Causalité souffrance/maladie ? (théorie).

Bonjour. Je m'interroge encore sur la question de la causalité en psychologie/psychanalyse. Et j'ai de nouveau besoin de votre aide pour me guider !

Communément, c’est la souffrance du sujet qui motive l’entrée dans la cure analytique. En effet, parfois « ça va » et parfois « ça ne va pas ». Ainsi, sa souffrance, quelle qu’elle soit, est souvent insupportable. La cure lui permet alors de faire part de cette souffrance, de ce malaise, de ce trouble, de ce symptôme qui s’impose à lui. Le sujet a envie de parler, d’être compris, de comprendre et de s’en sortir. C’est du moins ce qu’il attend du professionnel auquel il s’adresse (le psy).
Souvent, il veut comprendre l’origine de ce mal. Parfois, il utilise cette souffrance pour expliquer bien des choses.

En bref :
- Le sujet veut savoir d’où vient ce trouble/malaise.
- Le sujet à le sentiment que ce trouble/malaise est la cause de divers phénomènes qu’il vit/subit.

Est-ce qu’on peut parler de la souffrance comme une « explication bonne à tout faire » ? N’est-ce pas le cas en particulier de la maladie somatique ?
- Pourquoi je suis malade ? D’où vient cette maladie (accidentelle, génétique, destin, etc.) ? Y a-t-il un responsable ?...
- Au travail ça ne se passe pas bien parce que je suis malade, mes amis sont gentils et serviables parce que je suis malade, …

Dans le premier cas, le sujet tente de donner une cause à son état de santé. Dans le second cas, le sujet considère son état de santé comme une explication unique.

Alors, est-ce qu’on peut dire que la maladie somatique est une « excuse », un « prétexte » ? Est-ce que la maladie somatique (ou la souffrance en général) peut servir de causalité qui empêche l’élaboration de toute autre interrogation/explication ?