La psychanalyse et après?

Il y a quatre ans, je me suis rendue au Centre Psychanalytique de Consultations et Traitements de l'école de la Cause Freudienne. Le fonctionnement de ce centre consistait en un travail gratuit et limité à 4 ou 8 mois. On m'a attribué un psychanalyste que je rencontrais une fois par semaine ; je venais pour un problème de nomadisme professionnel et sentimental. J'avais par le passé déjà fait de nombreuses démarches analytiques. J'ai immédiatement apprécié "mon" psy et me réjouissais de faire enfin un travail réussi Je me sentais sur la bonne voie et considérais du coup mes expériences analytiques passées comme infructueuses. Au bout de 4 mois "mon" psy m'a dit qu'il prolongeait de 4 mois supplémentaires le traitement. J'ai par la suite manifesté le désir de continuer mon travail avec lui dans son cabinet ou faire mon analyse avec lui (je ne faisais pas bien la différence à l'époque) à l'issue des 8 mois. Je n'ai obtenu qu'à la dernière séance la réponse à ce désir : "Je ne prends pas dans mon cabinet les gens que je reçois au CPCT". Il s'est levé et m'a dit qu'il me donnerait des adresses pour poursuivre mon travail. Quand je suis sortie de ce centre, je ne savais plus pourquoi je mettais un pied devant l'autre. J'ai fait une énorme dépression : continue les deux premières années, discontinue depuis. Quand je dis dépression, j'entends : tristesse incommensurable avec pour seule solution d'en réchapper le suicide d'où refuge dans l'alcool et le tabac. Je suis allée voir au bout de 6 mois le psy dont j'avais eu l'adresse, pendant un an, mais cette expérience s'est révélée un véritable fiasco. J'en ai vu d'autres depuis. Mais chaque fois, elles me procurent une nostalgie démesurée car je n'éprouve plus le bienfait , le bien-être de l'analyse précédente où pour la première fois je m'aimais. Je me suis également adressée à l'Ecole de la Cause Freudienne pour essayer de comprendre le cauchemar mais je n'ai pas eu de réponse. Le psy du CPCT quant à lui à qui j'ai écrit et à qui j'ai demandé par deux fois un RDV ponctuel, un en mars 2007, l'autre en octobre 2008 a refusé de me recevoir. Il me semblait, en effet, qu'en parler avec lui me serait salutaire.
J'ajoute que l'analyse faite dans ce centre m'a permis de ne plus être fâchée avec le travail puisque désormais j'en ai un définitif. Sans comprendre d'ailleurs comment.

Mes questions sont les suivantes : pourquoi cette dépression? Est-elle normale? Comment en sortir? Comment sortir des conséquences : alcoolisme, tabagisme, mésestime de soi? Il semblerait que le compte à rebours arbitraire des 8 mois ne tienne pas compte de la marche psychique du patient et fasse fi du transfert, comment est-ce possible? Change-t-on de psychanalyste comme de chemise? Quelqu'un sur ce forum a-t-il vécu une expérience similaire? Peut-on me dire quelles démarches effectuer pour apaiser le cauchemar?
Ma douleur psychique me paraît ex-nihilo et n'a aucune résonance. Elle est intacte, entière. La psychanalyse m'a à la fois sauvée et tuée. Que faire?