Colère noire...

Bonjour,

Voilà quatre ans que j'ai commencé une analyse, même si j'ai changé de thérapeute entre temps, pour des raisons géographiques. Suite à des relations délétères que j'entretenais à la fois avec ma famille et mon ami de l'époque, je suis tombée en grave dépression et ait été hospitalisée. Une expression résume pour moi ce long calvaire, que j'ai mis du temps à comprendre : perversion narcissique.

Cette compréhension je la dois sans doute un peu à ma thérapie actuelle, qui me permets d'améliorer mon état et de comprendre mes rêves tout ça. Je dirai qu'avant je ne percevais pas bien les limites, les frontières de ma personnalité, qu'il avait beaucoup de zones d'ombres, et que j'étais terrorisée par moi même. Aujourd'hui, je sens un sol tangible sous mes pieds.

Mais aujourd'hui, je m'interroge sur cette thérapie et j'aimerais vous demander votre avis sur deux choses :

- est-on obligé de ressentir des sentiments positifs à l'égard de son thérapeute car j'avoue avoir plutôt des sentiments négatifs à son égard (sentiment d'hostilité latent et plus ou moins permanent, irritation, impression qu'il se pose en maître à penser, qu'il ne considère pas mon vécu extérieur et objectif pour juger de mon état, et porte des jugements sur moi, ce dont j'ai beaucoup souffert, énormément, dans les relations dont je parle plus haut : dès que j'avais un problème, une critique à émettre enfant, c'était moi la folle...)...

- Ce sentiment de disqualification totale de mon ressenti a atteint une apogée à la sortie de ma séance : j'étais en train de payer, et il m'a dit (ce sont ses mots) : "C'est bien, je suis content, ça avance tout ça dites moi, jvous sens moins STEREOTYPEE" (que signifie ce mot ??????????). Je l'ai réellement haï. Je n'ai pas compris pourquoi ce terme, et surtout qu'il porte un jugement sur moi. Depuis j'ai envie d'arrêter cette thérapie. Je ressens une hostilité sans bornes à son égard. Je ne vois pas d'autre solution que d'exploser violemment (enfin, je suis pas violente, pour moi être en colère, c'est déjà "exploser violemment"). Je ne pourrais pas faire autrement...Je ressens cette colère comme un passage incontournable, je ne veux plus amasser la merde des autres, leurs jugements à l'emporte pièce, sans évacuer, et j'estime que j'ai le droit.

- Mais ma troisième question est la suivante : puis je exploser, me mettre en colère contre lui, avec tous les dépassements de bornes que cela va engendrer (cela peut il engendrer des verdicts sans appel du genre des insultes sur mon état psychologique que je ne serai pas capable de supporter ("vous êtes une pauvre névrosée aveugle' ou le fait qu'il ne veuille plus me suivre ?) J'en ressens un urgent besoin, ainsi que celui de "sanctionner" pour me défendre, c'est à dire annuler ma prochaine séance pour bien faire comprendre que des limites ont été franchies...

Je ne sais pas si c'est très clair, mais moi rien qu'en écrivant, ça m'a ouvert quelques pistes... J'ai vraiment besoin d'un avis (ou de plusieurs)...

Merci de votre attention,

Elizabeth