quand les psys font violence

(après atterissage - cf posts dans "je et mon analyse)

J'ai donc décidé que je ne retournerai pas voir ce psy.
"Et de 8 ...", et je vois déjà les possibles commentaires : "vous allez connaître tous les psys de [ville]".

Je me dis que j'ai trop de haine envers ces gens maintenant (lol je suis sur un forum de psys). Que c'est parce qu'ils sont incapables d'entendre mon histoire trop horrible pour eux (pratiques de certains de leurs collègues + crime de mon père + tout le reste de la famille dont je n'ai pas parlé), qu'à chaque fois ils me font du mal.

Et puis (pour sortir un peu de cette impasse). Il y a un problème récurrent avec plusieurs : ils n'aiment pas l'écriture. Et moi je ne peux pas faire autrement. J'avais le problème avec le psy qui a abusé de ma confiance au bout de 5 ans de suivi : les écrits, c'était comme des intrus dans son cadre, et du coup, pour moi, c'était comme s'il n'y avait pas de réelle place pour moi dans son cadre.
Le psy qui m'avait suivie avant (et est hélas parti habiter à ... Taïti), c'était lui qui m'avait encouragée en voyant que j'écrivais. Lui il ne m'imposait pas un cadre où il n'y avait pas de place pour moi. Il ne me bassinait pas sans arrêt avec "le cadre le cadre le cadre" : il le maintenait et puis c'est tout. J'en ai ras le bol des gens qui me parlent sans cesse du cadre ("vous êtes hors cadre", "vous avez des pbs avec le cadre", etc). Ah mais non, c'est le cadre qui a des problèmes avec moi ! (un peu d'humour ...).
Le psy qui est parti à Taîti, le jour où je lui ai dit : "moi ce que je n'aime pas, chez les psy, c'est cette manie de vouloir triompher des résistances", il m'a répondu : "la résistance, en l'an 40, c'était comment ?". J'aimais bien, il avait du répondant, lui au moins !
Le jour où je lui ai amené et lu ce que j'avais écrit sur ce moment un peu bizarre, la semaine précédente, où j'ai flippé parce que j'avais la sensation que mon chat voulait me voler mon intelligence, me la vampiriser, bref me voulait du mal, quand je lui ai dit : "mais en fait, c'est des pulsions ? Quand il va à un endroit, quand il chasse une souris, quand il fait un ronron, c'est des pulsions et elles n'ont pas de nom, elles n'ont que le nom qu'on leur donne nous ?". On avait discuté sur les pulsions, sur cette notion.
Quand je lui parlais de la "psychotruc" de ma mère, il ne se sentait pas visé, il était capable de l'entendre, ma haine.

Mais il est parti à Taïti ... et je me demande pourquoi je ne retrouve pas de personnes comme lui avec moi, malgré que je vais bientôt connaître "tous les psys de [ville]" (et je précise que [ville] est une grande ville).

Trop de psys qui donnent des conseils (lui il me disait juste : "vous n'avez pas encore trouvé votre voie"). Trop de psys qui sont violents ("ah mais c'est quoi, ça ?", en voyant une flèche rouge sur l'arbre généalogique que je lui montre, et légendée "inceste" - je lui fais "ben c'est marqué sur la feuille", et elle me répond : "ah mais dites moi ce qu'il vous a fait exactement !", en insistant jusqu'à ce que je cède et lui dise ...). Trop de psys sourds ("ce qui c'est passé avec mon collègue, ce n'est pas pour cela que vous êtes là, vous êtes venue me voir pour travailler sur l'inceste"). Trop de psys angoissés (celui qui a finalement abusé de ma confiance, et m'expliquait, au tout début, le déroulement "type idéal", relativement à ce type de situation : dans l'idéal, donc, tout se termine par des excuses de l'agresseur et ... un pardon de la victime - même s'il s'excusait, mon père, je ne lui pardonnerai pas, c'est mon ressenti à moi et c'est tout).
Trop de psys qui sont pas à la hauteur de la haine que j'ai envers certains de leurs prédécesseurs dans ma vie, et de celle que j'ai envers mon père.

Et puis en plus, il faudrait toujours s'exposer soi, en premier, quand on va voir un psy ("pourquoi venez vous me voir ?"). Mais lui pourquoi il fait ce métier ? Pourquoi il est là ? (Il ou elle, je précise).
Pourquoi ce n'est jamais possible de savoir ?
Sans compter le fait que le "pourquoi venez vous me voir?", cela suppose que je sais pourquoi. Alors bien sûr, je peux dire "c'est pour travailler sur l'inceste que j'ai subi", mais c'est réducteur (il y a aussi le reste, autour). Plus simple, je peux dire : "ah l'autre jour, j'ai eu une impulsion subite et j'ai envoyé un coup de couteau dans ma table de cuisine parce que j'avais envie de m'en envoyer un dans le poignet, ben je viens pour changer ça".
Je peux dire plein de chose. Mais "pourquoi" je viens, c'est trop compliqué pour être expliqué comme cela de but en blanc. C'est démago.

Et puis dans "pourquoi je viens", je m'aperçois qu'il y a aussi toute la haine envers certains de ses collègues, dans le "pourquoi je viens" ... "je viens pour travailler sur ma haine des psys suite à l'abus de confiance par un de vos collègues, l'incompétence d'une autre durant mon enfance, et aux pratiques de psychanalyse sauvage sur moi durant toute mon enfance et mon adolescence par ma mère elle même en psychanalyse alors" (oui, ma mère a retenu une chose concrète de sa psychanalyse : les concepts de psychanalyse peuvent servir à la maison pour faire du mal à sa fille ainée (j'ai failli écrire "faille ainée"...pfff)).
Faudra que j'essaye, un jour, de dire ça, pour voir.

Mais n'empêche j'ai plus confiance dans aucun praticien qui comme un psy nécessite de venir le voir dans un local fermé et sans témoins.