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Besoin de conseil pratique

#1  25363

Jean-pierre
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Besoin de conseil pratique

Bonjour à tous,

Je me trouve devant un choix à faire et je n'arrive pas à me décider. Alors je me tourne vers vous en espérant avoir une réponse qui ne soit pas une question. Bref j'ai besoin d'un conseil pratique.

Voici la situation :
Il y a treize ans de cela, à quelques jours près, je quittai ma petite amie. Depuis, elle vit avec quelqu'un et a eut une petite fille alors que mes vies affective et sexuelle sont plus arides que le désert d'Atacama, mais ceci est une autre histoire.

Ayant des amis communs, nous nous somme croisés à quelques rares occasions durant ces treize années. A une ou deux occasions, nous nous sommes même effleurés. Mais ceci dit, je n'avais plus de nouvelles depuis environ 2 ans, jusqu'au printemps dernier où elle m'a appelé à l'occasion d'un week-end prolongé, alors que papa et fifille n'était pas là. Ce qui devait arriver est arrivé, nous avons fini la soirée au lit.

Un mois plus tard environ, lors d'un autre week-end prolongé, rebelote, et si la première fois je n'ai pas fermé l'oeil de la nuit, non par culpabilité mais parce qu'il suffit que je ne soit pas chez moi et qu'en plus il y ait quelqu'un dans le lit pour me rendre insomniaque, cette seconde fois, j'ai très bien dormi. Je fus même content de me réveillé le lendemain. Content d'être à côté d'elle ou simplement à côté de quelqu'un, je ne saurais le dire.

Depuis, elle attend que je l'appelle et je ne le fais pas.

Je pourrais vous dire que je ne l'appelle pas car :

- Je suis un salaud égoïste.

- Parce que je ne suis pas amoureux d'elle zet ne l'ai jamais été et je ne lui ai jamais caché.

- Je n'aime pas cette situation où il convient de se cacher et de mentir. Peut-être que cela m'aurait amusé, voire excité,  quand j'avais 20 ans mais à l'approche de la cinquantaine, ça me saoule pas mal.

- Qu'elle passe trop de temps à son travail et le peu de temps libre qu'elle a ce n'est pas avec moi qu'elle doit le passer.

- Qu'elle parle trop de son boulot. Chaque fois que je lui ai posé une question ayant trait à autre chose (sa vie de couple, sa famille, etc) la réponse fut la même : "je n'ai pas envie d'en parler". A tel point que je me suis demandé si son désir de me voir n'était pas motivé uniquement pour satisfaire se envies sexuelles.

- Parce que je ne veux pas qu'elle fasse ce qu'elle est en train de faire : attendre que je l'appelle en ne comprenant pas pourquoi je ne le fait pas (je le sais car nous avons des amis communs, souvenez-vous). Je ne suis pas son petit copain et je refuse qu'on me mette le grappin dessus en me demandant de me justifier.

- Parce que recommencer avec elle est une solution de facilité et je ne crois pas qu'on puisse construire un avenir avec les acteurs du passé. Fondamentalement, les gens ne changent pas, même sils peuvent parfois se convaincre du contraire et donner l'illusion à ceux qui les connaissent peu.

- Parce que je n'ai rien à dire, ma vie étant d'un vide abyssal (je ne voyage pas, sors peu de chez moi, ne rencontre personne et ne fais pas grand chose de ma vie à part lire, etc.).

Je pourrais sûrement trouver d'autres raisons sans avoir à chercher bien loin et tout cela serait vrai. Pourtant il y a quelque part au fond de moi une petite voix qui me sussure un "je ne sais pas" à peine audible, lorsque je me pose cette question : "pourquoi ne l'appelles-tu pas". Peut-être est-ce cette même voix qui me sussure que je viens de passer le cap des 46 ans et qu'en vivant comme je le fais je gâche le temps qu'il me reste.

Alors que faire le côté "facile" et passéiste de cette relation me gêne, mais comment devrais-je agir si j'étais quelqu'un de totalement et bien construit, devrais-je l'appeler ou non ?

Que me conseillez-vous ?

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#2  25405

Re: Besoin de conseil pratique

a écrit:

je viens de passer le cap des 46 ans et qu'en vivant comme je le fais je gâche le temps qu'il me reste.

Ouais... Alors d'abord, ce vide abyssal, comment l'expliquez-vous ?
Ensuite

a écrit:

Que me conseillez-vous ?

Attendez-vous qu'on vous fournisse une solution ou bien aimeriez-vous arriver à décider par vous-même ?
Bien à vous.

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#3  25409

Jean-pierre
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Re: Besoin de conseil pratique

Bonjour et merci de votre réponse, Jean. (permettez que je vous appelle Jean ?)

J'explique ce vide abyssal de plusieurs façon.

En premier lieux, mon éducation. J'ai grandi dans un cercle familial très fermé. Nous vivions entre , mes parents mes soeurs et moi. Mais parents ne recevaient pas d'amis, pour la bonne raison qu'ils n'en avaient pas, et nous avions très peu de visites de mes oncles et tantes et nos copains et copines, je ne parle pas ici de petit(e)s ami(e)s, étaient tout juste tolérés. D'ailleurs cela explique peut-être le fait qu'en grandissant, nous ayons, avec mes soeurs, si peu de relation, comme si nous cherchions à échapper de ce milieux clos et il est marrant, ce qui ne veut pas dire drôle, de constater que nous avons chacun reproduit cette cellule (celui qui a inventer l'expression "cellule familiale" et un génie) dans notre coin. Mes soeurs avec leurs propres familles et moi avec moi-même.
j'aimerais pouvoir dire que je n'ai pas construit de famille par altruisme, pour ne pas forcer quelqu'un à s'enfermer avec moi (puisqu'il semble qu'on ne puisse échapper à la reproduction des schémas familiaux) et lui gâcher la vie, mais en vérité j'entretiens, en restant seul l'illusion d'une liberté dont je ne jouis pas. Comme disait St-Ex : "La liberté, pourquoi faire ?". Il avait raison le bougre !

Mon éducation encore car j'applique 3 préceptes parternels :
1 - Pour vivre heureux, vivons cacher
2 - Ne faire confiance à personne
3 - Rien (comprendre aucune activité de loisir) n'est utile.

Ensuite, viennent mes (rares) expériences passées. Comme tout le monde j'en ai souffert et je cherche certainement à me protéger de cette souffrance, et y a-t-il meilleur moyen que de ne plus rien ressentir ? Mais je reviendrais plus loin ce sur point, je continu mes explications (dites moi si je suis trop long, hein). Je ne crains pas de souffrir parce qu'on me quitte, ou parce qu'on me trompe. Ce que je ne supporte pas, c'est le mensonge.
La première femme que j'ai connu était plus âgé que moi et tout le temps où je lui ai résisté, elle prétendait être de plus en plus amoureuse de moi en m'offrant pleins de petits cadeaux et du moment ou nous avons couché ensemble, ses sentiments se sont étiolés à une vitesse vertigineuse. En quelques semaines elle a fini par me dire "Tout le monde peut se tromper. Je croyais être amoureuse, mais en fait, non."
J'ai appris par la suite que je n'était pas le premier et ne serais certainement pas le dernier. Elle aimait les "petits jeunes". Vous me direz que n'importe quel petit jeune serait content de coucher avec une "vieille". C'est vrai. Dommage qu'elle m'ai parlé d'amour. Pourquoi mêler des sentiments inexistants dans une histoire de cul (désolé pour la grossièreté) ?

La femme qui a motivé mon premier poste n'avait pas , n'a pas et n'aura certainement jamais une vie simple. Simplement parce que je crois qu'une vie simple l'ennuirai. Il y a des gens comme ça qui ne peuvent s'empêcher de se créer des problèmes. Ca doit être pour cela qu'elle faisait la gueule tout la journée quand nous étions tout les deux, mais le soir venu "Tu viens te coucher mon chéri, j'ai envie...Ah ! Je n'ai jamais ressenti ça, c'est la première fois que c'est si intense, blabla". De là à penser que c'est uniquement pour ça qu'elle voulait me voir...

Alors bon attention, je ne suis pas en train de vous dire que je suis une bête de sexe. Je n'ai jamais fait de prouesse et je ne suis ni Superman, ni Rocco, encore moins le second que le premier (je porte des lunettes), mais que puis-je penser d'autre ? Comme je l'ai écris dans mon premier post, lorsque nous nous sommes vu récemment elle ne voulait pas me parler de sa vie. Alors pourquoi voulait-elle me voir d'autant plus qu'en allant nous coucher elle m'a dit y avoir pensé toute la journée.

La dernière fois qu'une femme, qui était plus jeune que moi d'une dizaine d'année environ et qui changeait de partenaire pratiquement chaque jour, m'a avoué commencer  être amoureuse de moi, j'ai déménagé sans laisser d'adresse, mettant ainsi fin en une fois à mes vies, amoureuse, alcoolique et sociale, les deux dernières étant très liées.
D'où me vient cette aversion, voire ce dégoût, pour le mensonge ?

Je crois que j'ai toujours vu, d'une manière ou d'une autre, la supercherie qu'était la vie de couple de mes parents puis, plus tard, de mes soeurs  et de mes amis. Par supercherie, j'entends l'hypocrisie, les non-dits et... oui, le mensonge qui semblent (mais peut-être me trompé-je)  inhérents à la vie de couple. Je conçois que celle-ci soit basée sur des concessions, mais accepter d'être malheureux, se mentir à soi-même et aux autres et  se voiler la face simplement pour ne pas être seul, peut-on encore appeler cela une concession ? Personnellement, j'ai du mal.

Aujourd'hui, je vis donc caché et je ne suis pas malheureux à défaut d'être heureux. Cette vague impression de gâcher ma vie ne me rend pas malheureux. Enfin... je ne crois pas. Car c'est bien là le problème.

Pour répondre à votre deuxième question, la deuxième solution, plus facile, est très tentante mais si la réponse vient de moi, ce que j'aimerais vraiment, c'est vivre quelque chose de nouveau avec des gens nouveaux, mais comment le pourrais-je alors que j'ignore comment rencontrer des gens, comment leur faire confiance, comment accepter ce que tous le monde ou presque accepte (voir plus haut) et comment, après tant d'années à ne m'occuper de personne, à peine de moi-même, comment être sûr que je sois capable de ressentir quoique ce soit ?

Peut-être devrais-je relire Perrec et sa « Vie, mode d'emploi ».

PS : Vraiment, si je suis trop long, vous le dites, hein.

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