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Endormissement de l'enfant/ famille monoparentale

#1  22342

SoniaK
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Endormissement de l'enfant/ famille monoparentale

Bonjour,
J'élève seule une petite fille âgée de 4ans. Je suis séparée de son père depuis sa naissance. Depuis quelques mois, le moment du coucher devient une source d'angoisse et se termine par des énervements. Le coucher qui a lieu à 20h30, est ritualisé par une lecture d'histoire, un verre d'eau sans oublier un câlin. 10mn plus tard, la voilà sortie de sa chambre, faisant plusieurs aller-retour, pretextant toujours autre chose pour ne pas dormir. Ceci peut durer plus d'une heure, jusqu'à me pousser à l'énervement, l'épuisement. Il m'est arrivée de lui donner une fessée, chose que j'ai immédiatement regretté. Je ne sais plus comment faire pour apaiser son coucher car il me semble la rassurer suffisamment. 
Merci de l'attention portée à mon témoignage.

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#2  22352

Re: Endormissement de l'enfant/ famille monoparentale

L'enfant de cette âge rencontre ses premières angoisses, vous le savez car en vous lisant vous dites :

a écrit:

il me semble la rassurer suffisamment.

En revanche, lorsque je lis :

a écrit:

le moment du coucher devient une source d'angoisse et se termine par des énervements.

Je ne suis pas certaine que vous parliez d'elle uniquement mais bel et bien de VOUS dans un premier temps, puis d'elle par voie de conséquences.

Vous semblez presque "dater" cette nouvelle "rencontre" entre vous deux ?

a écrit:

Depuis quelques mois

C''est il passé quelque chose de nouveau dans votre vie à toutes les deux à cette période là ?

Pourquoi j'emploie le mot "rencontre" ?
Car votre petite en "essayant"... vous signifie ses craintes, mais pas seulement, elle vous signifie aussi ses possibles ( à vous de les réfréner ), vous signifie aussi vos limites ( fatigue, stress, énervement, impatience, agacement...) et essaye de les rencontrer  : là je parle de les siennes, c'est à dire de celles que vous allez lui imposer afin qu'elle comprenne qu'elle est la petite fille et que vous êtes la maman et c'est comme ça et pas autrement !

La négociation ne doit pas être possible dans le positionnement de limites. Ou l'exceptionnel est de rigueur !

Seulement, l'exceptionnel doit resté exceptionnel... Ou il n'est que gain de limite et échec de positionnement... afin qu'elle puisse et les comprendre et les assimiler.

Quelle est sa place dans votre vie de maman et dans celle de femme ?
Vous accordez vous du temps pour vous ?
Avez vous suffisamment "à votre goût" de temps pour elle ?
Enfin, le papa est il présent quelque part de quelque façon que ce soit ?


Cabinet de psychothérapie et de Psychanalyse de Christelle Moreau, MAISON de la SANTE, 7 avenue Alfred Mortier, 06000 NICE CENTRE, Arrêt de TRAM Lycée Masséna, Cathédrale Vieille Ville, pour rendez-vous, merci de me joindre au 06 41 18 52 56, à bientôt.
M'appeler avec Skype : christelle.moreau

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#3  22390

SoniaK
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Re: Endormissement de l'enfant/ famille monoparentale

Bonsoir,
Merci pour votre réponse rapide, vos conseils. En effet, je pense avoir du mal à accepter les angoisses de ma fille. Le fait de la sentir angoissée m'angoisse davantage.

Il y a deux évènements qui pourraient expliquer la croissance de conflits et de stress. La première c'est que nous avons déménagé depuis le mois d'août dernier afin de me rapprocher de mon lieu de travail (je suis chanteuse et travaille souvent le week-end) et de faire ma propre vie (loin de la cellule familiale). Je n'ai pas coupé les contacts familiaux, seulement ils sont différents, plus sains, et Lisa-Marie continue à voir sa famille du côté maternelle (paternelle également).
Je suis satisfaite de mon déménagement et ne le regrette pas. Peut-être que je porte beaucoup de choses qui m'empêchent d'être au maximum de mes capacités.

D'autre part, depuis le mois de février, je me suis enfin décidée à m'autoriser à entretenir une relation affective avec un homme. C'est comme si j'avais décidé que c'était le moment. C'est une relation un peu ambigue. Malgré les qualités de cet homme, c'est une relation qui me fait souffrir car j'ai beaucoup de craintes, dont celle de l'abandon et du rejet, je dirai même celle d'être moi-même de peur de perdre ou de décevoir l'autre. Je ne sais guère comment piloter mes émotions afin qu'elle ne perturbe pas trop mon quotidien de mère. Je dois sûrement transpirée cet angoisse et le transmettre à Lisa-Marie. C'est difficile de refaire confiance à un homme, de jongler entre sa vie de mère et de femme; tout cela sans sentir une culpabilité et une crainte de mal faire.   

Lisa-Marie a une place quasiment totale dans ma vie. Peut-être qu'en effet, les rôles s'inversent sans que je m'en rende compte. Je suis pour la négociation et peut-être pas assez pour la pose de limite claires. Elle s'identifie à moi par rapport à mon travail de chanteuse. Je pense que mon travail est lui aussi omniprésent dans ma vie; ce n'était pas le cas lorsque je travaillais en maison de retraite. En même temps, je ne pense pas avoir une attitude de ''mère-copine'' avec elle, ni elle de "tampon/confidente" tel que moi je l'ai été pour ma mère.

Je m'accorde du temps, mais difficilement car aussitôt je culpabilise et ne vais pas jusqu'au bout de mon projet. Je reste dans ce que je voudrais faire mais je ne le concrétise pas forcément; ce qui me frustre.

Ces deux derniers mois, j'avais moins de temps que d'habitude pour ma fille car je travaillais plus. A mon goût, je ne suis pas satisfaite du temps et de la forme que j'ai pour ma fille. J'avais songé lorsqu'elle était bébé, à prendre quelques mois de repos pour m'occuper d'elle pleinement mais j'ai fait tout le contraire en m'investissant à fond dans mon travail, pour échapper au vide, à la déprime. En même temps, en effet je suis seule à l'élever. Son père l'a reconnu et elle le voit tous les quinze jours. Je pense qu'il n'y a plus de ressentiment entre son père et moi aujourd'hui et nos rapports sont clairs. Son père est présent dans sa vie, elle semble heureuse d'aller chez lui. Ces rapports avec lui, se passent bien.   

La première fois qu'elle a rencontré l'homme que je fréquente, le soir même, elle l'a appelé ''papa'', en le serrant dans ses bras. Je lui ai dit qu'il n'était pas son papa et qu'elle pouvait lui trouver un autre nom...

Voilà les réponses que je peux apporter à vos questions.
Salutations distinguées
Sonia

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#4  22413

Re: Endormissement de l'enfant/ famille monoparentale

a écrit:

je porte beaucoup de choses qui m'empêchent d'être au maximum de mes capacités.

C'est à dire ?

a écrit:

tout cela sans sentir une culpabilité

et vous seriez coupable de QUOI ?

a écrit:

elle l'a appelé ''papa'', en le serrant dans ses bras.

Peut-être qu'en signifiant ceci votre petite fille et ce, avec ses mots, vous a signifié que vous étiez autorisé à l'aimer... comme vous auriez aimé son papa si cela s'était passé autrement. Qu'en pensez vous ?
Je suis certaine que votre petite est TRES à l'écoute de vos ressentis, de vos besoins, et de vos attentes... Certainement, un peu trop d'ailleurs.
Et si c'était le moment de vous accorder une bonne semaine de repos rien qu'avec VOUS-même, puis pourquoi pas une bonne semaine de repos , rien qu'avec vous DEUX.
Quand vous m'avez lu, qu'avez vous compris dans VOUS et dans DEUX ?
Cordialement


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#5  22452

SoniaK
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Re: Endormissement de l'enfant/ famille monoparentale

Bonjour,

Depuis ces 4 dernières années, je "surf" entre effectuer mon rôle de mère au mieux, me développer dans mon travail et depuis peu, tenter une nouvelle histoire affective. Le "cocon" dans lequel je m'étais réfugiée m'a ,quelque part, mise dans une position "léthargique". Je manque probablement d'organisation également.
Ce que je porte, c'est une crainte de mal faire, pourtant consciente, je peux me dire que j'ai toutes les clés pour réussir. Je porte un regard sur moi de jugement qui me freine et me dessert. On m'a souvent reproché que j'avais ce même regard sur les autres, notamment sur les hommes, un regard qui fait peur, qui fait bien comprendre à l'autre que ce qu'il fait est mal de toute façon. Le père de ma fille me disait: "J'ai l'impression de voir ta mère".
J'aimerai pouvoir me "débarrasser" de ce regard qui fait partie de moi pour qu'il cesse de faire peur à autrui et à moi-même. D'un autre côté, je me dis que c'est moi, qu'il m'aide à avancer et que peut-être je devrai l'accepter. Est-ce vraiment moi? Je suis dans un paradoxe.
Je suis encore influencée affectivement par la "névrose familiale", ce qui probablement m'empêche d'être moi-même. Ce que je recherche, c'est être au plus proche de MA vie.

Coupable, de ne pas être suffisamment à la hauteur. Je me rends compte en écrivant les mots, que ma pensée n'est vraiment pas fondée. Coupable, d'avoir le droit de m'imposer, d'être heureuse et de le crier sur "tout les toits".

En effet, je transpire le fait qu'un élèment manque à notre famille monoparentale. Je suis en manque d'un regard paternel sur nous: pour ma fille, une attention quotidienne  et une sécurité affective, pour moi un regard d'homme pour que je puisse me sentir femme/mère. Etant très indépendante, je ne me verrais pas m'installer avec un homme et en dépendre. Mais en même temps, je souhaite fonder une autre famille, mère, père, enfant (s), dans une harmonie.
Comment puis-je faire pour que ma fille soit moins attentive à mes souhaits et problèmes? Ce serait me détacher un peu plus d'elle, et rétablir mon rôle et son rôle...

Dans le VOUS, j'y ai compris: ce que je recherche, ma trame, MES loisirs, une déconexion, un souffle, des choix, "oser", accepter, savourer.
Dans le DEUX (ma fille et moi): complicité, sentiment "juste" au moment présent, respect, rôles définis et plus concrets, amour, sécurité.
Je ne parle pas de mon ami, peut-être s'agissait-il de nous dans le deux?

En vous remerçiant pour vos éclaircissements,
Cordialement
Sonia

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#6  23241

Re: Endormissement de l'enfant/ famille monoparentale

Je n'ai pas donné suite à votre dernier message, car j'ai eu le sentiment que vous aviez clarifié quelques horizons.
En revanche, en reprenant vos écrits, je doute que vous ayez mis en place quelque chose pour cela :

a écrit:

J'aimerai pouvoir me "débarrasser" de ce regard

Bonne continuation à vous, je suis certaine que vous vous autoriserez un jour à pousser la bonne porte.


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