phobie alimentaire... une de plus

c'est bien mon entourage qui m'a dit que j'avais 4 ans quand tout a commencé.

je voudrais bien me faire aider mais je ne peux pas entamer de psychanalyse car je n'ai aucun revenu pour l'instant.

j'ai vu plusieurs psychiatres et psychologues et tous m'ont dis que j'étais simplement "difficile" donc impossibilité d'être prise au sérieux.

vous pensez donc que je ne peux rien faire seule? pas guérir bien sûr mais m'améliorer? je dois avouer que je suis du même avis que vous, je me sens totalement démunie mais j'avais quand même l'espoir d'arriver à changer un petit peu les choses toute seule quand même.

pour mon entourage, vous avez raison, on évoque même souvent mon problème le sourire au lèvres (même si certains le prennent vraiment au sérieux il ne pensent pas que ça soit trop grave)

ma mère s'en veut de m'avoir forcée quand j'étais petite, elle se sent responsable et pense que j'ai réagis ainsi face à son surpoids à elle. mais je sais que ça n'est pas ça, ou en tout cas ce n'est pas l'unique raison.

je n'arrive pas à goûter de nouvelles choses par moi-même.

sinon, je me nourris essentiellement de produits laitiers, de féculents, de friandises...

Et tout le monde y va de sa petite culpabilité personnelle...

Bien sur que vous pouvez y parvenir seule !
D'ailleurs, sachez bien, que le lorsque l'on travaille avec un thérapeute, ce n'est pas lui qui fait le boulot mais bel et bien le patient, lui même !

Il est très difficile d'entendre des moqueries sur sa propre souffrance, on se demande alors, si nos proches nous comprennent ...

On se pose alors des milliers de questions, puis si on ose ( lorsque l'on peut ) faire différemment, c'est presque comme une infraction à la loi ( de l'habitude ) qui vient heurter les esprits des proches qui sont pourtant , sensés nous entourer.

Ex: l'alcoolique qui sort de cure de désintoxication et qui demande ( presque honteusement ) une menthe à l'eau, car il sait très bien qu'à ce moment là, il s'expose :
"ben, tu bois de la flotte toi, maintenant ????"

En ce qui vous concerne Fanny , j'imagine que souvent , lorsque vous partagez un repas avec vos proches, cela donne...
"Tiens, on a fait un bon roti, j'en connais une qui va être ravie...le sourire au coin de la bouche"

Cela n'est pas méchant car cela dénote une pensée à l'égard de celle qui...nous fera un peu souffrir aussi ... car "culpabilité, impuissance, incompréhension, doute, recherche...car cela pose question, tout simplement. ( prenez le en considération )

et se poser des questions ENSEMBLE n'est pas forcement facile.

Et si vous inversiez les rôles...
Lorsque je me permets de vous proposer de vous faire aider, je pense forcement et évidement à une personne qui vous permettrait d'accélérer les choses en vous  aidant à vous mettre sur la bonne voie, mais si , de votre côté vous vous entouriez de tous ces gens pour vous aider, en leur exprimant clairement votre problème , cela pourrait aider , en fonction de leur capacité.

Vous avez dû le faire souvent, mais certainement avec de la colère, en leur jetant de la culpabilité aux visages et en vous fâchant.

Essayez de prendre du recule, de reprendre leur différents agissements en votre compagnie et enfin, dites leur clairement, ce que vous attendez d'eux.

Je ne vous affirme pas que cela sera radicale, mais il peut déjà y avoir un mieux , car comme vous le dites...Si vous avez vraiment réagit comme ceci ...pour faire enrager votre mère... Aujourd'hui, pourquoi le faites vous encore ?

Cela génère une réaction qui fait appel à l'ENFANT qui est en vous, essayez d'enrayer ce processus et montrez vous , demain, en adulte auprès de tous ces gens.

Vous avez beaucoup de mal à vous situer en adulte par rapport aux membres de votre famille, soit, mais eux, pensez vous qu'ils arriveront un jour à vous situer en tant qu'adulte par rapport à eux ?

Le rôle des parents est aussi de laisser à leur enfant la possibilité un jour de devenir un adulte et d'être reconnu comme tel.

Ceci est un engrenage, le principe des vases communiquants, l'un ne va pas sans l'autre, chacun doit y mettre du sien.

Quel âge avez vous Fanny ?
Et comment ce fait il que votre famille est un impact aussi grand sur votre quotidien , qu'avez vous à leur prouver ou à leur cacher ?

Si nous ne poursuivons pas cette conversation par téléphone et lors d'un entretien, je me dois de ne pas aller plus loin dans "votre" questionnement, d'autres utilisateurs pourront peut-être vous aiguiller, quant à moi, je considère, que nous sommes arrivées aux termes de ce que nous pouvons "travailler" ensemble sur un forum.

Le reste nécessite , à mon sens, un accompagnement.

Votre dernier post est très intéressant, car il insinue que les membres de votre famille n'ont pas beaucoup d'impact sur votre quotidien et pourtant ... Ne mangez vous pas chaque jour  Fanny ?

Le but de votre démarche à la base était de comprendre la raison pour laquelle vous éprouviez de la colère lorsque '"l'ON vous forçait à manger quelque chose...

Qui est donc ce ON si ce n'est votre famille, vos proches, votre entourage ?

Vous parliez d'opposition à votre mère, puis de doute sur cette conclusion à peine aboutie , puis de stade d'adulte non assumé et d'incompréhension ...

Vous venez de définir , toute seule, et  sans soucis ce qui vous "dérange" dans votre quotidien Fanny.

fany a écrit:

j'ai du mal à comprendre la dernière partie de votre
le ON, c'est maintenant mon ami (qui aimerait bien que je goûte certaines choses et qui me dit que c'est en goûtant que je pourrais commencer à apprécier de nouveaux aliments),
je sais par contre que la rage qui monte envers la personne qui e force agit comme un transfert, j'ai exactement la me^me rage que lorsque c'était ma mère qui me forçait.


je reviens sur ma difficulté à me positionner en tant qu'adulte. je ressens cela avec la famille plus lointaine (grands parents, oncles et tantes, cousins cousines...) que je ne vois pas souvent. ayant été la petite dernière pendant de nombreuses années (6 ans de différence avec le plus jeune de mes frères) je n'ai pas su faire la transition avec eux, je me sens très timide avec eux, j'ai du mal à tenir une conversation car je ne trouve pas ma place (une enfant ne participe pas aux conversation des grands...)

Votre ami, à son insu, vous fait revivre les insistances de votre maman, lesquelles, dans votre enfance, vous faisaient violence ? Simplement alors, vous "ne saviez pas" que cela vous faisait ressentir de la "rage" ? Mais vous l'exprimiez sous forme d'opposition ?
Il est plus difficile de s'affirmer auprèe de gens que l'on ne rencontre qu'épisodiquement !
Marie-Thé.