Peur d'être abandonnée par son thérapeuthe

Bonjour

a écrit:

Votre thérapeute est-il psychologue? Sinon, est-il affilié à un syndicat de psychothérapeute et lequel et quelle est leur charte?

Il est analyste. Les analystes sont-ils également rattachés à une charte ?

a écrit:

dans tous les cas il vous répondra sur cette question sensible! ...si vous l'interrogez -et il n'y a aucune raison pour que vous ne l'interrogiez pas ! vous DEVRIEZ même !

Je vais essayer de le faire.
Merci de votre réponse...

Je voudrais juste ajouter : le patient, lui, fait le choix d'aller vers tel ou tel thérapeute... Il peut prendre le temps de choisir entre différents thérapeutes.

Le thérapeute lui ne sait pas à l'avance qui va franchir le seuil de sa porte.
Il n'a pas fait de choix quant à la personne qui se trouve face à lui.

Est-il libre de  formuler un refus s'il ressent une réticence, quelle qu'elle soit, face la personne qui se présente à lui pour démarrer un travail ?

Merci à vous pour ces précisions.

Enora dans l'Aparté, concernant ce message a écrit :

Chaque mot a sa place - donc votre mot est juste : d'ailleurs pourquoi certains ne seraient pas prononcés, l’analyse c’est le « tout dire »  ?

tout dépend le vécu et le traumatisme de chacun : mais le mot « abandon » décrit parfaitement cette émotion, pas si facile d’ailleurs à décrire.

Le sentiment d'abandon est stimulé par certaines situations. Lorsque l’on met en place une thérapie, on s’investie, on se confie, et on accorde à nouveau (ou pour la première fois) une confiance, puis subitement ce sentiment s’impose et vous met « par terre »…votre thérapeute vous rassurera, et vous l’expliquera, car vous vous « appuyez sur lui », et dans votre esprit subitement vous vous dites que cet appui peut se révéler bancal. Et tout peut s’écrouler, donc vous avec.

Peu importe, qu’il soit réel ou non dans le vécu, ce sentiment vous le décrivez parfaitement, on ne peut le sentir que dans « ses tripes », et il s'impose à vous sans vous demander s'il a sa place ou non dans votre "relation avec votre thérapeute".

ce qui peut vous aider à vous défaire de ce sentiment, c'est l'observation des circonstances qui le provoquent, avec qui cela ce produit. C’est bien de le verbaliser en présence de votre thérapeute et de comprendre avec lui la situation qui vous donne le sentiment d’être abandonnée.
cette émotion a un rôle efficace: elle crée des réflexes destinés à vous protéger, à diminuer votre souffrance psychologique et votre angoisse.

Le sentiment d’abandon est surtout lié au besoin d’être aimé et considéré.
nos parents sont censés nous apporter cette reconnaissance; une fois adulte il peut y avoir transfert de cette attente sur d'autres personnes auxquelles nous donnerons une valeur parentale symbolique (donc peut être votre psy ?!)

bonne continuation

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Enora, merci de vos mots qui sont pour moi "rassurants".
J'étais "en séance" hier avec mon thérapeute et j'ai pu évoquer cette peur de l'abandon.
Je me suis sentie alors comprise, et de fait, apaisée sur ce sujet-là...