deuil compliqué ou inachevé ?Quelles solutions ?

Bonjour,
Mon mari a perdu son père d'une mort brutale (Oeudème pulmonaire) il y a 11 ans. C'est à cette époque que nous nous sommes connus et détail peut-être important, il fumait.Nous avons vécu 8 ans séparés par nos activités professionnelles et depuis 2 ans nous vivons ensembles à temps complet. Il a 35 ans et l'année dernière il a fait un début de dépression qu'il refusait d'admettre au début puis qu'il refusait de soigner par médicamment ou psycho. Nous avons trouvé l'alternative de la micrikiné que nous utilisions pour nos enfants, ce qui lui a fait beaucoup de bien. La kiné lui a trouvé différentes choses dont un sentiment qu'elle a expliqué comme suit : "je mets çà de côté et je m'en occuperai plus tard" qui remontait pile à l'âge ou il a perdu son papa. Autrement dit nous avons supposé que notre rencontre l'avait peut-être détourné de son deuil ou il s'était raccroché à cela et tant que notre situation familiale ne s'était pas stabilisée, il avait mis de côté ces sentiments liés au deuil.Maintenant que sa vie est stable, ce deuil est revenu sur le devant de la scène. Il ne parle pas beaucoup et la seule chose qu'il a avoué c'est de n'avoir toujours pas accepté la mort de son père. Cette personne avait un caractère très fort et leur relation était plus que conflictuelle. Mais elle s'était un peu calmée lorsqu'ils se sont retrouvées à travailler dans la même entreprise. Justement, cette depression est survenue pour le dixième anniversaire de la mort du père, dans les mêmes temps l'entreprise a changé d'adresse et mon mari a quitté le local où il avait travaillé avec son père avec toutes les photos des employés accrochées au mur qui témoignaient de l'histoire de ce lieu. Cette année, il vient de perdre dans des conditions dificiles la soeur de sa mère très proche de lui d'un cancer du pancréas qu'il a vu vomir son sang et prendre 20 ans en 15 jours... Jusqu'à hier il était d'une humeur d'ange malgré le dc datant de 4 semaines, mais il redevient impulsif, d'humeur changeante et c'est presque toujours moi qui prend en me rendant responsable de choses dont je ne suis pas. Il semble étouffer, il voudrait faire du sport mais il ne se lance jamais, parfois dans le plus mauvais moments il ne veut rien faire que regarder la télé, et refuse de faire des activités avec ses enfants parce qu'il est fatigué. On a l'impression qu'il est sans ressort comme s'il se laissait porter. A l'écouter pourtant, tout va bien et c'est moi qui devrait "me faire soigner". Pour le décès de son père et de sa tante, je ne l'ai jamais vu pleurer ni être triste, ni pensif. Quelqu'un qui ignore ces dc, ne peut pas le supposé en le voyant. Et je parlais d'un détail important tout à l'heure, Il avait arrêté de fumer lorsqu'on s'est connu, par amour, car il savait que je n'aimais pas çà. Aujourd'hyui et une autre fois lorsque sa tante était au plus mal, il m'a dit qu'il avait une grosse envie de fumer. Je crains qu'il ne cède à cette envie qui ne résoudrait rien et je me demande si ce n'est pas plutôt une sorte de stimulus, par rapport au fait qu'il fumait lorsque son père était vivant et qu'il a arrêté dans les moments où il est dcd. Je n'arrive pas à croire que ce soit un pur manque 11 ans après et comme par hasard dans des moments de deuil.Je suis déboussolée par son caractère changeant, nos deux enfants aussi. Le matin il est super et d'un seul coup pour un rien il se met à crier et nous regarder avec un regard glacial et méchant. Et le pire c'est qu'il nie même être de mauvais poil.Eclairez ma lanterne car je voudrais pouvoir l'aider et redonner un peu de calme à notre foyer, j'ai peur qu'il ne se laisse entraîner dans une source de plaisir dérivée comme l'alcool (son père avait quelques petits soucis avec l'alcool). Un autre détail me revient. Lorsqu'on s'est connu il m'avait parlé de son père en le dépeignant comme quelqu'un qui lui avait pourri son enfance à un tel point que j'avais peur de le rencontrer. Aujourdh'ui à l'écouter, il était le meilleur père du monde !?Merci de votre avis.