Si j'ai raison, je fais quoi avec ?

Bonsoir et merci de vous occupez de mon cas.

Il ne s'agit pas de le retoucher, mais de le terminer. Jirais même jusqu'à dire pour une fois dans ma vie terminer quelque chose que j'ai entrepris de mon propre chef.

Si je regarde en arrière, peut-être est-il temps à 45 ans, je m'apreçois que mis à part les travaux qui me sont confiés dans le cadre professionnel, je n'ai jamais rien mené à terme. A l'époque ou je jouais "sérieusement" de la guitare, je n'ai jamais appris que des extraits de chansons et en extrapolant je dois dire que je n'ai jamais non plus mis de terme à des amitiés, des aventures ni même à mes très rares histoires d'amour (2 en 45 ans), laissant les choses se faire ou plutôt se défaire d'elles-mêmes.

En écrivant ces lignes, je ne peux m'empêcher de me dire que je ne décide de rien, je suis le spectateur du spectacle ennuyeux de ma vie et que si je en fini rien c'est peut-être parce que je ne suis pas fini moi-même, même si je ne voit pas trop ce que cela veut dire car j'ignore comment l'on peut se "s'achever".

Cela m'inspire d'autres questions. J'admets que vu de l'extérieur ma vie est très ennuyeuse, alors pourquoi est-ce que je ne m'y ennuie pas ? Peut-on nier la présence de sentiments et d'émotions au point de ne pas les ressentir ?

Cela reprend un peu le fil de mon post précédent en fait, du moins c'est là où mes réflexions m'ont mené suite à celui-ci, c'est l'avantage d'avoir un job inintéressant au possible; il n'occupe que les yeux et les mains et laisse la liberté àl'esprit d'aller là où il le souhaite.

Je ne crois avoir envie de pratiquer ces activités pour attirer l'attention d'autrui. En fait, je ne supporte pas ceux qui  dépendent du regard des autres. Malheureusement j'ai le sentiment que mes contemporains le sont de plus en plus et sont prêt à n'importe quoi pour se faire remarquer et être ainsi sûrs d'exister. Certains exposent leurs vies sur le net d'autres font du porno dans l'espoir de se faire remarquer et pouvoir devenir chanteuses ou pire, participent à la star academy et autres émissions du genre. Certains vont même jusqu'à brûler des voitures ou encore tuer des bébé en jetant des pierres depuis les hauteurs corses et ça doit être pour cela qu'ils sont laissé en liberté, ce n'est pas de leur faute, mais celle de la société dans laquelle nous vivons qui n'a de cesse de nous asséner des messages nous incitant à avoir peur de l'exclusion, à absolument faire partie d'un groupe, d'une tribu niant par conséquent de plus en plus l'identité individuelle. Donc les pauvres chéris souffrent bien assez comme cela et les parents du bébé mort doivent bien le comprendre.

Je crois que je me suis un peu égaré sur ce coup...

Revenons à mes réflexions :
- Aurais-je à la fois besoin et peur d'exprimer la colère qui existe en moi ?
- Et si ce n'était pas la colère mais d'autres sentiments (ceux dont je nie l'existence au point de ne pas les ressentir comme dit plus haut) que j'ai besoin et surtout peur d'exprimer ?
- Et si en plus de la peur, je m'interdisais de les exprimer par crainte que les gens me découvrent et sachent qui je suis vraiment ?
- Et si de ces personnes j'étais celle dont je me protège le plus ?
- Aurais-je peur de moi-même ?
- Et si j'avais peur de m'apercevoir qu'en fait je ne nie pas ces sentiments mais qu'il n'existe tout simplement pas en moi ?
- Est-ce en m'autorisant à me révéler à moi-même que je "m'achéverai" ?
- Enfin et surtout comment fait-on pour s'autoriser à se révéler ?

Diantre ! encore une fois je fus bien long et de plus en plus plein de questions ! Z'êtes bien courageux de lire jusqu'au bout.

Fichtre déjà un mois, et je n'ai toujours pas de réponse à vous fournir. A moins que...

Un événement vient de se produire qui change quelque peu la donne, même si, fondamentalement, les questions restent à peu près les mêmes. Mais il n'est plus question de musique ou de dessin...

Avant de commencer, un petit résumé des épisodes précédents :
Je vis dans une "tour d'ivoire" dont je ne sort que pour travailler et voir quelques membres de ma famille. Comme si cela ne suffisait pas, j'ai laissé mon corps s'engoncer dans une armure adipeuse. Tout cela pour me protéger des émotions des autres (extérieur/intérieur), des émotions que les autres peuvent provoquer en moi (intérieur/extérieur) et me protéger de mes propres émotions (négation de celles-ci ou intérieur/intérieur). J'en suis donc là, sauf que...

J'ai eu hier la confirmation de ce que je subodorais depuis quelques semaines : un de mes beaux-frères est en train de mourir d'un cancer généralisé.

Depuis 2002, nous en sommes à 5 décès dans la famille. Une de mes soeurs, mon père en 2003, un oncle en 2005, un ex beau-frère en 2007 et maintenant lui.
J'ai beaucoup d'affection et de respect pour lui, et je pense beaucoup à ma soeur et à mes neveu et nièces.
Mais plus que cela, je crois que l'accumulation de décès, qui me touchent plus ou moins suivant les cas, en un laps de temps relativement court me fatigue. Je commence à avoir du mal à encaisser. On me dit parfois que je suis insensible et dur, mais il me semble évident que la vie (ou plutôt la mort en l'occurence) est définitivement plus dure que moi. Je crois que je m'effrite, et je dois bien constater qu'ormis la colère que j'évoquais dans mon lointain premier post et si j'en crois la boule que j'ai dans l'estomac et les larmes qui glissent silencieusement et sporadiquement sur mes joues replètes, il semble que je contienne également une dose de tristesse assez colossale.

La question que je me pose appelle peut-être une réponse plus concrète : que puis-je faire pour élargir ces fissures et évacuer tout ce que j'accumule en moi depuis... je ne sais plus quand, mais certainement trop longtemps.

Répondez moi par le dessin ou la musique, et je rigole...

Belle sélection !

La  première chanson sonne pour moi comme une évidence et j'aime croire que vous ne l'avez pas mise en premier par hasard (je me suis avoué avoir peur de tout et de tous en cherchant une réponse à la question de votre précédent post).

Le thème de la deuxième est assez clair également et me porte à réfléchir sur les conséquences de l'étouffement et l'inexpression de mes émotions.

J'ai par contre plus de mal à appréhender le message de la troisième. Je l'ai écoutée plusieurs fois, mais ce genre de concept comme celui de se rencontrer soi-même que j'interprete en fait comme étant le même que celui de la chanson (mais je me trompe peut-être) ne sont pas assez concret pour moi. Peut-être pouvez m'éclairer ?

En tout cas, merci de votre patience, et puisque j'ai omis de le faire précédemment, je vous présente mes meilleurs voeux pour cette année.