Apprentissage des concepts psychanalytiques par correspondance

Ah oui, encore une chose, importante je pense, je fume depuis l'age de 19ans, age de cette premiere rupture sentimentale, exagerement douloureuse. J'ai maintenant 32 ans. Apres une tentative de libre association chez mon psy, sur le divan, celui-ci a mis le doigt sur une chose qui m'a mis un "coup de bambou" tres positif: Il s'est penche vers moi et m'a coupe en me disant "Vous remarquez, qu'entre chaque mot que vous prononcez s'ecoulent qlqs secondes?" Du coup j'ai voulu lui decrire en re-essayant, ce que je ressentais pdt ces moments.... et la j'ai hallucine de me rendre compte que j'etais comme inexistant pendant ces moments, pensees eteintes, comme exterieur a moi-meme, electro-encephalogramme plat, il y a en moi une chose palpable dont j'ignore le contenu, ce n'est plus theorique, c'est vecu!! Un etranger qui intervient a ma place par un silence global, et total. Bref, meme si je ne peux faire l'ignorant sur ce qu'est "l'isolation" en psychanalyse, ca ne m'aidera pas bcp plus d'emprunter cette voie de recherche trop impersonnelle... Et par contre j'ai desuite fait le rapprochement avec ma sensation que la clope a du depuis le debut masque a ma conscience tout un pan de mon developpement psychique. Je suis meme certain que, le soir lorsque je suis seul a fumer pour ainsi dire clope sur clope, mon impression d'etre au plus pres de moi car penche sur l'ecoute de ma petite misere est trompeuse, car cette petite misere est artificielle et est justement et insidieusement partie integrante du cercle vicieux de mon rapport particulier a la cigarette. Je suis donc convaincu, que lorsque je ne fumerai plus (mais ce ne sont ni les patchs et autres substitus qui m'y aideront au contraire, il me faut ma fierete pour y arriver seul), je saurai de maniere bien plus authentique pointer en moi l'existence ou l'inexistence d'une envie profonde, de me lancer dans la psychanalyse, car ces soirees, depourvues de cette petite misere illusoire, je les vivrai bien plus reelement. C'est clair. Reste que je peux et dois trouver (meme si c'est une pensee magique, c'est pas grave) la prise qui me permettra de me soustraire a cette emprise. Quand les "Inconnus" ont crie dans leur film "Le tabac, c'est tabou" ...ils n'ont pas cru si bien dire. Sa...erie!

Pour ma part, lorsque je m'installe derriere mon ordinateur, je me place activement dans le role du spectateur, spectateur de ma vie, vie que je contemple alors comme une scene dans laquelle je ne suis pas, mais il y a plein d'autres petits rituels qui me permettaient de ne pas etre, et dont la cigarette en est a la fois l'exemple et le ciment.  Or qu'est-ce que le spectateur passe son temps a faire si ce n'est de rever autour d'une image? Voila 5 jours que je ne fume pas, et comme par enchantement, ma petite misere artificielle s'est volatilisee, laissant place a un manque que j'affectionne. En fait c'est pour moi un plaisir indicible que d'oser snober du jour au lendemain celui qui se faisait passer pour mon bonheur minimum et garanti au moins pendant chaque cigarette fumee. Alors si vous voulez vraiment une reponse, et bien non, je ne me relisais pas vraiment, ce que j'ecrivais ne m'appartenait plus puisque j'en devenais aussitot le spectateur pour pouvoir jouir de ma propre image.... et non de ma vie.
Une image, c'est bien plus rassurant qu'une vie non?
Pour ma demande, elle n'en n'est plus tout a fait une puisque c'est avec plaisir que je vais participer a quelques reunions sur des lectures de freud et de lacan avec l'ACF.
Desole pour toute cette confusion, elle devait faire partie du coup de baguette magique que mon etre devait se donner a lui-meme, pour qu'ensuite moi j'avance sans pouvoir l'expliquer.
Bonne continuation christelle, merci a vous et aux autres (lol, et meme a celui que je croyais etre).