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Le sexe peut il faire partie d'une analyse ?

#1  25536

SweetCat
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Le sexe peut il faire partie d'une analyse ?

Bonjour,

Je suis une jeune femme de 32 ans et depuis mes 18 ans, je me suis peu à peu enlisée dans des comportements d'agressivité contre moi meme et d'autodestruction (successivement mutilation, anorexie, boulimie, relations sentimentales malsaines, sado-masochisme sexuel, drogue, alcool). A 29 ans, j'ai abandonné mon travail d'ingénieur pour me reconvertir dans une profession paramédicale.
L'annee de mes 30 ans, je suis tombée en dépression (arrêt brutal de ma reprise d'études), à tel point que je ne me voyais pas survivre un an de plus. Au fond du gouffre, j'ai fini par accepter de déménager en province chez mes parents, il y a un an. Apres avoir consulté un psychiatre en C.M.P., il m'a orienté dès le premier rendez vous vers un psychanalyste que je rencontre 2 fois par semaine depuis le mois de février.

Contrairement aux psychiatres rencontrés auparavant que je finissais par abandonner au bout de qques seances, j'ai enfin pu commencer un travail salvateur que le divan de cet homme, en qui ma confiance a grandi progressivement.
J'ai retrouvé un petit job, je me suis installée dans mon propre logement.

Au bout de 3 mois, alors qu'on travaillait sur l'image de soi, il m'a proposé que je me déshabille. J'ai fini par accepter. je passais mes séances nue sur le divan. Puis qques séances plus tard, j'ai accepté qu'il se retourne (auparavant il se tenait dans son fauteuil, dos à moi), mais ce n'était pas systématique. Par la suite, alors qu'on travaillait sur mon rapport aux autres et la notion de donner/recevoir dans toute relation, il m'a proposé de vivre des "instants de tendresse". Il a fallu beaucoup de discussion, notamment sur mes craintes d'agression de sa part. Confiante en lui et rassurée, j'ai fini par accepter qu'il me rejoigne, et de me retrouver allongée dans ses bras, serrée contre lui, tous les deux déshabillés. Ces moments de tendresse sont devenus systématiques à la fin de chaque séance. Ils duraient 5 à 10mn. Je dois admettre qu'ils m'ont permis de réaliser que j'avais de fort besoins d'affection et que j'en ressortais plus sereine.
Je pense que cette prise de conscience a été décisive pour moi, et j'ai commencé à arrêter le cannabis puis l'alcool, les remplacant par ces moments où je me réfugiais contre lui et qui m'appaisaient bien plus que toute autre substance. De ce fait, j'étais tres attachée à cet homme et ne concevait pas de rater une séance.

Puis j'ai débuté une relation amoureuse avec un autre homme (appelons le G.), une personne tres proche et respectueuse.

En travaillant entre autre sur cette relation de couple et plus généralement ma capacité à exprimer mes désirs et la notion d'echange, les moments de tendresse ont pris une autre tournure. Mon psy m'a progressivement demandé de le regarder, puis de mettre ma main sur son sexe en invoquant la notion d'accepter l'autre dans sa totalité. Lui aussi a mis sa main sur mon sexe, sur ma poitrine... Je ne me sentais pas tres à l'aise vis à vis de ça, je lui ai dit, il m'a "rassurée" en me faisant constater que la réalité n'avait pas de rapport avec mes peurs (pas d'érection), que ce contact physique, cette nudité nous rendaient égaux en tant qu'étres humains. Puis dernierement, alors que j'étais blottie contre lui et qu'il me demandait d'évoquer les images qui me traversaient à cet instant, il m'a demandé d'accepter qu'il me touche et s'est mis à toucher ma poitrine avec insistance, à m'embrasser sur la bouche (il me disait "donnez moi votre souffle"), à toucher mon sexe puis prendre mon clitoris entre ses doigts... me demandant si c'était agréable... Je n'étais pas tres à l'aise, ne répondais pas forcément et me laissais neanmoins faire. C'était tres bizarre je ne comprenais pas comment j'en étais arrivée là, tout se passait en douceur, ses paroles me bercaient et "m'endormaient". Je finissais par le laisser faire en me raccrochant à une certaine confiance en lui et l'assurance qu'il me respecterait. A un moment il s'est mis sur moi, me demandant de lui dire les images que j'avais dans la tete... Il a fini par me proposer me mettre son sexe contre le mien, j'ai refusé. Fin de la séance.

Parallèlement, quand je sortais de ces qques séances spéciales qui pouvaient durer jusqu'à 1h30 (tout se passait tres doucement et progressivement), je n'y pensais plus (ou je refoulais ). Je dirais meme que ces séances m'aidaient à formuler à G. ce que j'attendais de lui, mes désirs etc... et je parvenais à transformer les séances chez le psy en positif dans ma vie de couple.

Puis qques semaines ont passé. A sa demande, je rediscutais de ce moment de tendresse avec mon psy,  il me demandait si j'y repensais, comment je voyais l'évolution de ces instants. Je lui répondais que je voulais les vivre mais pas avec lui mais plutot avec l'homme que j'aime. Il m'a encouragée dans ce sens. On a conclu ensemble qu'il ne prendrait plus l'initiative de me proposer ces moments, et qu'il attendrait que cela vienne de moi.

Mais je ne proposais plus ces moments, voyant de plus en plus G., et trouvant aupres de lui cette tendresse. Il y a 1 mois, nous avons décidé d'emménager avec G. ce qui impliquait de quitter ma ville pour le rejoindre. En en parlant à mon thérapeute, il m'a encouragé à partir pour construire avec cet homme. A mes craintes de devoir le quitter et continuer mon analyse sans lui, il me répondait que je la poursuivrais ailleurs, avec un autre analyste mais que par contre je ne retrouverais pas ces moments de tendresse qu'il avait mis en place avec moi "tellement j'étais destructurée en arrivant dans son cabinet". J'étais rassurée d'avoir son aval pour pouvoir partir à la fin de l'annee.

Progressivement, le psy s'est remis à parler de ces moments, ce qui allait à l'encontre de l'accord qu'on avait mis en place tous les deux. Je refusais. Je remarquais aussi qu'en dehors de ce sujet il se faisait moins loquace qu'auparavant.
Puis lundi dernier, il m'a reproposé. Je lui expliquai que je n'en voyais pas l'utilité. En discutant, je lui ai dit mes craintes de me faire "violer", de ne pas savoir dire non pendant cet instant de tendresse... mais que je me souvenais des progres que j'avais fait dans ma relation aux autres grâce à ces instants. J'ai eu le doute, et j'ai fini par accepter à condition qu'on vive cet instant habillés.
Il m'a rejointe, on a discuté l'un contre l'autre, puis quand la séance a touché à sa fin, il m'a fait remarquer que ce n'était quand meme pas le meme échange que le peau à peau et m'a proposé de se mettre nus. Je ne sais pas pourquoi j'ai accepté, je me dis que j'étais rassuree et apaisee par la proximité, je ne me focalisais plus sur cette crainte d'etre abusee et on s'est retrouves nus l'un contre l'autre. A ce moment il m'a dit qu'il voulait que je sois heureuse dans ma vie, qu'il esperait fortement que je reussisse mes projets. Puis il m'a caressee, serree contre lui... M'a demandé me toucher son sexe. Ouf, pas d'érection, j'étais "tranquille". Il m'a embrassee, touché ma poitrine. Il aspirait ma langue dans sa bouche. Il a remis sa main contre mon sexe, et a touché mon clitoris. Dans ma tete c'était n'importe quoi, je me sentais comme engourdie, j'avais le cerveau embrumé dans lequel passaient furtivement des phrases comme "c'est fini je ne reviendrai plus le voir" ou encore "qu'est ce qu'il veut ? jusqu'ou cela va aller?", ou bien "mais qu'est ce que je fais ? cet homme a l'age de mon pere, je ne suis pas attiree par lui". Puis il m'a demandé de reposer ma main sur son sexe. Alors que je l'apposais doucement, il a mis son sexe entre mes doigts, horreur je sentais un début d'érection. Franchement c'en était trop, j'ai dégagé sa main de mon clitoris pour la poser sur mes hanches. Je crois qu'il a compris, il m'a murmuré un "merci", que je lui ai rendu, completement abasourdie de lui répondre "merci" alors que ça ne correspondait à rien de ce que je pouvais ressentir!!

Voilà l'histoire. N'y pouvant plus, j'en ai parlé à un ami cette semaine, violant la recommandation du psy de ne "pas parler des seances sans quoi ce serait influencer mon travail et le soumettre à un avis exterieur " (recommandation faite en début de travail en fevrier).

Depuis que j'en ai parlé, c'est comme si tout ce que je me taisais à moi meme depuis qques mois me revenait en pleine figure...
Je pense qu'il ne faut plus que je le revoie, pourtant j'ai envie de lui dire que ça a été bcp trop loin, j'ai envie de savoir ce qu'il a vraiment dans la tete, est ce qu'il veut me "baiser" (excusez moi du terme mais c'est celui qui convient le mieux), est ce qu'il a des sentiments ? est ce que tout ça est normal ? est ce qu'il veut me pousser à bout ? Pourquoi ? Depuis quand ? Est ce que j'ai été manipulée (je pense que oui) ?
J'ai peur qu'il me dise que je le voulais aussi, qu'il m'a toujours demandé l'autorisation .... Ce qui n'est presque pas faux.
Je culpabilise de ne pas avoir su dire non, de ne pas avoir écouté mes alertes. J'ai l'impression d'avoir régressé, d'étre à nouveau la fille de mon pere à qui j'ai toujours essayé de plaire en vain. Je me sens sale et je suis tres triste. J'ai aussi peur de le perdre, je pleure comme si je venais de rompre avec un amoureux...

que faire ??? Dois je le voir comme convenu jeudi prochain ? Dois je lui ecrire, lui envoyer un texto, le prévenir ? J'ai peur de me faire retourner comme une crepe si je reprends contact avec lui.

Merci de votre lecture et de votre réponse.

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#2  25589

Re: Le sexe peut il faire partie d'une analyse ?

Bonjour,
c'est une "drole" de thérapie !!
il est ,il me semble, pervers et dangereux !


Thérapeute

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voir aussi dans la librairie du site ...

#3  25594

SweetCat
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Re: Le sexe peut il faire partie d'une analyse ?

Bonsoir,

Merci de m'avoir lue et répondu.
En attendant une réponse sur le forum, j'ai avancé dans ma réflexion et dépassé mes peurs et ma panique suite à cette ultime séance.
Je me permets de vous faire part de mon raisonnement et de la suite des évènements.

Oui, donc, c'est une thérapie très étrange..
Quand ont eu lieu les premiers moments de tendresse, je me demandais vraiment si tout cela était raisonnable. Mais force est de constater que je ne lâchais jamais aussi bien prise que dans ces moments là, et pour cause... ce n'était pas raisonnable. Dès les premieres secondes de contact avec lui, je sentais les sanglots monter dans ma gorge, une tristesse et une nostalgie que je pouvais plus contenir et je ne pouvais que m'abandonner en larmes contre lui.
Cette réaction insoupconnable m'a fait un bien fou et j'en ressortais plus légère.
Lorsqu'il me parlait ensuite je me laissais bercer. J'étais en pleine régression.
Il avait un regard tres doux sur moi, rassurant.

Bien sûr je me suis rapidement fait la remarque que j'aurais aimé que mon père soit ainsi avec moi, et me donne autant de tendresse. En d'autres termes, j'avais la sensation de redémarrer ma vie pratiquement à zéro (disons, que j'avais 12 ans dans ma tête).
Un jour, je l'ai vu passer devant chez moi, il se promenait avec sa femme. Je me suis cachée pour les observer et je l'ai vu passer son bras autour de la taille de sa femme. Cette image m'a blessee, je me suis sentie jalouse, je lui en ai parlé mais je n'ai pas osé lui avouer ma jalousie, je m'interdisais de la ressentir.
Oedipe était en route, on dirait !

Quand sont arrivés les contacts plus intimes, c'était un véritable match de boxe qui se jouait dans ma tête. Des images me venaient, des images d'union des corps, de véritable fusion. Mais il me venait aussi des personnages: le psy lui meme, qui avait l'âge de mon père: que faisais je entre ses bras ?!? et puis G., mon amoureux, c'était avec lui que j'avais envie de vivre ce moment !

Aujourd'hui j'en retiens 2 ou 3 choses essentielles à savoir:
- j'ai toujours souffert + ou - consciemment de la tendresse que mon père ne m'a plus donnée quand j'ai commencé à grandir. Pourquoi ? finalement ce n'est pas mon affaire, ce n'est pas important pour moi. Je croyais que c'était de sa reconnaissance dont j'avais besoin, mais en fait c'est de la tendresse (elles vont ensemble, en fait).
- non, je ne veux pas/plus coucher avec mon père, ce n'est pas lui, l'homme avec lequel je veux construire.
- la tendresse, je peux la trouver dans bcp d'autres choses, et respecter mon corps est une façon de m'en auto procurer.


Si les méthodes de ce psychanalyste sont spéciales, elles m'ont en tout cas fait avancer à plus grande vitesse que je ne l'aurais jamais fait sur le divan à "simplement" parler. Il n'y a pas que la parole, il y a le corps aussi et moi j'étais tres tres loin de mon corps.



En revanche, je reste en alerte sur mon incapacité à dire NON (tres récurrente, et à l'origine de tant de soucis: non au père, non à mes exs, non au chef, non à l'alcool ou au shit). J'attends l'inexorable instant où la situation me devient insupportable pour dire non. Non à moi, souffrante. Je dois vraiment travailler là dessus.


Pour ce qui est de la suite que j'ai donnée aux évènements, eh bien j'ai fait 1000km pour retourner parler avec mon psy. Je lui ai dit mes craintes et ma colère qui ont suivi la séance. Il m'a dit qu'il aurait immédiatement arrêté si je lui avais seulement dit "non" (en fait, le NON, je ne lui ai pas dit, je l'ai fait en dégageant sa main de moi).
Il m'a demandé comment j'imaginais pouvoir dire NON d'une autre façon. Ma seule idée pour le moment était de mettre de la distance avec ce genre de situation.
Il m'a alors dit que c'était à lui, normalement, de mettre de la distance en premier, mais que ma décision était la bonne. Eh bien, pourquoi n'a-t-il donc pas mis cette distance ? Parce que, selon lui, il voulait aussi me réconcilier (ce n'est pas son terme, il a dit autre chose, mais je ne me souviens plus du mot exact) avec la femme qui est en moi.... Un peu léger je trouve, en tout cas, ce n'est pas la bonne méthode selon moi.
Puis, j'ai subitement réalisé que ça y était, j'étais donc dans ma toute derniere séance avec lui. J'avais tellement de chagrin ! J'allais quitter mon "père idéal".

Le quitter n'est pas le perdre, je lui écrirai, il me répondra, et moi je m'en vais trouver un nouveau thérapeute (et là, c'est une autre histoire !!!)

Merci à l'existence de ce forum qui m'a permis d'écrire tout ce que j'avais sur le coeur au moment où je ne savais plus vers qui me tourner.

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#4  25610

Re: Le sexe peut il faire partie d'une analyse ?

a écrit:

Non à moi, souffrante. Je dois vraiment travailler là dessus.

bonne idée!! dire non à la sourrance.. par exemple..

a écrit:

Un peu léger je trouve, en tout cas, ce n'est pas la bonne méthode selon moi.

moi itou..

a écrit:

Le quitter n'est pas le perdre, je lui écrirai, il me répondra

ha oui !! comme entretenir une forme de dépendance?

a écrit:

moi je m'en vais trouver un nouveau thérapeute (et là, c'est une autre histoire !!!)

Bravo !! Une autre histoire.. la vraie votre? wink


Thérapeute

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#5  25634

SweetCat
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Re: Le sexe peut il faire partie d'une analyse ?

a écrit:

dire non à la sourrance.. par exemple..

"Sourrance"... ? Je ne comprends pas ce mot. Erreur de frappe ou lacune de ma part ?

a écrit:

comme entretenir une forme de dépendance?

Ah oui, en effet... Disons que m'éloigner et continuer le travail avec quelqu'un d'autre aide à réduire cette dépendance.
Et si c'était simplement passer à une autre relation ?
Pour ma part, j'ai toujours considéré cette relation comme thérapeutique. Il était mon soignant, avec tout ce qu'implique le transfert en terme de charge émotionnelle etc... jusqu'à ce que je m'interroge sur la nécessité et l'efficacité thérapeutique des attouchements. D'ailleurs, lors d'une des dernières séances, il m'a fait une remarque un peu étrange dans laquelle il s'étonnait de mon obstination à ne vouloir considérer la relation que comme conventionnellement thérapeutique, disons qu'il m'invitait à le regarder comme "n'importe quel être humain" avec lequel je pourrais échanger. Je n'ai rien pu répondre sur le coup. J'avais envie de dire qu'à partir du moment où je le paye (certe pas tres cher, mais c'est un contrat qu'on a mis en place dès le début de l'analyse car je n'avais pas de ressource), que je donne le maximum de moi meme pour effectuer un travail avec lui, et que depuis son fauteuil il m'aiguille dans ma réflexion, on était déjà dans une relation, non ?
Qu'est ce qu'il attendait de plus ? Aurais je mal compris sa remarque ? Il aurait fallu que je lui pose la question.

Si j'ai envie de mettre en place une relation épistolaire, c'est qu'il a compté et compte toujours comme la personne qui a su m'aider à commencer à me retrouver.


Là, je me relis et là je me dis, oui, c'était son boulot ! Est ce que tous les gens qui guérissent du cancer écrivent à leur médecin et engagent une relation personnelle avec lui ? Je ne crois pas !


Mais malgré tout, j'ai envie de lui donner de mes nouvelles et qu'il me donne des siennes. Et surtout, depuis qque temps, l'idée et l'envie de lui faire un cadeau me reviennent. Parfois, je me dis que j'aimerais bien être là à son enterrement (?!?), lui rendre hommage.
Hum, en fait, je crois que je me sens redevable... J'ai sincèrement la sensation de ne pas lui avoir assez dit merci (peut etre parce que je ne payais mes séances que 20€), ou de ne pas lui avoir assez donné... Je n'arrive pas à mesurer ce que j'ai pu lui apporter.

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#6  25636

Re: Le sexe peut il faire partie d'une analyse ?

OUPS!!

a écrit:

"Sourrance"

faute de frappe...

a écrit:

il s'étonnait de mon obstination à ne vouloir considérer la relation que comme conventionnellement thérapeutique

Je me demande quelle association professionnelle ou quelle école psy trouverait çà "conventionnel"?

a écrit:

Je ne crois pas !

... moi non plu !!

a écrit:

Je n'arrive pas à mesurer ce que j'ai pu lui apporter.

ce n'est pas plutot au psy d'apporter quelque chose au patient?


Thérapeute

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#7  26415

SweetCat
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Re: Le sexe peut il faire partie d'une analyse ?

Bonsoir,

Je reviens ici pour vous remercier de vos interventions.
Il m'aura fallu plusieurs semaines pour réaliser que je ne pouvais pas me laisser aller à croire que cette situation à laquelle je trouvais des sens contradictoires pouvait se mettre simplement de côté.

J'ai pris contact avec une psychanalyste sur mon nouveau lieu de vie et me revoilà partie dans le face à face avec moi meme.

Bonne continuation et bonne année au précieux forum de la psychanalyse !

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#8  26523

Re: Le sexe peut il faire partie d'une analyse ?

Merci à vous et bon courage pour ce face à face... wink


Thérapeute

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#9  28099

SweetCat
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Re: Le sexe peut il faire partie d'une analyse ?

Bonjour,

Je reviens vers vous dans une nouvelle période transitoire difficile.

Comme je l'évoquais dans mon dernier message, je suis retournée m'allonger sur le divan d'un nouveau thérapeute (si tant est que le précédent puisse ainsi être nommé... ).  Une femme, cette fois, qui s'est pour ainsi dire révoltée lorsque je lui ai fait part de l'expérience d'attouchements que j'ai vécue....
Elle insistait une peu pour que je lui en parle, selon elle il "fallait" que ça sorte, mais en moi meme, rien ne sortait et... du coup je ne lui en ai guère parlé.
Au fil des séances, j'ai bien senti que la relation qui s'installait entre moi et cette femme ne me satisfaisait pas. Je me livrais, et elle me répondait, en fin de séance, en me citant les "aventures" de ses autres patients !
Elle s'absentait souvent pendant 2 semaines, et me proposait de "rattrapper" les séances. Quelque chose m'échappe: selon moi, on ne rattrape pas une séance de psychanalyse comme une leçon de maths (c'est ainsi que je l'ai perçu) !! Moi j'avais surtout l'impression qu'elle souhaitait rattraper les 100€ que je ne lui aurais pas reversés pendant son absence....
Je n'ai eu le cran ni de lui dire ma sensation de déconsidération dûe à l'évocation de ses autres patients (qu'en ai je à faire que Mme X vive tel ou tel incident ??? Et moi alors ? Je fais quoi ?), ni que je trouvais le contrat trop cher, je donnais trop pour ce qui n'étais finalement qu'un "temps de parole"... unilatéral.
Je l'ai quittée en n'allant pas à une "double séance de rattrapage" sans la prévenir. Le coup du lapin.... Pas tres fière, surtout devant ses relances téléphoniques et écrites, me rappelant ma dette de 100€ pour n'avoir pas été à cette double séance.


Je l'ai ignorée, et ai décidé de voir comment je pourrais me passer de ce temps de parole (et a fortiori de la psychanalyse que nous ne pratiquions pas).
C'était il y a 1 mois 1/2. J'étais confiante

Et en fait j'ai doucement dégringolé. Impossible de confier mes pensées, de me délester de mes angoisses, pas meme sur papier, ce qui me parait etre une solution parfois (mais je ne prends pas le temps de le faire). Mon équilibre finalement assez fragile a commencé à sérieusement vaciller: je suis devenue distante de mon compagnon, j'ai regénéré des fantasmes homosexuels tres intenses aussi... Petit à petit je me suis remis à m'alcooliser le soir, avec sa complicité, mais moi j'en voulais toujours plus... j'étais toujours à la recherche d'intensité.
Un soir, de retour de soirée tres arrosée, il était tres énervé, et devant ma passivité à discuter, il m'a frappée et insultée... dans ce délire, il est tombé et s'est cassé le pied.

Je crois que là, j'ai vraiment basculé. Entre l'impossibilité de pardonner sa violence, et la perspective du "devoir" de l'assister pendant les 3 prochains mois où il ne pourrait plus poser le pied par terre, j'ai perdu.... pied !
Alcoolisation +++, rancoeur, paranoïa, je me suis enfoncée dans des sentiments de haine envers lui, envers moi, une ULTRA frustration. J'étais incontrôlable, impalpable, imprévisible... Il m'a sommé de reprendre un suivi psy ou je pouvais faire mes valises.
J'ai fait mes valises. C'était il y a une semaine exactement.
Je suis revenue 2 jours plus tard apres avoir fouillé ses mails, ses comptes de réseaux sociaux, fait ce genre de choses ignobles. Je ne me sentais plus moi.
Apres une ultime discussion plutot calme, épuisé, il est allé se coucher. Je suis restée seule sur le canapé, prostrée et là, je n'ai pas su faire autre chose que de réunir mécaniquement tous mes cachets d'anxiolytiques & une bouteille de vodka. Méthodiquement j'ai pris chaque livre qui se trouvait à portee de main, je l'ai mis en miettes, j'écartais les pages pour les déchirer.. puis j'avalais un comprimé + une gorgée.

Heureusement, intrigué par le bruit étrange de déchirure, il s'est rélevé.
Le lendemain, à l'hopital, je me suis entretenue avec le psychiatre. Il a par la suite eu mon pere et mon compagnon au téléphone, a reçu ce dernier dans son bureau hospitalier, puis nous a reçus tous les 2.
Il m'a diagnostiquée bipolaire, m'a prescrit Abilify et des anxios que mon amis me donne au compte goutte.

Je suis retournée vivre chez lui (nous ? je ne sais plus); j'ai repris le travail aujourd'hui.

Je pense depuis longtemps que je suis bipolaire. En revanche, malgre un nombre important de médecins/psy"xxxxx" rencontrés (mon pere etant aussi medecin), personne ne me l'a jamais dit. Son diagnostic m'a soulagée. Je le revois dans 3 jours pour un suivi.

Ma question est:
En combien de temps abilify commence t il à faire effet ?
Est ce que j'ai bien compris quand je dis qu'un psychiatre est nécessaire pour le suivi de ce troube ? Ce suivi dure-t-il à vie ?
Devrai je envisager une psychanalyse avec un psychanalyste, donc, ou parfois un bon suivi psychiatrique est il suffisant.

Je me sens actuellemnt... autre que moi.

Merci de votre attention

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#10  28105

Re: Le sexe peut il faire partie d'une analyse ?

bonjour,
bon; vous voici face à vous même comme vous le dites!
courage à vous d'avoir pu revenir ici et déposer vos maux..
à quel dosage l'Abilify vous a t'il été prescrit?
est'il associé à un thymorégulateur?
suivant l'importance des symptômes un suivi: psychanalyste/psychiatre est plutot bien, ensuite continuer l'analyse avec la prescription peut se faire; à condition que les 2 soient ok..


Thérapeute

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#11  28117

SweetCat
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Re: Le sexe peut il faire partie d'une analyse ?

Bonjour,

Merci d'être présent.
Il m'a prescrit Abilify 5mg, sans association (pour le moment?) avec un thymorégulateur. Seulement une boite de Lysanxia.

La notice d'Abilify précise que c'est un antipsychotique, généralement prescrit en cas de troubles schizophrènes (dans symptômes desquels je ne me reconnais pas...) mais aussi pour la prévention des épisodes maniaques des troubles bipolaires.

Je suppose que je prends la dose minimale d'Abilify, peut etre pour mieux gérer une certaine accoutumance aux effets négatifs ?
La prise de ce médicament me procure immanquablement un gros "coup de pompe", et je passe des nuits extremement agitées. Si je ressens la persistance des tentations à vouloir me faire un peu tourner la tête, je pense que c'est bien plus la rencontre avec un psychiatre qui me semble digne de confiance qui me permet de me "contenir" dans la reprise de mon quotidien.

Je verrai donc au fil des seances comment optimiser la thérapie...

Merci beaucoup.

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#12  31042

Re: Le sexe peut il faire partie d'une analyse ?

Bonjour,
ou en êtes vous maintenant?


Thérapeute

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#13  31190

SweetCat
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Re: Le sexe peut il faire partie d'une analyse ?

Bonjour !

Eh bien, évidemment il s'en est passé des choses:
j'ai continué avec le psychiatre qui m'a prise en charge à l'hôpital. Apres un ajustement du traitement (Dépakote uniquement, on a laissé tomber Abilify tres rapidement) et quelques mois de suivi régulier, les effets positifs ont été assez rapides et j'ai atteint une certaine constance, un confort agréable.

Au dernier trimestre, nous avons eu une opportunité (in)espérée de déménager en province : un vrai tapis rouge professionnel pour mon compagnon et une promotion pour moi aussi !! De plus, ce mouvement géographique correspond un véritable idéal de vie en ce qui me concerne, j'en suis ravie.
En parallèle, comme je gérais bien mes projets perso & pro et en accord avec le psychiatre, j'ai diminué mon traitement de dépakote jusqu'à l'arrêter complètement mi décembre.
Selon le psy, la rapidité de l'amélioration et stabilisation de mon état a mis à mal l'hypothèse de la bipolarité.


Les fêtes sont passées, j'ai déménagé avec mon compagnon, et maintenant j'en suis là:
http://www.psychanalyse-en-ligne.org/forum/s5415-aime-pas-beau-fils.html


Je suis donc retournée consulter un psychiatre.
Ce dernier est partisan de me faire travailler la communication, avec l'objectif que je cesse de basculer entre inhibition et colère explosive... peu propices à l'épanouissement familial...!


Voilà, la route est longue.... mais je me console avec la preuve qu'il n'y a pas besoin d'attendre le bout du chemin pour avoir des projets et les réaliser.

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#14  31191

SweetCat
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Re: Le sexe peut il faire partie d'une analyse ?

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#15  31198

Re: Le sexe peut il faire partie d'une analyse ?

j'ai cliké sur les 2 liens et rien?
sinon les nouvelles sont plus tôt bonnes.. !  wink


Thérapeute

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