pour supporter le manque

a écrit:

Mais ceci ayant été trouvé, qu'en faire?

Peut-être, et au minimum déjà, rebondir sur nos réponses à vos différents posts plutôt que de les laisser .... dans le vide !

Je comprends que ce qui manque, c'est ce qu'on n'a jamais réussi à obtenir de ses parents. Je tiens à tout prix à plaire à mon ami, je fais tout ce qu'il me demande, même si cela ne me plaît pas à moi. J'essaie d'obtenir de lui l'assurance d'un amour définitif et absolu. Qui me rassurerait sur ma féminité. Et sur mon existence. Problème ancré depuis l'enfance, je le comprends.
Or, lui, ne me donne que ce qu'il peut me donner, c'est-à-dire un morceau de lui-même, il ne peut que se partager, ayant plusieurs enfants et une "vieille" amie à laquelle il tient. Moi je fais tout pour "gagner".
Hier soir encore.
A deux heures du matin nous étions en voiture, arrêtés n'importe où et je ressentais de la haine pour lui. Pas pour lui, évidemment, mais pour mon échec à atteindre mon objectif: être pour lui la seule femme. Et une haine identitaire par rapport à moi, puisque cet objet du désir est impossible à atteindre.
C'est dévastateur pour la relation.
J'ai craqué hier soir, je suis allée le retrouver. Mais si je veux continuer à le voir dans des circonstances sereines, il faut que je change d'objectif. Il faut que je l'accepte tel qu'il est et non tel que je le veux pour satisfaire mon rêve.
Peut-être que comme cela il me manquera moins?

J'entends votre réponse. Mais je la trouve un peu "laconique" et à mes élèves je dirais: "développez votre réponse"!
J'ai des difficultés avec le manque, je n'arrive pas à exister, ou plutôt, j'ai peur de ne plus exister, d'être oubliée, abandonnée.
Je fais "des scènes" sur la voie publique, ce qui fait très peur à mon ami. Heureusement, rien ne s'est passé de grave. Je me reprends rapidement.
Comment prendre les faits de la vie avec légèreté? Comment accepter, lorsqu'on est avec quelqu'un qu'on aime plus qu'il ne nous aime (ce qui est banal comme sensation), de ne pas être l'Unique?
Comment supporter le manque, que je ressens aussi bien lorsque je suis avec lui que lorsque je n'y suis pas?
Comment faire pour exister de façon autonome? Supporter de n'être que soi? Sans étai?
Je suis pourtant en analyse depuis cinq ans. Malheureusement, mon analyste, qui est très brillant, je n'en doute pas un instant, est aussi l'analyste de l'amie de l'homme dont je parle tout le temps.
Alors, je mesure mes mots, je le vois comme un ennemi, puisqu'il est dans la même position que mon ami: il écoute avec affection les propos de cette autre femme que je ne connais pas, mais qui se dresse entre nous comme un fantôme malfaisant et dangereux, qui risque de me voler ma vie, mon existence.