Mère

Merci beaucoup pour votre réponse rassurante.
Ce qui est moins rassurant, en revanche, c'est l'indifférence totale (à part vous personne n'a réagit) devant une telle ânerie (pour reprendre votre terme trop gentil à mon avis) ! de la part de vos collègues !
A vrai dire, je m'étais autorisée à attendre beaucoup plus de commentaires d'indignation Comment interpréter ce manque de réaction.....???? "Qui ne dit mot consent" !!!???.......

Cela m'amène à rebondir sur une question que vous m'aviez posée (hors site) et à laquelle je vais tenter de répondre le plus "délicatement et diplomatiquement" possible aujourd'hui.
Cette question était : "vous dites avoir été déçue des psys, ce serait intéressant que vous vous exprimiez là-dessus, même sur le site".

J'ai consulté 5 psys. au cours de ces 18 dernières années à cause de grosses difficultés existentielles et de différents blocages rendant ma vie sentimentale et professionnelle extrêmement pénible, voire impossible à certaines périodes. Consciente des raisons de ma "phobie sociale" (pour ne pas nommer mon "mal") et recherchant en la personne du psy(chiatre,analyste ou thérapeute) un "avocat" de la petite fille blessée que je fus, afin, non pas de m'expliquer POURQUOI je souffre (je ne sais que trop d'où viennent mes blessures) mais surtout COMMENT ne plus souffrir.
Je ne vais pas entrer dans le détail de ce que je reproche à chacun des ces psys. Ce que je tire, néanmoins, comme conclusion générale de mes passages chez eux est le très fort sentiment d'une écoute et d'une implication plutôt superficielle et un trop grand manque de dialogue sur le mode questions/réponses qui (personnellement) me mettrait plus à l'aise. Débiter l'histoire de sa vie ou tenter d'entrer dans ses sentiments pendant plusieurs minutes pour ne rester confronter qu'à un grand silence et à un regard qui vous scrute  dès que vous vous taisez, je trouve cela extrêmement déstabilisant. Cela n'incite pas à la confidence.
En outre, il me fut intéressant mais désagréable de constater chez plusieurs de ces psys   une certaine arrogance, voire suffisance.
Ainsi, une fois, alors que je racontais à l'un d'eux comment m'étant sentie tellement mal d'avoir trahi mon mari en le trompant que je le lui avait avoué. J'ai vu cet homme se mettre littéralement en colère contre moi et condamner mon attitude avec véhémence ! "mais ça ne se révèle pas des choses pareilles, on ne dit pas à son mari qu'on l'a trompé, mais vous vous rendez-pas compte de votre bêtise"..... Inutile de dire combien je me suis sentie "petite" devant ce déferlement de reproches ! Dans le style un psy ne doit pas juger  ses patients mais tenter de les comprendre, on a vu mieux !!!! J'en ai conclu, qu'il avait sans doute autant besoin que moi d'être lui-même analysé ! et ne l'ai jamais revu.
Il y eut également cette psy. qui systématiquement me prenait  avec plus d'une heure de retard par rapport à l'heure convenue sans aucune excuse et qui se contentait sans répondre de me dévisager de manière hautaine et sévère dès que je lui posais une question. Je ne savais pas que les psys détestaient qu'on leur pose des questions !!!
Il y avait bien cette psy. avec qui j'avais établi une relation de confiance et avec laquelle je dialoguais enfin ! Dommage ! lorsque j'ai ressenti qu'elle minimisait  mes souffrances de petite fille et qu'elle "protégeait" en fait mes parents qui étaient la seule et unique source de mon problème, la confiance s'est désinstallée. J'en veux pour exemple, cette fois où je lui ai dit combien j'avais été blessée à l'âge de 8 ans environ par ce qu'avait dit mon père en me regardant méchamment  alors que je jouais avec mon petit-frère de 5 ans : " J'aimerais mieux avoir 10 garçons comme ton frère qu'une seule fille comme toi" ! Tout ce qu'elle a trouvé à répondre fut : "Oh, mais vous savez, quelque fois les enfants ont une interprétation erronnée de ce que veulent dire les adultes....." Il est vrai qu'une telle phrase laissait place à plusieurs interprétations possibles !!!!! elle n'était pas assez claire ainsi !!! Que comprendre d'autre, sinon un rejet franc et total de la petite fille en question ? Non, à priori, cette psy. elle, y voyait autre chose qui permettait la réhabilitation du gentil papa incompris !!!
Voilà, je ne veux pas m'éterniser sur les exemples malheureusement trop nombreux de psys. (diplômés d'université ou pas) capables de dires des "âneries" ou de montrer si peu d'implication, sans compter les trop nombreux également qui continuent à légitimer (sciemment ou pas) cette fameuse "pédagogie noire" qui fait que les patients ressortent de chez eux plus déprimés encore qu'ils n'y sont entré.
Il est vrai que sans névrosés il n'y aurait pas de psys. Alors, peut-être, est-il dans l'intérêt des psys de conserver leurs patients dans la névrose ?

Bonjour,
Si j'avais trouvé ma voie, je ne serais pas sur ce forum.
Jouer de malchance 5 fois de suite ! Je veux bien essayer d'y croire....! Y a t'il donc une "recette" pour ne pas jouer de malchance une 6ème fois et trouver quelqu'un auprès de qui l'écoute et l'échange authentiques soient possibles ?
Ma tendance à noircir le tableau ?... Je ne fais que relater très exactement mes expériences et donner mon sentiment. Si celui-ci est pessimiste, il ne me décourage pas pour autant puisque je suis là à vous parler !
Alice Miller n'y est pour rien ! Ma découverte de cette psy. est tout à fait récente (moins d'1 mois) alors que ma dernière psychanalyse et mon sentiment de déception vis-à-vis des psys que j'ai vus remonte à il y a 1 an, périose à laquelle j'ai décidé d'arrêter. La théorie d'Alice Miller, ne fait que confirmer ce que je pressentais sans parvenir à y mettre des mots. Je pense qu'il me faudrait quelqu'un de ses disciples comme analyste et cela ne se trouve pas dans les pages d'un annuaire !
Bonne journée.