Petite réponse à l'amendement accoyer et surtout à sa continuité...

Rappel d'une petite partie de la proposition de loi :

« le titre est réservé aux professionnels inscrits à un registre national. Trois catégories de professionnels sont dispensées de cette inscription : “les psychologues titulaires d’un diplôme d’Etat”, “les titulaires d’un diplôme en médecine” et “les psychanalystes régulièrement enregistrés dans les annuaires de leurs associations”. Ces trois catégories sont donc reconnues comme existant préalablement au titre créé et indépendamment de lui....


Comment peut on authentifier le déclenchement qui consiste à passer de l'analysant à l'analyste ?  L'état se pose la question...

Et pourtant, je pense que lorsqu'un analysant prend la décision après sa longue analyse de s'autoriser lui-même à analyser , il est le seul à s'engager véritablement dans son ensemble.  Alors avec ou sans l'avis de plusieurs de ses pairs , cela ne change rien, il est, car il est devenu et donc par voie de conséquence est forcément autorisé .

Comment d'autres personnes peuvent elles répondre d'un parcours qu'elles n'ont pas entendu, suivi, analyser, seul l'analyste de l'analysant en fin de cure pourrait éventuellement  si opposer... (Bien que... )

L'analyse est avant tout le parlé , oui , le long parlé... Suivre une cure analytique est la seule condition sinéquanone pour devenir analyste. Et aucun autre chemin si riche culturellement qu'il soit, ne permet d'y accéder. 

Je pourrais étayer mes dires en ajoutant que par exemple  Pfister était juste un bon pasteur, que l'imminente Melanie Klein n'avait pas finalisé ses études par un grand succés , qu'Aichhorn était éducateur spécialisé, que Joseph Rouzel est également éducateur spécialisé. .. Et il y en a bien d'autres.

Quant à moi, je suis maître en droit et en communication, éducatrice spécialisée et ai été pendant de nombreuses années entrepreneuse et DRH. Mon parcours analytique n'a donc rien à voir avec tout cela, bien qu'il y contribue.

On assimile les psychanalystes et les psychothérapeutes ?

je cite : "La dispense d’inscription n’est pas une inscription de droit. Des praticiens qui pratiquent des actes (médical, psychologique, psychanalytique) peuvent, s’ils le veulent, faire usage du titre de psychothérapeute. "

Pour finir , je ne peux revendiquer le terme de psychothérapeute que je n'arborerais pas, par contre celui de psychanalyste, je m'y suis autorisé après un long parcours et je ne peux comprendre comment on peut nous demander de nous assimiler.

Le premier n'empêche en rien la formation du deuxième et vice versa, mais est ce vraiment une finalité ?

Essayons peut-être de nous recentrer sur l'essentiel, j'entends par là, les racines, le fondement de la psychanalyse et ne nous perdons plus dans les habituelles querelles corporatistes. Rappelons nous juste que l’acte analytique ne s’adresse pas au « moi », mais à travers lui, malgré lui, bel et bien au sujet.