hypersexualité (?), hyperaffectivité, et célibat

merci pour votre réponse georges, je la trouve pertinente, je réfléchis à la réponse la plus appropriée depuis ce matin.

par "déviante", j'entendais "hors norme" en réalité.

branchée sur 380...
:-)
oui sans doute, ce qui explique peut être le court circuit de mes relations liées à la trentaine...
;-)

il y a une ambivalence entre fantasme de mante religieuse et d'amante religieuse je pense, il y a un certain nombre de dualités dans mes envies et mes ressentis, sans doute liées à l'oralité, à la dévoration retenue ou assumée.

cela voudrait dire que les partenaires me correspondant seraient des personnes déterminées par le stade oral ?

oui j'ai rêvé du couple idéal, un rêve qui m'a bouleversée, qui me revient souvent en mémoire :

je rêve que je suis en train de conduire.
il y a un homme côté passager, un métisse, grand et fort, mi arabe, mi noir, musclé, mais son pôle masculin/féminin est parfaitement équilibré.
je lui demande de m'aider car la conduite est sportive.
il aspire à une vie simple exactement comme moi.
au départ il est un peu distant pour se protéger.
à un moment on décide de manger du fast food ensemble, on prend un menu XXL.
on a tous les 2 un énorme appétit de la vie et de la sexualité.
il me dit que je suis la personne qu'il a toujours rêvé de rencontrer, et en me le disant, il me porte dans ses bras, contre son coeur, et son visage...
et je comprends que c'est affectivement parlant la personne la plus belle intérieurement et la plus touchante que j'ai rencontrée de toute ma vie.
c'est l'homme de ma vie...
et il est là, à l'intérieur de moi.

ce rêve me fait pleurer, systématiquement.
je crois que j'ai instinctivement compris que l'amour est une projection de soi sur l'autre, et que la solution est à l'intérieur de soi.
alors cela remplit d'une part (parce que je sais que j'ai les ressources humaines suffisantes pour avancer), et cela isole (parce que je sais que je ne rencontrerai jamais personne à la hauteur de cette être dont j'ai rêvé et qui n'existera jamais, si ce n'est dans mes rêves).

étrangement, ce rêve me bloque, parce que je ne sais plus où ni comment combler (le terme est choisi) une solitude de vie, salvatrice par moment, invivable à d'autres.

l'homme est un animal solitaire et sociable, je souffre de cette dualité.

oui c'est effectivement antinomique.

sur 7 relations, 4 personnes m'ont quittée.

si par problème on entend "une situation dans laquelle un obstacle empêche de progresser, d'avancer ou de réaliser ce que l'on voulait faire", alors oui c'est un problème, parce que les blocages que je ressens me figent dans le rôle de femme alors que je devrais peut être me sentir progressivement apte à être mère.

le désir s'articule sur la volonté de trouver un partenaire stable dans un premier temps.
il y a une part d'ourobouros dans ma problématique interne.

"est-ce sain, ce besoin de transparence totale ?"
"sain" je ne sais pas bien ce que c'est (le contraire de pervers?) ce qu'il y a de sur c'est que ça restreint les choix mais limite les déconvenues !!

a écrit:

"je tombe facilement, et très profondément amoureuse"
un peu antinomique...

je m'intéresse à ce côté antinomique, cela m'interpelle.

je crois que j'ai développé une sorte d'hypermaturité dans l'enfance, et qu'à côté de cela une partie très crédule et enfantine est restée au placard.

c'est cette partie enfantine qui m'expose à tomber aussi facilement et profondément amoureuse.
je la cache, je l'isole, je la préserve autant que je peux, mais parfois elle prend le dessus sans crier gare.

à ce moment-là, je suis souvent en souffrance entre le côté hypermature analytique qui distancie et n'est pas grugé, et la partie enfantine qui veut "croire" quasiment au sens religieux du terme.

les parents ne savent pas à quel point ils font du mal à leur petite fille en leur contant les histoires de prince charmant... pourquoi ne content-ils pas plutôt les contes de roald dahl ? les petites filles seraient mieux armées pour grandir.

comment faire pour que cette partie enfantine qui veut croire puisse ne plus prendre le dessus ?

on ne peut pas rencontrer quelqu'un qui nous correspond...
c'est illusoire.

on peut juste espérer trouver chez un partenaire un compromis entre les besoins sexuels, affectifs, cérébraux... à un moment donné... difficile sur le moyen et long terme.

déjà rencontrer quelqu'un de pas trop névrosé, qui soit plus mature qu'enfant, cela tient du périple de haute voltige.

... je retourne à la case départ.

je ne peux pas me construire à l'inverse de ce que ma mère représente, anorgasmie, anorexie, absence de plaisir, parce que dans ces conditions je ne peux que faire peur aux hommes, dans l'excès inverse.

je suis perdue là tout de suite.
il faut que je réfléchisse encore.

imaginons un instant une métaphore...
nous conduisons notre libido, en tant que force de vie, qui nous porte, et que nous poussons...

il existe des personnes qui conduisent un tout petit coucou, à l'image du vaisseau ailé dessiné par de vinci, d'autres un immense dirigeable, et puis des personnes qui conduisent des vaisseaux intermédiaires, entre ces 2 extrêmes.

pourquoi ce monde refuse les petits coucous et les immenses dirigeables ?
quel mal y a-t-il à se positionner sur un extrême, pourvu que l'on avance ?

pourquoi ce monde, qui se ment à lui-même, en donnant l'image de la sensualité par l'intermédiaire de modèles anorexiques, rejette le vivant ?

c'est comme si l'on donnait comme modèle un dirigeable tenu par un coucou... cela relève de la fable de la grenouille qui veut se faire plus grosse que le boeuf... un immense mensonge en forme de tarte à la crème.

je viens de me remettre en cause très fortement, suite à ces posts ici, parce que j'ai compris que mon côté "H" n'était que la partie visible de l'iceberg.

finalement l'ami qui m'a dit "mais toi tu aimes tout le monde", n'imaginait peut être pas à quel point il avait raison au sens symbolique.
j'ai tenté d'incarner un archétype, le costume était trop grand.

je suis tombée un peu comme icare ; cela est digne de la tarte à la crème aussi, sans aucun doute.


mais je veux pourvoir conduire mon dirigeable contre vents et marées, je refuse que ce monde me pousse à conduire un astronef de la taille en dessous, quelles que soient le difficultés à manier ce type d'engin de grande envergure, c'est celui qui me correspond, peu m'importe qu'il ne soit pas dans la norme.

peu m'importe de mener mon chemin seule, de fait.

je ne veux plus croire à la phrase de st exupéry "on est bien qu'ailleurs".

je suis apaisée.



je perçois ma mère, du fait de ses problèmes psy, comme une sorte de trou noir qui aspire toute forme d'affection en étant dans l'incapacité mécanique d'en rendre une seule miette.

quasiment aucun de mes partenaires (sauf celui qui avait un souci de dépendance et le pn) n'avait demandé que je lui apporte tout l'amour que je pouvais, que je m'use à cela.

j'étais dans le don absolu de moi-même, j'ai répondu à un besoin qui n'existait pas.
quel leurre.

je suppose que j'ai rechargé les batteries psychiques des personnes qui ont traversé ma vie alors que de mon côté je suis morte à moi-même, à chaque fois.

je suis morte à nouveau ici, mais certainement pas pour continuer à perpétrer cette erreur.

je ne donnerai que dans la mesure où mon partenaire est apte à me donner en retour ; le don doit être affectivement, cérébralement, sexuellement parlant, réciproque ; peut être pas donnant/donnant, mais en tout cas réciproque.

la 3e voie est en route.

merci énormément pour votre éclairage.

a écrit:

la 3e voie est en route.

Je vous la souhaite fort belle, elle peut vraiment l'être.