraire!...


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#7  26774

Dentelle
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Re: Moi et la gente masculine

excusez moi, je vous ai effectivement lu trop vite, ou bien ai je répondu trop vite. j'ai compris votre phrase en deuxième lecture.

alors je profite aussi pour corriger une faute fréquente, a laquelle je n'ai pas échappé ... "Gent Masculine" et non gente !

du coup je me suis amusée à lire un résumé du complexe d'Electre

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#8  26775

Dentelle
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Re: Moi et la gente masculine

Sans doute suis-je aveugle, et je ne peux voir la véritable source de ce qui m’amène à avoir de telles pensées. ou bien est ce que je ne veux pas voir ?

c'est étrange car lorsque je me suis inscrite, j'ai choisi rapidement un pseudo, parce qu'il en fallait un : tout de suite le mot "dentelle" est venue à moi, ma première image a été : la féminité, la séduction...
en écrivant mon premier post, sur ce "sentiment de cases manquantes", j'ai soudain vu  la dentelle sous un autre aspect, comme un tissu étiolé, très beau tissage luxueux certes mais "plein de trous" quand même, fragile, cachant un côté rêche au toucher malgré sa beauté apparente.

Lorsque j’évoquais le fait que je sentais fortement des cases manquantes en moi, celle que j’aimerais combler le plus, est justement l’attachement que je souhaiterais ressentir, envers les hommes qui me sont proches, pas forcement un attachement d’amour, même si celui ci me manque aussi, mais simplement l’attachement que beaucoup ressentent envers leurs amis.

Ce qui m’étonne dans mon comportement c’est que je recherche beaucoup le contact avec les autres, principalement les hommes, et très vite je suis jugée sympathique et attachante, les gens s’attachent rapidement et fortement, à partir de là, nous vivons plusieurs mois intenses de copinage et subitement je provoque une mise à l’écart, je refuse peu à peu les sorties, je me fais plus distante. Si les personnes se montrent plus insistantes c’est à partir de là que j’envisage leur mort, et que les rêves se font plus présents.
Ce comportement me pèse, il me rend malheureuse, car je cause le malheur, je cause de la peine. Je me sens dans l’abus des sentiments
Comme si inconsciemment je cherchais l’attachement fort, voire l’amour, et lorsque j’amène la personne souhaitait vers ce sentiment, je provoque le rejet, la blessure.

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#9  26783

Dentelle
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Re: Moi et la gente masculine

Ai-je bien compris votre phrase concernant ma mère :
Seule la mort de ma mère m’angoissait profondément et me torturait, car cette mort était la seule inconsciemment présente à mon esprit, réellement désirée ? (Étant dans une phase œdipienne où ma mère était supposée être une rivale entre moi et mon père, cela peut paraitre logique que je souhaite sa disparition).

Ce qui me fait penser subitement à un souvenir très marquant qui m’a hanté longtemps, et qui m’apportait beaucoup d’angoisse sur la disparition possible de ma mère : j’étais plutôt jeune, mais quel âge ? Peut être  11-12 ? Une nuit un bruit sourd et violent me réveille, de ma porte de chambre ouverte, je ne vois que le visage de ma mère allongée, inconsciente, sur le sol de marbre, je suis terrifiée, je l’appelle, je pense en criant, d’une voix très angoissée, je la crois morte. Je me lève d’un bond, entre temps mon père dans la chambre d’en face, fait de même, nous nous retrouvons tous les deux, chacun d’un côté du corps de ma mère, tous les deux extrêmement angoissés, la suite je ne me souviens pas, je ne me souviens que du bruit sourd de sa tête heurtant le sol, sa tête inerte, ses yeux clos, et la tête de mon père, son angoisse, sa voix l’appelant, et me posant ces questions « qu’est ce qu’elle a ? Qu’est ce qu’il faut faire ?» moi ?mais je n’en sais rien, je pleure déjà.

Pour l’histoire : elle a juste fait un malaise en se levant trop vite, elle est tombée  violement sur le sol. Quelques jours plus tard : d’un ton amusé, elle me demande ce dont je me souviens de cette nuit, je lui répète ce que je dis ci-dessus.
Elle insiste « tu n’as rien vu d’autre ? » non ! « Quelque chose ne t’a pas choqué chez ton père ? » non ! elle garde un air amusé et pas convaincu de mon « innocence »

Alors elle m’explique que mon père est très gêné depuis,  car il était nu, ils restent tous les deux persuadés que j’ai vu sa nudité, mais que je ne veux le reconnaitre (mon père est extrêmement pudique) moi la seule image que j’ai c’est son visage, ses yeux terrifiés.
Je n’ai aucun souvenir d’avoir eu un quelconque intérêt pour mon père, j’ai surtout des souvenirs de lui repoussant (non par son physique il était un bel homme)  ou indifférent (pourtant il est très calme, gentil, je n’ai rien à lui reprocher) s’il n’était pas là ça ne me manquait jamais, s’il était là : il me gênait plus qu’autre chose : ce qui a commencé à déclencher en moi l’envie de le savoir mort)

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#10  26784

Re: Moi et la gente masculine

oui, vous avez -en fin de compte- très bien compris la phrase:la mort imaginée (de votre mère) est insoutenable car elle renvoie à sa mort désirée inconsciemment.
Mais alors, ce souvenir qui s'allume alors dans votre mémoire est absolument digne d'illustrer un cours de psychanalyse: la vision de votre mère au sol, immobile, est traumatique car l'inconscient de la petite fille se dit: malheur: mon souhait (de mort) a été réalisé, je suis une meutrière !. Le réel télescope le symbolique!
Mais, cerise sur le gâteau psychanalytique: vous êtes victime -pour les mêmes motifs œdipiens!- de ce qu'on appelle une hallucination négative: contre toute logique(d'ailleurs on ne vous crois pas!), vous ne voyez pas le sexe de votre père, vous ne pouvez pas le voir puisqu'il est en quelque sorte le mobile de votre matricide !
Après mure réflexion, j'ose avancer que votre obsession -car c'est bien une forme de névrose obsessionnelle dont vous souffrez, trouve dans cette scène son origine. Dans votre inconscient, s'est gravé le schéma: mon esprit peut tuer, et tuer impunément.  Sauf que Freud nous enseigne que l'œdipe est bien moins simple et bien plus ambivalent: il y a désir de mort pour la mère MAIS il y a amour, donc culpabilité de ce désir. Symétriquement, le désir du père existe, avec sa dose de culpabilité, MAIS comme c'est pour ce père là que vous avez commis ce crime de matricide, c'est lui (et avec lui, tous les hommes) que vous devez tuer.


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#11  26787

Dentelle
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Re: Moi et la gente masculine

C’est une très belle analyse, enfin belle ! Une analyse très intéressante car jamais abordée, qui ne m’a même jamais effleurée l’esprit.

Cette scène m’a traumatisé longtemps, mais en toute logique je ne l’ai jamais rattaché à quoique ce soit qui me gène aujourd’hui : étant donné que j’ai eu plusieurs expériences de confrontation à la  virilité : négatives. Je voyais plus la naissance de cette « névrose » dans ces passages marquants de ma pauvre vie débile de jeune fille.

J’aimerais aujourd’hui que ces idées cessent de s’inviter aussi fréquemment, car je me sens tiraillée entre ma grande attirance, mon grand plaisir à être près des hommes, et ce côté « veuve noire » un peu obscure.

Parfois je me demande ce qui fait qu’un serial killer est rarement une femme, est ce qu’il nous manque les « koleos » nécessaire, ou bien cette ambivalence entre l’amour, la haine ??

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#12  26789

Re: Moi et la gente masculine

"jamais effleurée l’esprit" c'est bien logique: votre névrose vient justement de cette impossibilité!
Quant à votre position de tueuse, en reprenant mon raisonnement, il tire son origine de votre rapport au père: votre attirance pour lui, préconsciente, se transforme en attirance fantasmée de lui pour vous; vous lui "mettez sur le dos" le rôle de séducteur. De ce fait, "tous les hommes sont des séducteurs" qu'il faut tuer pour qu'ils dorment et qu'ils vous fichent la paix (la mort de vos victimes est une fausse mort, elle est un équivalent du sommeil, on meurt pour de faux
En fait vous voulez pouvoir jouer avec les hommes,tous les hommes, comme avec des pantins, à condition qu'ils n'aient pas de pénis! (une autre égalité psy: mort = castration)
Tout ceci peut être un point de départ pour vous permettre de mettre au clair votre relation aux hommes.


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#13  26790

Re: Moi et la gente masculine

Comme si inconsciemment je cherchais l’attachement fort, voire l’amour, et lorsque j’amène la personne souhaitait vers ce sentiment, je provoque le rejet, la blessure.
c'est bien là une description des relations œdipiennes fille-père.
Lorsque vous dites "il me gênait": pourquoi?
Vous dites "il était extrêmement pudique", traduction psy: il refoulait beaucoup. QUE refoulait-il?
La présence du sexuel dans les relations aux enfants est cause de malaise chez TOUS les parents, davantage encore sans doute chez les pères qui ne savent quoi faire de ces pulsions contre-nature
(contre-nature? je devrais dire "contre-culture" puisque le tabou de l'inceste est culturel et non "naturel": il est "naturel" chez les animaux!)


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#14  26795

Dentelle
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Re: Moi et la gente masculine

bonjour,
merci pour toutes ces réponses :

En fait vous voulez pouvoir jouer avec les hommes, tous les hommes, comme avec des pantins, à condition qu'ils n'aient pas de pénis! (une autre égalité psy: mort = castration

Première lecture : cette phrase m’a fait bondir, ma réaction a été de rejeter cette idée, puisqu’avec mon mari je cherche systématiquement  le contact « pénis », souvent sa réflexion à cette demande, est de dire que ce n’est qu’un « jouet » pour moi.
Puis avec réflexion je dois m’avouer que vous êtes dans le vrai, hormis mon époux, j’ai toujours fuis le contact sexuel de l’homme, non pas que je ne le désirais pas mais j’étais terrorisée, donc oui : je me sens dans le jeu tant que n’apparait pas le côté sexuel de l’homme, je me sens peut être en sécurité. peut être maître du jeu ?

Ce qui me fait penser à une petite partie de mon enfance, mon frère a « joué » à des petits jeux de découvertes sexuelles (comme souvent entres enfants) je ne l’ai jamais considéré comme abus de sa part, il ne faisait que me toucher, mais lui restait habillé, et ne m’a jamais demandé quoique ce soit concernant son propre sexe. De là peuvent commencer  les « jeux » sans sexe masculin

Lorsque vous dites "il me gênait": pourquoi?
Je considère mon père comme un obsédé sexuel, je crois que je l’ai compris jeune, principalement dans son dialogue, ses réflexions, son principal centre d’intérêt est le sexe. Ça m’a toujours agacé. Malgré cela il a toujours tenté de me  mettre en dehors de ces conversations, voulant me préserver. Il m’a naturellement ignoré, je pense pour ne pas me mêler, ou parce qu’il supposait que cela ne me regardait pas ? parce que ça le gênait lui-même ?

Vous dites "il était extrêmement pudique", traduction psy: il refoulait beaucoup. QUE refoulait-il?
C’est un homme qui est très réservé, pudique, il manque grandement de confiance en lui, je pense qu’il n’assume que peu son intérêt pour le sexe,  je le vois plutôt frustrée, un peu malsain, comme si son intérêt devenant obsession à mes yeux, était transmis aux yeux des autres comme « honteux » chuchoté.
En vieillissant il affichait de plus en plus ouvertement son intérêt pour le porno, tout en gardant une gêne qu’il transmettait, comme quelque chose qui ne semblait pas naturel : donc qui me gênait aussi, jusqu’au rejet.
Je pense que s’il s’était comporté avec plus de naturel et de simplicité, il transmettrait  un dialogue plus sain, plus confiant et apporterait moins de gêne, sa présence près de moi aurait peut être été tout autre

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#15  26804

Re: Moi et la gente masculine

"ce n’est qu’un « jouet » pour moi"
de sauvage vous avez réussi à le domestiquer!
Ben vous pourriez servir tout chauds tout bouillants tous nos échanges à votre psy et ..au boulot! Y en a du pain sur la planche!...
Si je devais reprendre point par point, nous en aurions pour 3 ans d'analyse! Alors courage: vous avez peut-être attrapé le bout du fil rouge!


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#16  26805

Dentelle
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Re: Moi et la gente masculine

bonjour,

Ben vous pourriez servir tout chauds tout bouillants tous nos échanges à votre psy et ..au boulot! Y en a du pain sur la planche!...

smile Lorsque j’aurai un psy !!

En quelques messages vous m’avez éclairé plus que le précédent psy que j’ai vu, peut être est ce moi qui me suis plus libérée par écrit ? Mais je préfère penser que c’est parce que vous avez abordé un thème jusqu’alors écarté : ce sentiment incommodant que je ressens en présence de mon père, tout en étant culpabilisé par la gentillesse qu’il dégage, son respect pour moi.

Je n’ai jamais parlé de mon père au précédent psy : pas eu le temps, ou lui n’était pas assez disponible ?
Finalement qui n’a pas de « conflits » avec son père ? sa mère ?

En tout cas d’avoir pu entrapercevoir ce « fil rouge » m’apporte un soulagement, je me sens moins « killer », ça m’allège : hasard ou pas hier j’étais malade, écroulée de fatigue, estomac comme une pierre, indigestion ? Impossible de manger la moindre chose, diète totale, et ce matin encore difficile

merci pour votre écoute

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#17  26806

Re: Moi et la gente masculine

vous avez trop eu de choses indigestes à assimiler tout à coup!


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#18  26808

Dentelle
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Re: Moi et la gente masculine

Une petite chose encore, que j’ai du mal à « digérer » :
Du coup je me sens encore plus coupable d’avoir provoqué l’agression.

Non pas lors de ma période  ~à peine pré ado~ car là faut pas déconner  quand même ! Mais est ce qu’adulte mon attitude a pu à un moment donné, provoquer, autoriser, justifier l’agression ?

Ce qui voudrait dire qu’une personne, de par son comportement névrosé
« autorise » l’agresseur à la prendre pour cible.
peut être aussi que ce comportement inconscient fait qu’une victime (re) attire les prédateurs et attire immanquablement la violence ?

Il me semble qu’être éduquée « gentille » (le mot est souvent péjoratif d'ailleurs) c’est un grand défaut, une grande erreur, et ce qui m’ennuie c’est que mon instinct, mon idée était d’éduquer mes enfants aussi dans cette gentillesse, cette douceur : finalement je ne leur rend pas service, surtout aujourd'hui : cette gentillesse est encore moins à la mode,  je me rends compte qu’ils se font déjà bouffer, qu’ils ont déjà parfois l’attitude de « victimes », ne comprenant pas toute cette violence, (comme j'ai pu, de par le passé, ne pas la comprendre non plus) et devenir alors comme paralysés, impuissants, perdus

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#19  26813

Dentelle
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Re: Moi et la gente masculine

Au niveau de mon identité je me suis toujours sentie perdue, je commence à percevoir qui est « moi » mais je ne me sens pas toujours « moi » (peut être chose impossible ?) parfois encore je suis une autre, cette autre vit en parallèle, 

falsificatrice de moi-même

Face à un individu manipulateur, je me sens conditionnée, sous emprise, droguée…tétanisée s’il y a violence.

victime sacrificielle
par là je veux dire que s’il y a une personne qui doit se sacrifier, encore aujourd’hui, ce sera moi : ça donne un côté un peu masochiste, mais c’est surtout que j’ai la sensation que plus rien ne pourrait m’abimer plus, alors autant protéger ceux qui n’ont jamais souffert, qu’ils gardent leur pureté, leur innocence, leur foi en la bonté humaine.

Le plus surprenant à mes yeux, c’est que je crois toujours en la bonté humaine, il me semble soudainement que "ma relation aux hommes" : c’est une quête

dans cette recherche de contact masculin, je cherche cette bonté, je cherche à me prouver à chaque instant que l’homme n’est pas cet autre si terrifiant, cet autre qui m’apporte des terreurs nocturnes, cet autre à qui je me soumets si naturellement.

Il me semble, brusquement, que c’est une forme de thérapie inconsciente, comme lorsque l’on met progressivement une araignée en présence d’un arachnophobe, jusqu’à pouvoir lui mettre dans la main : le mot « domestiquer » que vous avez employé m’a fait penser à cette image, si ce n’est que je m’attache à domestiquer
« le sauvage » dans son intégralité, dans son approche globale.

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