dépendance affective-codépendance

évidemment, mon père. mais ça hélas je ne le sais que trop. d'aussi loin que je me souvienne je n'ai jamais eu de contact chaleureux avec lui. jamais entendu un je t'aime, ou ne serait ce qu'un "ma fille", indiquant mon appartenance...rien que de l'écrire les larmes me montent....Ma mère (grande codépendante elle même devant l'éternel!) a toujours fait écran entre mon père et mes frères et moi. le faisant passer pour une espèce d'ogre ou croque mitaine prêt à nous dévorer tout crû. Au final, lui est un gros égoiste qui s'en fichait pas mal de nous et voulait que ça marche droit à la maison. a coup de gueulantes , d'humiliations verbales, et de martinet ou ceinture!!! si, si...
Il est malade depuis septembre dernier et va partir. je pense que c'est sa dernière fête des pères. je vais y aller bien sur. j'essaie de soutenir ma mère, c'est pas facile, j'ai un gros contentieux vis à vis d'eux 2 mais ma conscience et ma culpabilité font que je vais les voir régulièrement (en plus je suis infirmière, ça les rassure).
aujourd'hui je suis seule: plus de mari, plus mes enfants (partis de la maison à cause de leur beau père). j'ai le sentiment d'avoir tout foiré en voulant tout réussir et ménager la chèvre et le chou. au final je suis le dindon de la farce, mais la farce est très amère.
bonne fête des pères tout de même à tous les papas, en souhaitant qu'ils aient su rendre leur fille heureuse pour l'avenir.

bonjour,
en fait il a pris rv chez avocat pour mercredi en 8. j'ai dit ok.il est venu hier soir emballer ses affaires (je n'y étais pas ça tombait bien. je l'ai deja vu faire ça tellement de fois...je ne supporte plus ) mais il ne les a pas emportées. je lui ai envoye un sms ce matin en lui disant en gros que dans sa "vraie vie" selon lui les "vrais hommes" frappaient et insultaient leur femme, mais dans la mienne ils avaient la volonté de résoudre les pb à 2 et non contre l'autre. que dans mon monde les femmes qui aiment pardonnent si elles sentent une volonté de construction, et que les vrais hommes savaient s'excuser.je lui ai dit aussi que dans mon monde je lui proposerais de venir chez le psy cet aprem avec moi et qu'il accepterait. qu'on ne se démarierait pas et que l'on aurait pas d'enfants et que l'on vivrait très heureux. mais que j'avais surement rêvé, dommage c'était bien....
c'est tout le pb de ma vie, le rêve, le fantasme, la surgénéralisation, je suis comme une petite fille qui croit au prince charmant.
je cherche a faire ressembler le crapaud au beau prince, je sais qu'il peut le faire, mais il ne veut pas. c'est trop dur pour lui. Et du coup il m'en veut.
. Et c'est ça qui me rend folle.
Les gens qui se gâchent comme ça: capables de beaucoup et qui ne font rien qu'être attentistes (tiens je parle de qui là au fait? de lui ou de moi? merci docteur....)
L'abstraction sélective je connais par coeur aussi. L'interférence arbitraire, le raisonnement émotionnel, les fausses obligations et la personnalisation, bien sur: tout ce qui arrive est de ma faute, et mon cher mari ne fait qu'enfoncer le clou!
Bien gratinée la bonne femme quand même... je ris je ris mais c'est lourd à porter. Je me soigne certes, mais je me sens dans la peau d'un handicapé moteur qui est entièrement conscient de son incapacité à marcher...et incapable de faire avec.
Quant à m'occuper de moi, je ne sais pas faire. je n'ai jamais su. c'est une pensée abstraite pour moi. Je trouve que ça ne sert à rien et je m'ennuie avec moi. En fait je fais des tas de choses (lecture, cine, sorties,culture) mais ma compagnie m'ennuie. j'ai besoin d'exister pour quelqu'un. Affectivement j'entends.
POur mon mari je ne sais pas si je vais tenir, pas qu'il me manque lui, car il est plutot désagréable, mais toutes ces années ou j'ai souffert pour "l'avoir", tous les sacrifices que j'ai fais pour lui,j'ai l'impression que le film s'arrête alors même que le générique de début n'est pas encore terminé....

Et oui dépendante mais dans le sens "engluée"dans une relation, maintenant je le sais, stérile. Comme une mouche prise au piège d'une toile d'araignée, ne pouvant s'en libérer et voyant les crochets venimeux se rapprocher d'elle.... Vivre avec un PN n'est pas de tout repos. j'ai trouvé un site formidable qui traduit exactement toutes les caractéristiques de mon futur ex mari: http://www.manipulationperverse.fr/index.html
Quand je dis les sacrifices, c'est vrai, 4 ans pour qu'il vienne vivre avec moi (il était pas libre, mais tres libre, en couple sans l'être vraiment, bref j'aurais déjà du me méfier). puis il m'a proposé le mariage (1ere fois pour lui, 2eme pour moi). nous ne sommes pas des "minots" (45 balais au compteur). Mais voila, le mariage établi, il n'a eu de cesse de chercher a détruire: mon chat, viré, mon fils (19ans),viré, ma fille (17ans)virée au printemps. Je n'aurais jamais du accepter c'est vrai mais je me disais qu'il était un peu exclusif, me voulait pour lui seul...Ca flatte un peu l'égo, c'est vrai.
Mais ma fille partie, à qui d'autre pouvait-il s'attaquer? moi bien sur, mais ça c'est récurrent. Donc ses 2 enfants à lui (plus jeunes de 10 ans que les miens). Depuis 2 ans c'est le même scénario:Je veux les prendre les week end- non je veux plus les voir- finalement je les prends- je veux plus les prendre.... Il m'a même demandé de négocier moi-même avec son ex pour les modalités des week end, etc...J'ai dit ok, elle a pris sur elle et dit ok aussi.Et jeudi dernier il a tout fait pour que je pète les plombs, le mette dehors, qu'il s'en aille et la 1ere chose:il téléphone à son ex pour lui dire qu'il ne verra pas ses enfants. Ces pauvres gosses! Ils sont adorables, ils ne méritent pas un père toxique à ce point. A 9 et 7 ans il y a déjà un dépressif et un border line! Il manie le chaud et le froid avec eux comme avec moi. Mais eux, ils sont en construction, il les détruit et ça me dégoute. Il a déjà fait beaucoup de mal aux miens, que j'essaie tant bien que mal de rattraper...Il est destructeur. Il n'est bien que dans le chaos. Il me dit que quand tout va bien c'est louche, ça va tarder à "merder" et bien sûr il fait tout pour.
Sûr! je suis dans la réparation, je le sais, mais en l'occurence je ne peux plus rien pour lui. J'ai atteint les limites de mon élasticité, il attaque directement la structure là. Il faut que je me protège , je suis en train de devenir folle, vraiment. J'ai toléré plus que la moyenne des gens. Il me rend cinglée et me distille de l'angoisse à petites doses. Voila une semaine qu'il me tient au chaud pour récupérer ses affaires chez moi. Il fait ça petit à petit comme une torture. Je me force à ne pas bouger, ne pas répondre à ses provocations, il attend que je craque et le supplie de revenir, pour faire le grand seigneur (saigneur?...). Je sais qu'il ne veut pas divorcer, mais il est kamikase. Il va jusqu'au bout, il est fort à ce jeu. Il faut que je tienne bon, que je résiste. Mon père est malade et inquiet pour moi, pour la première fois de ma vie je crois....Cet espèce de salopard aura peut être servi à ça: que je me rende compte que peut être mon père m'aime.....

Le probleme principal c'est que je ne suis pas bien sure de ce que je veux au fond de moi. En fait dans l'idéal je voudrais me reveiller débarrassée de lui au sens affectif, que de penser à lui ne me fasse plus rien, mais toute cette phase à passer me fait tres peur. j'ai déjà tellement souffert que je crois ne plus en être capable. C'est très lâche je sais, mais je crois que je préfère me contenter de quelque chose de médiocre pour moi plutot que de tailler dans le lard pour trouver mieux après. Et pourtant, quand je soigne des escarres je les découpe pour faire repartir la cicatrisation....
mais là, je me sens nulle et sans volonté. Hier AM il m'a  envoye sms pour me dire que ce qui lui manquera c'est les promenades en moto ensemble. Pas répondu, à 20h30 un autre: la photo de sa moto en haut d'un col des alpes (endroit que l'on affectionne): me disant réalisé sans trucage. donc ce wend il s'est tiré en moto, et moi je pleure! mais il partage ça avec moi quand meme. Je ne sais plus quoi faire. C'est vrai que lui ne voit pas que je suis triste puisque je lui ai dit ok on divorce et ne répond pas à ses textos.
En fait je veux qu'il réalise que s'il ne veut pas me perdre il faut qu'il adopte une démarche constructive et non destructive du couple. Depuis 1an et demi de mariage, il est parti 8 fois !!! entre 1 semaine et 15 jours chaque fois, emballe ses affaires, pour les ramener ensuite. Il a peut être l'impression de vivre intensément comme ca mais moi je suis épuisée. J'ai l'impression d'être seule a bâtir le couple et lui comme un sale gosse il arrive derrière moi et enlève toutes les briques que je cimente, au fur et à mesure, pour me dire après bien sûr que mon ciment est de mauvaise qualité: la preuve, les briques ne tiennent pas. Je crois que cette image réflète bien ce que je ressens.
Comment vivre avec quelqu'un de violent et d'instable? je me martèle ça a longueur de journée et ça me prend la tête au sens propre.
Pourtant je ne suis pas sure du tout de réussir à dire non quand il va revenir (car il va revenir...). Au mieux je dirai oui si...et ce sera déjà un progrès. C'est pas gagné, hein?--( merci de votre aide)

Bonjour,

LUI sans aucun doute, et sa moto, ses ordi, ses amis, sa mère...bien sûr. moi je ne suis qu'une extension de tout cela , je l'ai réalisé. Il m'a attribué le role de "substitut "au quotidien de sa mère. Le problème c'est que moi des enfants j'en ai déjà 2, je suis déjà infirmière de profession et n'ai besoin ni d'1 enfant en plus, ni d'1 patient en plus...juste d'un homme qui m'aimerait en tant que femme.
je progresse....je tiens bon , ne l'ai pas contacté, et me demande ce qu'il va trouver pour éviter de venir chez l'avocat (rv pris par lui!) mercredi après midi...
A ce jour, je n'ai aucune envie de le revoir, ça peut changer, mais le ballon de baudruche s'est dégonflé pour moi, le prince s'est transformé en crapaud. Je ne l'imagine plus que faisant la gueule, m'insultant et en avoir après tout et tout le monde. Je recommence à trouver les gens agréables, à avoir envie de leur parler, à me dire que la vie est peut être pas si dégueulasse au final et que peut être, un jour je rencontrerai quelqu'un de bien.
sexuellement, pas plus dominateur que ça. Le seul domaine où il n'est pas égoiste, quoique...à la réflexion, depuis le mariage (1an 1/2) ça a bien chuté. un peu trop pépère et plan plan à mon gout et lui qui me dit se sentir "obligé" de le faire...(sic) pour me contenter (re-sic). Non en vrai quand même peut mieux faire.
pervers narcissique le garçon, mais tres tres narcissique alors..
Au final il ne me manque pas tant que ça, je crois que ce qui est très dur c'est de renoncer à la projection que j'avais faite de cette relation, j'ai imaginé, fantasmé une relation de couple que lui ne pouvait m'apporter, et en fait il ne se sent pas à la hauteur de mes attentes et du coup il m'en veut....
CQFD - merci de votre aide précieuse.

en fait, même pas. il déprécie aussi sa moto (sur laquelle il dépense l'intégralité de ses revenus): c'est une grosse merde (alors qu'en réalité c'est un avion de chasse, ou un engin de la mort, au choix), ses ordi (gros poste secondaire de dépense): grosse merde aussi, ça rame, combien de ses ordi se sont pris des coups de pied et ont fini sur le trottoir...(aie aie aie, qu'est ce qui m'attend???).
Oui parce qu'en plus du reste depuis qu'on vit ensemble il ne m'a jamais donné un sou pour la maison: nourri, logé, blanchi, s..é, pardon aimé, pour pas un rond! elle est pas belle la vie?
En fait il est a la fois narcissique et a la fois dégouté de lui: il dit qu'il est lui aussi une grosse merde, un raté, qu'un jour j'ouvrirai les yeux et je verrai qui il est et que je le quitterai....
Merci afflelou, j'ai ouvert les yeux, il a tout fait pour faut dire, apres 6 ans d'amour aveugle. c'est ça qui fait mal. tout ça pour rien.
Sauf s'il accepte de venir chez le psy avec moi, c'est la seule condition pour moi de son retour. mais ça...c'est une autre histoire..

Vous avez raison, bien sur....lol! Il y perdrait sa chemise....Et j'adhère entièrement à votre humour. De plus le psy aurait bien besoin d'être suivi à son tour...a ce propos, une série américaine que vous ne connaissez peut être pas, en VO st:" in treatment". Chaque épisode de 30 mn est une séance de psychanalyse (ou psychothérapie). avec des acteurs, of course, mais super prenante. C'est sur que pour vous ça fait un peu "heures sup", mais moi, franchement, je me régale!
Revenons à nos moutons:  j'ai concocté (avant de lire votre réponse!) une espèce de contrat intitulé: "conditions éventuelles de retour". A fournir si demande expresse de retour de l'intéressé , bien sûr.
NON NEGOCIABLE:
1- psy (avec ou sans trt pour réguler l'humeur)
2- plus d'insultes (ni sur moi, ni sur mes enfants)
3- participation financière à la maison (mini 300€/mois si psy en plus).
4- Plus JAMAIS de menace de départ et de tromperie, sinon arret immédiat et définitif.

SOUHAITABLE MAIS +/- aménageable:
1- Plus d'"A" (une copine à lui....c'est une longue, trop longue histoire...) dans les parages.Qu'elle aille se trouver un autre bac à sable que chez mon mari + stop d'en parler sans arret.
en fait cette fille "squatte" son garage tous les jours, elle se cherche une vie, elle sort avec l'ami de mon mari et il en parle tout le temps. je ne pense pas qu'il ait une liaison avec elle (quoique...)mais ce qui est sur c'est qu'il cherche a me rendre jalouse en m'en parlant tout le temps pour rien, et apres me dire:tu vois tu es jalouse. Même mon psy m'a dit que ma jalousie c'est lui qui la provoque...
2-+ de sorties, voyages, vie sociale et choses agréables
3- - de gueule pour rien, ou explique pourquoi et je laisse tranquille, - de critiques de tout


Mon BONUS (pas obligatoire mais conseillé):
me racheter une alliance (la dernière, la 2eme!!!, a fini à la pince coupante, comme la première d'ailleurs...). Alors un petit signe d'engagement....
Voila ce qui est sorti ce soir,de mon cerveau un peu plus propre. qu'en pensez vous????

et bien voila, mercredi soir avocate. On a monté le dossier du divorce.
J'étais en transes avant d'y aller, j'ai du prendre un xanax pour pouvoir assurer (le revoir, etc...).
finalement sur place j'ai réussi à jouer un rôle de décontractée et lui , je l'ai ignoré royalement. Il était dans ses petits souliers, n'a pas pipé un mot, on aurait dit un gamin convoqué chez le directeur de l'école avec sa maman, et qui se fait engueuler. Je suis partie raide, en continuant de l'ignorer.
Bien sur en réalité je suis très mal. Soulagée d'un coté, comme si c'était quelque chose de  difficile de fait, mais triste, triste, et déçue. Je lui en veux, je m'en veux, j'en veux à la terre entière, aux autres d'être heureux...quand moi je n'y arrive pas...Je me mettrais des gifles!
Heureusement que j'ai des amies extras qui ne me lachent pas. Je prend sur moi pour faire bonne figure, mais à 4 h du mat je me réveille en pleurs.(malgré les cachetons pour dormir et l'anti depresseur)
D'un autre côté, je n'ai pas d'autre choix que d'aller au bout. Il est destructeur, ne veut pas se remettre en questions et ce sera toujours pareil. Alors mieux maintenant que plus tard.
c'est dur, très dur, mais j'y arriverai, enfin j'espère.

a écrit:

j'en veux à la terre entière, aux autres d'être heureux...quand moi je n'y arrive pas...Je me mettrais des gifles!

et si vous vous donniez un peu de temps pour aller mieux...

Relisez cette phrase avec attention :

a écrit:

c'est dur, très dur, mais j'y arriverai, enfin j'espère.