Psychopathie et paranoïa

il n'y a pas de définition de la psychopathie qui mette tout le monde d'accord, c'est un concept-valise qui concerne surtout les juristes ou les criminologues; la psychose paranoïaque correspond à une définition plus précise.
Un fois ces précisions faites, faut-il s'entendre sur les sens de "soins": ça peut aller de la douche froide à l'art-thérapie: vaste sujet.
La seule réponse possible à votre question nous vient d'Hippocrate et qui veut que toute personne à droit à être soigner et c'est l'honneur du médecin. Ceci posé, qu'il y réussisse est une autre affaire. Dernier point: on ne peut soigner quiconque contre son gré.Ça présuppose que la personne se considère comme malade, d'abord, puis veuille se soigner!

je n'ai pas assez d'expérience personnelle de cette clinique très particulière pour vous conseiller, entre autres parce que de telles personnes sont généralement considérés par les psychanalystes comme des grands pervers et qu'à ce titre, étant dans la toute puissante, il leur est très difficile d'admettre qu'ils puissent être aidés par qui que ce soit.
Ils le font souvent sous la contrainte (suite à une procédure judiciaire et à une obligation de soin) ou bien, l'âge (la cinquantaine)les faits évoluer vers une névrose obsessionnelle plus inoffensive.
Vous trouverez de quoi réfléchir en lisant Claude Balier, un des très rares psychanalystes très centré sur cette clinique de la violence. D'autres collègues vous éclaireront peut-être plus que moi. Désolé!

Je vous remercie d'avoir apporté vos réponses si promptement.  Malgré tout l'intérêt que porter la connaissance plus poussée de ce cas "clinique", il me semble, a priori, que ma question laisse le débat ouvert pour les spécialistes qui ne peuvent parfois que constater, les limites de leurs compétences quand certains cas sont très réfractaires à toute tentative concernant ce que je nommerais "l'l'auto-admissibilité de leurs troubles" (en référence justement à la toute puissante). Et si justement on posait parfois en terme de limites, les cas "incurables" ? ... J'ai tenté vainement de rechercher des cas de guérison avérés, en vain. Pour en être sûre il eût fallu discuter avec des thérapeutes mais le secret professionnel ne leur permet de faire la lumière en totalité

Je reste avec mes doutes et me tourne vers d'autres horizons plus sereins, car je me rends compte que je ne peux pas aider cette personne malgré la patience dont j'ai fait preuve et parfois le déni de mes valeurs qui aurait pu porter atteinte à mon propre équilibre, pour ne pas "subir". La fuite est parfois le seul remède, une solution salvatrice pour soi-même. Merci encore.

Merci pour le lien que je connaissais déjà et pour votre réponse. Je reste sceptique pour avoir déjà discuté de cela avec des psychiatres récemment. Même si les pathologies ont des caractéristiques propres, il n'en reste pas moins que pour certaines personnes ce trouble est totalement nié, elles ne sont pas en mesure de "se voir" et encore moins de remettre en question tout un système de pensée. Dans la mesure ou c'est souvent l'entourage qui incite, à force de conflits très pénibles, à faire prendre conscience à la personne du bienfondé d'entreprendre des soins, il est également possible de penser que la personne peut agir en ce sens simplement pour avoir la paix et montrer qu'elle peut vouloir s'améliorer mais dans un rapport l'image qu'elle souhaite donner, liée à un égo démesuré. C'est aussi pour cette raison que je doute de la faculté de personnes très atteintes par cette pathologie de sortir de leur mécanismes psychiques même avec une aide spécialisée. Ma question reste en suspens puisqu'en discutant avec des spécialistes aucun ne m'a dit avoir vu un patient changer. De plus c'est surtout l'entourage qui devrait être questionné pour vérifier les changements.