Je n'ai/ne vois pas de raisons de vivre

15 ans, c'est certainement l'âge le plus difficile, le plus pénible de toute la vie. Ça vous consolera à moitié mais dites-vous que même ceux de vos camarades qui ont "l'air d'aller bien" se posent le même genre de questions que vous et sont assaillis des mêmes doutes, des mêmes angoisses.
C'est très positif de nous avoir écrit; il faut continuer, en tentant d'en dire plus sur les papillons noirs qui tournent dans votre tête. Beaucoup d'entre nous, adultes, sommes passée par le profond malaise qui est le vôtre.

C'est mon médecin qui m'a prescrit mes cachets.
Je ne voyez plus mon psy depuis quelques semaines car je pensais aller mieux, ou du moin que je me devez de me reprendre tout seul maintenant que je suis au lycée.
Je sais pas vraiment comment expliquer mon état, je suis un coup heureux (ou du moin pas triste) et un coup malheureux. Ca va faire un an maintenant, ça a commencé l'été dernier lorsque j'étais avec ma petite amie et que je commençais sans savoir pourquoi à pleurer de temps en temps. Je me disais que je n'avais rien pour moi, que j'étais nul en tout, que ma copine me lâcherai bientôt. Elle m'a quitté un mois plus tard suite à une dispute et je me suis malheureusement retrouvé dans sa classe, ça a été la pire année de ma vie...
Mais ça a continué en dehors des cours, et ça continu aujourd'hui. Ca empire de jour en jour, et là je n'ai qu'une envie, c'est d'en finir au bout d'une corde. Je n'arrive plus à me reprendre, je me sens terriblement impuissant, j'ai eu des tonnes de problèmes avec mon entourage depuis que je vais mal, je me sens coupable de ne pas pouvoir me relever. De plus, je viens de sécher ma journée de cour et comme d'habitude j'ai eu droit à un "tu me fais chié, je vais t'envoyer avec tous les autres attardés dans un hôpital ou lycée spécialisé" de ma mère. Je n'ose plus parler de ce que je ressens à mes parents, parce-que j'ai peur de leur réaction, de leurs réponses pré-définies comme "on a tous nos problèmes, reprends-toi voyons" et maintenant je n'entend plus que des "tu fais chié" ou autres du genre.

Merci pour vos conseils, j'aurais une dernière chose à demander : auriez-vous un moyen comme par exemple un questionnaire que je pourrai faire tout seul, afin d'exposer mon cas de la meilleur manière possible, parce-que je suis vraiment perdu et complètement confu dans mes idées et j'ai vraiment peur que les personnes que vous m'avez conseillé d'aller voir ai du mal à me comprendre, où ne puisse pas m'aider correctement, voir même ai des doutes sur ce que je ressent.

Merci pour vos réponses, mais ma situation ne s'arrange pas, j'envisage de plus en plus le suicide malgrès mes visites qui ont repris chez mon psychologue. Je me renferme sur moi-même et je n'ose plus parler à quique ce soit de mes soucis, appart à une amie qui me soutient vraiment, qui m'appelle régulièrement pour prendre de mes nouvelles. Elle m'écoute et ne cherche pas à me faire la moral, ni à me repprocher quoique ce soit, et ça me soulage un minimum de pouvoir dire ce que j'ai sur le coeur. Mais je ne la vois pas souvent, et dans ma routine je joue un rôle qui ne me ressemble pas du tout. Je rigole, fais semblant de m'en foutre des cours, des cartons que je me prends. A côté les "adultes" (parents, psy, infirmière, profs...) essayent de me parler, mais je n'arrve pas à dire vraiment ce que je ressent, j'ai tellement de soucis... et ça me dépasse très franchement. Je parle de mes soucis de stress avec l'infirmière, de ma déprime avec mon psy, de ma routine monotone avec mes parents, de mes travaux non-rendu avec mes profs et je ne m'éloigne de mes amis par peur de les ennuyer et de les voir me rejeter.