La poule ou l'oeuf ?

Ces questions font débat dans la littérature scientifique et dans la pratique clinique. Addiction primaire (addiction responsable de la dépression) ou addiction secondaire (dépression responsable de l'addiction).

Bonjour,
On ne devient pas toxico, alcoolo, fumeur par hasard. Il me semble qu'il manque d'abord, a tous ces gens, une méconaissance des valeurs de la vie, de leur propre vie. Ou que les valeurs sont faussées. Sinon pourquoi la mettre en jeu par des toxiques?
A la base de tout, il y a névrose, mal-être, ignorance. Et on ne s'en sortira vraiment qu'en  acceptant d'affronter ces causes. Si on ne s'occupe que du symptôme, la consommation, on se trouve largué sur une voie de garage. A mon avis.
Marcel

je ne suis pas tout à fait d'accord avec votre:
A la base de tout il y a névrose, mal être..  je connais des dépendants qui avant d'être de consommer allaient très bien , il y a des nuances et différences à faire, un exemple? certaines personnes vont avoir la tête qui tourne avec un demi verre de vin d'autres auront besoin d'une bouteille voir plus..
un autre peut être?!
Que pensez vous d'un cadre approchant la cinquantaine qui est entouré de jeunes requins plein d'énergie, à qui on va mettre la pression un peu plus chaque jour, lui faire sentir son age et qui pour "palier" va commencer à se booster aux complexes de vitamines puis à des substances (bien souvent prescrites par le médecin de famille) un peu plus hard et qui progressivement sans chercher à mettre sa vie en jeu, va basculer dans la dépendance?

et vous je crois dans un jugement des autres...

qu'éventuellement ce cadre risque de se retrouver larguer voir au chomage, qu'il ne souhaite qu'assurer son poste, sa famille etc, qu'il n'a pas du tout à l'esprit de devenir un dépendant, juste faire au mieux pour garder son job.

ABD a écrit:

et vous je crois dans un jugement des autres...

qu'éventuellement ce cadre risque de se retrouver larguer voir au chomage, qu'il ne souhaite qu'assurer son poste, sa famille etc, qu'il n'a pas du tout à l'esprit de devenir un dépendant, juste faire au mieux pour garder son job.

Ben oui, je juge un peu les autres et leur inertie face aux vrais problèmes qui créent tout ces malheurs.
Ca gène ? :-)
Pour que l'on la respecte et qu'on l'aime, la vie parfois se sert du chomage, de la misere.
C'est ce que j'ai du apprendre. C'est par là que j'ai du passer. J'ai eu énormément de chance. Puisque j'ai compris.
Pourquoi moi? peut-être juste faire un témoin. L'essentiel c'est ma joie de vivre.
Quelqu'un a dit: il y a beaucoup d'appelés et peu d'élus. Serais-je un de ces élus?
de toute façons ce que j'ai a dire, je le dis car je ne peux faire autrement.
Qu'est que j'ai a dire?
On nait seul, on meurt seul aussi il me semble, entre deux il y a des détails que l'on peut tenter de choisir.

sans adjuvants de produits ou d'idéologie ou de religion.

C'est ce que vous écrivez sur un autre forum...

il y a beaucoup d'appelés et peu d'élus. Serais-je un de ces élus?

et ceci ici, il me semble que cette phrase a été prononcé il y a quelque 2000 ans, dans un livre saint il me semble...

bonne journée..
et encore bravo pour votre abstinance, c'est vrai que la vie clean a iun autre gout ;-)

ABD a écrit:

tout le monde n'a peut être pas votre force de caractère ou votre chance, tout comme certains(es) ont consommé 3 ans d'autres 25... certains que du canabis d'autres 2 ou 3 g d'héro par jour... certains n'ont eu qu'à puiser dans le portefeuille familial d'autres se sont prostitué(e)s...
pour un le rétablissement est "facile" pour d'autre c'est un chemin de croix!
je suis presque étonné de vos jugements, auriez vous oublié qu'à un moment de votre vie vous avez été comme eux?! si je puis me permettre bien sur...

Des années on m'a dit que la volonté ne servait a rien face a l'alcoolisme. Je vivais dans l'acceptation, dans la soumission. Je n'avais aucune solution personelle. Que des références a des ordres venus??? d'en haut?.  Là encore, je lève les yeux de mon pc, je vois le ciel, a part du bleu et qq nuages, quelques zozios, il n'y a rien :-)) Rien d0'chez rien :-))
Puis un jour, quelqu'un m'a expliqué le contraire. que la volonté existe chez tout le monde. atrophiée sans doute. Mais c'est comme un muscle. Faut développer, entrainer. Alors j'ai entrainé cette volonté.
Au départ et durant longtemps, j'étais sans force de caracrère. Puis cette personne que j'ai écoutée, que j'ai un peu suivie.
Dès lors, ma force de caractère a commencé a pousser, pousser. Des vitamines pour le neurone cette plante.
Et m'a amené a être enfin guéri.

ABD a écrit:

et vous je crois dans un jugement des autres...

qu'éventuellement ce cadre risque de se retrouver larguer voir au chomage, qu'il ne souhaite qu'assurer son poste, sa famille etc, qu'il n'a pas du tout à l'esprit de devenir un dépendant, juste faire au mieux pour garder son job.

J'ai retrouvé ça dans ce bouquin: Entreprendre une psychanalyse ? Les Essentiels Milan

"Le riche et l'argent
La question du paiement est subordonnée a ce qui est exigible de  la
psychanalyse pour opérer. Il existe des personnes qu'il faudrait
débarrasser de leur fortune pour que leur rapport au monde change. La
question de faire payer et d'analyser un riche est problématique: soit
il n'a jamais le sentiment de payer, soit il pense qu'il suffit de
payer pour obtenir ce qu'il veut (dont l'analyse), ou encore la somme à
payer paraît disproportionnée par rapport au « service » attendu..."

Je ne peux m'empêcher de faire un parallèle...

ABD a écrit:

Bonsoir, le cadre dont je vous parle, n'est pas riche, c'est juste quequ'un qui cherche à asurer son poste ,son salaire et faire vivre sa famille. Etre cadre ne veut pas dire être riche...

Re:-)
Je ne parlais pas de ce monsieur en particulier.
Je voulais souligner que la vie, pour nous mener ou elle a envie a parfois des arguments assez forts.
Je voulais aussi souligner que parfois, certaines personnes n'ayant pas atteint le fond du fond, vont se bercer d'illusions et franchir des limites qui seront peut-être fatales.
Je ne crois pas forcément a une destinée que l'on ne peut changer. Mais que la nature aime ce qui va vers la vie et ce qui n'y va pas, ne veut pas y aller, risque fort d'en mourir. Quand je dis la nature "aime" je ne lui attribue aucun sentiment. Ni même qu'elle a créé des lois. Simplement, il y a "cela" la vie qui lutte pour elle même, et nous, les humains, qui nous sommes mis un peu hors nature. La nature, la vie, ça n'a aucun sentiment ni charité. "C'est". POINT.
A mon avis donc.