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Phobie ou réel refoulement?

#1  16247

shivaree82
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Phobie ou réel refoulement?

Bonjour smile
Aller je me lance smile
J’ai 26ans. Depuis de nombreuses années, vers 12-13ans je dirais, j’ai une peur persistante du viol, peur qui me poursuit et dont je n’arrive pas à me débarrasser. 
Depuis mes 12-13ans donc, je suis obligée de dormir les jambes croisées, par peur de me faire violer pendant mon sommeil. J’ai souvent essayé de me ‘’forcer’’ et d’essayer de dormir dans une position plus confortable, mais c’est totalement impossible, je me sens trop vulnérable si mes jambes ne sont pas croisées. 
J’ai très peur des hommes, je ne les approche que difficilement, le seul qui ne me fait plus peur (désormais) est un ami à moi qui est homo, et donc avec qui je sais que je ‘’ne crains rien’’. Je ne supporte pas non le contact, si ce n’est pas moi qui vers les autres, il est hors de question de me toucher, seules quelques amies ont le droit de me prendre dans leurs bras ou de m’embrasser sur la joue.
Lorsque je suis nue, dans la salle de bain par exemple, et que je dois me baisser pour ramasser quelque chose, je le fais toujours en vitesse, en regardant bien derrière moi, ayant toujours peur que quelque chose m’arrive ! Je sais c’est bête comme réaction… :S
Quand je suis a coté d’un homme, que je le connaisse ou pas, j’ai perpétuellement cette peur au ventre de le voir me sauter dessus et me violer… J’ai même cette peur avec mon propre père !! Et là je trouve ca grave quand même !!!
J’ai très peur de la nuit, pendant très longtemps je me suis crue insomniaque mais j’ai fini par comprendre que je ne pouvais tt simplement pas dormir tant qu’il faisait nuit, j’avais trop peur, je guettais quelque chose… Et ce quelque chose était une vision cauchemardesque qui a finit par s’atténuer avec les années (ou plutôt à laquelle je me suis habituée !!) : j’avais peur d’éteindre la lumière et de m’endormir, car j’étais persuadée qu’il y avait au pied de mon lit un homme, ou plutôt une présence, armé d’un couteau qui attendait que je m’endorme pour me tuer. Cette vision folle m’a poursuivie pendant très longtemps et je n’arrivais à m’endormir que parce que j’étais épuisée d’avoir pleuré, effrayée par cette vision. J’avais 12ans, je n’arrivais pas à me persuadée que ce n’était pas réel.
La sexualité est quelque chose de très compliquée ! Lorsque ma compagne me touche, je me raidis, je me crispe, elle le sent bien et la vit mal, se fait du souci pour moi et se pose des questions. Nous sommes ensemble depuis 3ans et je n’ai jamais réussit à avoir un orgasme, l’excitation, même la plus intense, retombe en un rien de temps, et je me demande ce que je fais là !! J’ai énormément de désir pour ma compagne, mais pour l’instant ma sexualité ne s’exprime que par le plaisir de l’autre.
Les seuls plaisirs que je peux avoir viennent lorsque je suis seule. Cela ne m’inquiétait pas au début. Mais depuis quelques temps, mes fantasmes, lors de ces moments me font de plus en plus peur. Etaient très banals au départ, même si orientés vers une certaine soumission (de ma part), mais se sont transformés depuis quelques temps en scénarios où je me trouve être un simple objet mis à disposition du plaisir des hommes (à la base les hommes ne font pas franchement partis de mes fantasmes !!). Des hommes dégoutants, laids, au regard vicieux, le genre d’hommes dont on se dit qu’ils ont des ‘’têtes de violeurs’’, et ils me font les choses qui me font si peur dans la vie réelle. Dans mes fantasmes mon propre plaisir est loin d’être la priorité, bien au contraire ! Je ne peux prendre de plaisir que si je m’imagine en objet sexuel, totalement soumis à un homme, ou à plusieurs, les ‘’tournantes’’ faisant partis de mes scénarios. Ces idées me font extrêmement peur et je me sens désormais très honteuse après ces moments, chose que je ne ressentais pas avant !
Je n’ai parlé de mes peurs nocturnes qu’à deux personnes : ma compagne et une amie. Cette amie m’avait d’ailleurs dit que la vision que j’avais de cet homme au pied de mon lit pouvait être très certainement relié au sexe, le couteau que je l’imaginais avoir en main étant apparement un symbole phallique. 
En fait, il y a une chose qui ma toujours parue un peu bizarre: cette ''vision'' d'une présence au pied de mon lit, j'ai mis énormément de temps avant d'en parler à qui que ce soit car j'avais l'impression, ancrée en moi, que si je parlais de cette présence et de la peur que je ressentais à quiconque, les répercussions seraient terribles! Je m'étais mis dans la tête je pense, qu'il était totalement interdit d'en parler et que si je le faisais, je serais ''punie''.
Mais si tout ca n'est qu'une phobie, il est alors normal que je me sois interdit d'en parler, car cela aurait pu me conduire à me guérir, à me soulager.

Désolée si mon récit est un peu décousu, mais je suis tellement perdue !  sad
Est-ce que tout ca est une simple phobie que j’aurais développée en prenant conscience de mon homosexualité par exemple, ou les conséquences d’un acte que j’aurais hypothétiquement subit mais dont je n’ai aucun souvenir ? Car je me dis qu’à 26 ans certaines images au moins auraient du me revenir en mémoire s’il s’était vraiment passé quelque chose dans mon enfance ? Le seul souvenir allant dans son sens et dont je me souvienne est celui d’un ami de mon père qui avait dormi chez nous une fois, le matin avec ma petite sœur, nous nous étions retrouvé avec lui dans le salon. Nous étions assis sur le canapé, lui entre nous deux et je lui montrais mon livre de coloriage (j’avais 6 ou 7ans). Il avait eu un geste déplacé, essayant de remonter ma chemise de nuit et me demandant de voir ce qu’il y avait en dessous.
Je me suis souvenu de ca il y a quelques années et le sentiment qui ressortait de tout ca était la peur pour ma petite sœur, je pouvais supporter qu’il ai eu un geste déplacé avec moi mais pas avec ma sœur !! J'vais beau être extrêmement mal à  l'aise, je faisais tout pour attirer son attention, pour qu'il reste tourner vers moi, même si cela voulait dire d'autres gestes ou demandes déplacées, mais tout TOUT pour qu'il ne se tourne pas vers ma petite soeur... J’ai angoissé pendant de longes semaines, me demandant s’il lui avait fait le moindre mal, c’est la seule pensée qui m’obsédait. J’en avais alors parlé à ma sœur, lui demandant s’il elle se souvenait de cet homme, s’il avait eu des gestes déplacés ou quoi. Elle n’avait aucun souvenirs de lui, il ne lui avait rien fait (j’espère !!!!)
Depuis j’ai complètement digéré cet épisode, si je repense à ce souvenir je n’ai pas de peurs ou de mauvaises sensations qui refont surface, c’est un épisode bel et bien oublié et classé, et je ne crois pas possible qu’il puisse être à l’origine de tout cela.

J’aimerai donc avoir votre opinion : est-il possible que tout cela soit de mon imagination, que j’ai pu voir par exemple une scène violente à la télé étant petite et j’en aurais fait naître une phobie ? Se peut-il qu’il ne s’agisse que d’une peur, sans fondement réel ? :S

J’ai cru pendant trop longtemps qu’il ‘était normal d’avoir peur d’être violée, que tt le monde avait cette peur là, à ce point là. Tout comme j’ai cru qu’il était normal d’être déprimée à longueur de temps, qu’il était normal de vouloir passer ses journées à dormir, sans se lever, sans se laver, sans voir personne, sans rien faire de sa vie. J’ai cru ca pendant longtemps, je n’ai compris qu’il y a quelques années que les autres ont de la volonté, que les autres voient un intérêt à se lever le matin, à s’occuper de soi, que les autres ne vivent pas dans la peur, que les autres ne vivent pas avec des TOC, qu’il ne doivent pas accomplir de rituel perpétuel et ridicules. J’ai compris que seuls les gens qui vont mal sont comme ca…
J’ai mis du temps à comprendre, car c’est comme ca pour moi depuis très très longtemps.
J’ai compris aussi que le fait de se bruler, de se couper, de vouloir mourir et d’essayer de le faire ne sont pas des choses que l’on fait quand on va bien…
Je ne sais pas si j’ai peur de trouver des réponses ou justement de ne pas en trouver.
Cela est-il possible d’avoir vécu un évènement traumatisant et de ne pas s’en souvenir, même à 26ans ?? Sans même avoir jamais eu une seule image ou flash-back ? Est-ce que quelqu’un est dans le même cas que moi ?
Pour tout dire, je me sens coupable d'être aussi affolée pour une chose qui n'existe certainement pas, j'ai peur d'aller jusqu'à m'inventer de faux souvenirs afin de trouver une cause à mes troubles...


Désolée pour mon roman de 4pages 
Merci infiniment à ceux qui me liront et me répondront

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#2  16249

Re: Phobie ou réel refoulement?

a écrit:

Le seul souvenir allant dans son sens

le sens de qui ? De qui parlez vous ?

a écrit:

que j’ai pu voir par exemple une scène violente à la télé étant petite et j’en aurais fait naître une phobie ?

Cela vous fait il penser à quelques choses ?

a écrit:

TOC...rituel

Quel genre ?
Quid les traces mnésiques...
Vous avez par exemple "occulté" deux mots dans votre texte :
Plus et vers ...
Plus vers qui, plus vers quoi ?
Nous sommes à même de beaucoup de choses, occulter, enfouir pour ne pas souffrir, mais aussi créer, dénier, dissimuler, cliver... et cela, toujours pour se protéger ou pour mieux se détruire par culpabilité.
Ce raccourci pour vous dire que seule, vous parviendrez difficilement à vous comprendre et à vous ouvrir à vous-même, tout simplement.

Avez vous pensé à entamer une cure analytique classique ? Et si oui, pourquoi ne pas l'avoir commencé ?


Cabinet de psychothérapie et de Psychanalyse de Christelle Moreau, MAISON de la SANTE, 7 avenue Alfred Mortier, 06000 NICE CENTRE, Arrêt de TRAM Lycée Masséna, Cathédrale Vieille Ville, pour rendez-vous, merci de me joindre au 06 41 18 52 56, à bientôt.
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#3  16251

shivaree82
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Re: Phobie ou réel refoulement?

Bonjour, et merci d'avoir répondu à mon récit smile
Je n'ai pas compris ce que vous vouliez dire par
"Vous avez par exemple "occulté" deux mots dans votre texte :
Plus et vers ...
Plus vers qui, plus vers quoi ?"
J'avoue ne pas avoir saisi le sens de votre question... :S

Pour ce qui est de la première phrase à laquelle vous faites référence, je me suis trompée de mot smile J'ai voulut écrire ''le seul souvenir qui allait dans CE sens'' smile, ayant reformulé souvent mes phrases quelques passages comme celui-ci doivent être un peu incompréhensibles.

Pour ce qui est d'une scène de violence à la télé dont je parlais, je me demandais si un enfant en général pouvait être choqué de voir une scène de violence sexuelle au point d’en faire naitre une phobie.
Personnellement je ne supporte pas les scènes de viol dans les films, mais comme tout le monde je pense, ces scènes me rendent malades et je mets souvent plusieurs jours à les oublier, mais bizarrement je ne peux m'empêcher de les regarder, le côté morbide de la sexualité je suppose...
Vous me demandiez si cela me faisait penser à quelque chose de précis, je répondrais oui et non. Mais c'est quelque chose du présent: mon père n'est pas gêné de regarder des films érotiques lorsque je suis avec lui devant la télé; Personnellement je trouve ca très malsain et embarrassant, et je suis rouge comme une tomate dès qu'il ''zappe'' et tombe sur un programme carré rose. Mais lui ca le fait rire, il dit que c'est intéressant. Peut être l'a-t-il déjà fait une fois lorsque j'étais enfant, et le coté malsain et inapproprié de la chose m'aurait choquée? Je ne sais pas... Mais je par contre je trouve bien trop facile de penser de suite à l'inceste et de m'imaginer que mon propre père puisse être à l'origine de mes peurs!!! Bien que je sois loin d'éprouver de l'affection ou même de la sympathie pour lui, ce serait un raisonnement trop...''simple'' à mon goût…


Pour les TOC, je n'ai réalisé que récemment que c'était ce dont je souffre. Depuis que je suis petite je compte, inlassablement. Ca a commencé par les bandes blanches sur les routes, les arbres, les gens... Puis s'est devenu tout et n'importe quoi mais surtout les mots sur les panneaux, à la télé, ceux que je prononce ou entends, puis petit à petit tout ce qui m'entoure. Je n'ai appris que récemment la notion de rituel, ce fait de ne pouvoir m'empêcher de compter, inlassablement, sans pouvoir s'en empêcher, même si ca me rends folle, même si j’essai d’arrêter.
D'après ce que j'ai lu, j'aurais également d'autres TOC: rumination, pensées blasphématoires. Mais je mets tout cela au conditionnel car j'ai fortement tendance à être hypocondriaque wink
C'est aussi pour cette raison que je me demande si j'ai réellement refoulé un traumatisme, peut être que j'ai ''façonné'' certains ''symptômes'' qui me conduisent à croire que j'ai pu vivre un traumatisme d'ordre sexuel... Je me méfie peut-être trop de moi même, de mon ptit coté hypocondriaque...


Je pense fortement à une analyse, mais le courage me manque. J'ai consulté deux fois: la première à 17-18ans après plusieurs TS (une séance) et dernièrement (2 séances), il y a un an peut être, car j'avais eu le courage de m'avouer que je devais mettre fin à la dépression qui me colle aux basques depuis de nombreuses années, à une empathie généralisée, et après avoir mis un pas (ou plutôt plusieurs!) dans l'automutilation. Mais ces tout petits pas vers la thérapie mont plus effrayée qu'autre chose, moi qui ne parle absolument jamais de mes souffrances, qui n'exprime que difficilement ses sentiments, je me sentais malade physiquement d'avoir parlé.
Aujourd'hui je dois reconnaitre que j'ai une réelle envie d'avancer, de ''guérir'' mais:
1/ il y a apparemment tellement de sortes de thérapies, de docteurs, que je ne sais trop vers qui et quoi me diriger
2/ je me sens extrêmement coupable de parler de mes petits problèmes pendant 45minutes alors que tant d'autres souffrent réellement. C'est cette raison en vérité qui m'a le plus bloquée pendant tout ce temps. Accepter que mes petits problèmes de jeune femme égocentrique du 20ème siècle puissent avoir autant d'importance que ceux des autres, même le temps d'une séance, est un pas énorme à faire pour moi... :-S


Houlala j'ai encore écrit un roman!! Désolée... :-S
Merci de m’avoir lue smile

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#4  16531

shivaree82
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Re: Phobie ou réel refoulement?

Aucune réponse? sad

:-(...

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#5  16535

Re: Phobie ou réel refoulement?

bonjour,

a écrit:

mettre fin à la dépression qui me colle aux basques depuis de nombreuses années, à une empathie généralisée, et après avoir mis un pas (ou plutôt plusieurs!) dans l'automutilation

a écrit:

même si ca me rends folle, même si j’essai d’arrêter.

a écrit:

après plusieurs TS

suivi de:

a écrit:

me sens extrêmement coupable de parler de mes petits problèmes pendant 45minutes alors que tant d'autres souffrent réellement

....!!
alors que doivent être les souffrances réelles des autres...
je me permettrais de vous suggérer une psychothérapie...
bon courage


Thérapeute

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