Fuire ma psychanalyste, ou me remettre davantage en question?

Bonjour,
j'ai commencé une psychothérapie il y a deux mois et demi, afin de trouver de l'aide auprès d'une personne suffisamment bienveillante.

J'ai énormément de mal à m'entendre et à faire du lien. Je bloque complètement pour ce qui est de l'ici et maintenant.

La psy me dit que je mets toutes mes forces à "résister"
Et quand je lui demande ce qu'elle entend par là, elle me répond irritée "vous posez trop de questions!"

Depuis 4 semaines le ton change. Je me sens agressée pendant les séances.
A la fin, au moment de la payer, elle fait la tête, me montre qu'elle n'est pas contente et ces non-dits me perturbent.

Un jour je lui dit que je vais aller consulter un neurologue, car je m'inquiète des mes pertes de mémoires, de ma difficulté à me concentrer.
Elle me répond très irritée:"mais enfin, vous n'avez pas besoin d'aller voir un neurologue! Vous êtes malade!"

Elle me crie dessus pour me dire "vous entendez quand je vous parle?"

Une autre fois, je lui parle d'un évènement traumatique de mon enfance (dur à sortir) et la réponse à été: "vous n'en êtes QUE là?"

Je perds (brusquement) mon père le 2 juin. Impossible d'en parler.
La psy me reproche d'être émotionnellement absente.

2 semaines plus tard, elle m'apprend que son père est mourant.

Quelques jours après je lui dis que j'en ai marre d'être sabrée pendant mes séances avec elle. Qu'elle me coupe dans tout ce qu'elle semble trouver futile, que je ne comprends rien de ce qu'elle attend de moi. Que je la trouve violente, agressive, impatiente.
Et la réponse est, sur un ton très triste" je n'aurais pas du vous faire confiance en vous parlant de mon père..."
Je me suis sentie mal, coupable sur ce coup là.
Elle ne m'a rien renvoyé sur ma colère vis à vis d'elle.

Au début, je me disais que c'était une façon de me provoquer, pour me faire réagir.
Que je suis hyper-suceptible et que je prends tout mal.
Qu'il faut que je prenne du recule.

Mais la dernière séance (avant les vacances) a été un festival d'énervement et d'irritabilité.

En sortant, je fais un malaise sur que quai de la gare... et j'ai des nausées pendant 3 jours en entendant des passages de cette séance.

Oui, il n'y a pas de doute. Je résiste. Je ne trouve pas ma voix. Je ne sais pas me faire face et c'est pour cela que je suis allée chercher de l'aide. Je pensais qu'avec du temps, de la confiance, je pourrais y arriver

Est ce que les résistances des clients mettent hors d'eux les psychanalystes?
Est ce que parler du passé est une fuite?

Ou est la réalité? C'est moi qui déconne? Elle? Nous deux?
Quelle est ma part de projections? Faut il que j'insiste où que je prenne la fuite?
Je me dis que si elle a choisi ce travail, c'est qu'elle est forcement bienveillante... Qu'elle est passé par là, qu'elle sait que ce n'est pas facile...

Je ne pense plus qu'à une chose, me barrer. Est ce que c'est une ultime résistance?
Une psy, après deux mois et demi, peut elle dire à une cliente d'aller voir ailleurs parce que "cela ne marche pas", parce que si cela n'est pas clairement dit, je me demande si tout n'est pas fait aussi pour que je dégage de moi même.