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Déni de haine ?

#1  11787

Kador
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Déni de haine ?

Par analogie avec le déni de grossesse, existe-t-il un déni de haine?
Je pose la question parce que mon neveu, de 30 ans environ, a été diagnostiqué psychotique. Deux vieux souvenirs m'incitent à penser que sa mère, une catholique fervente, aurait pu le haïr sans en prendre conscience, pour préserver le climat de son couple. Voici ces deux souvenirs.
Un jour où j'étais de passage, j'avais senti que quelque chose ne collait pas entre la mère et le fils, qui avait mettons 12 ans. Je n'aurais rien pu en dire de précis, mais le sentiment qu'il s'agissait d'un problème grave était d'autant plus fort qu'il semblait n'en rien paraître. (Aucune agressivité patente.)
Le second date des années 70: à l'époque jeune mariée, la mère avait glissé, sur un ton de dépit: "de toute façon je ne prends pas la pilule". Le ton et le sens impliquaient que son mari, ingénieur et catholique sans reproche, n'arrivait pas à la baiser. Jusqu'au jour où ça aurait marché, mais à quel prix! Un enfant non désiré, en tout cas arrivé trop tôt. (Selon mon hypothèse.)
Je pourrais ajouter un 3ième souvenir qui date de l'année dernière. Dans une conversation familiale intense, le neveu lance à sa mère, sur un ton ferme et décidé: "Si je pars, [à l'étranger] c'est fini entre nous, comme si j'étais mort !" La mère n'a pas relevé, alors que la phrase signifie clairement: "Avoue que tu me hais, puisque tu consens à me savoir comme mort !"
Tout cela me fait donc penser que ma soeur aurait développé un "déni de haine", lequel serait l'une des causes de la psychose de mon neveu (qui a aussi fumé). Qu'en pensez-vous?

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#2  11791

Re: Déni de haine ?

Bonsoir Kador

Et si vous nous expliquiez ce qui vous interpelle vous plus personnellement dans cette histoire?

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#3  11806

Kador
Membre
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Re: Déni de haine ?

Bonjour Monsieur Penau,

Ayant dû faire moi-même une psychothérapie, je ne peux qu’être sensible au cas de ce neveu qui semble aujourd’hui condamné à se laisser entretenir par son épouse, faute de trouver un travail. Devant ce qui m’apparaît comme un gâchis, - son frère et sa sœur s’accomplissent comme tout le monde -, je cherche à savoir, par soucis de la vérité, quelle peut être la part de responsabilité de sa mère.

Mais je ne me poserais pas cette question s’il n’y avait le souvenir du « quelque chose qui ne colle pas ». Ce fut une intuition soudaine, totalement inattendue, qui surgit en une fraction de seconde alors que j’étais témoin d’un échange entre mon neveu et sa mère. Rien à voir avec un sentiment qui aurait pu naître d’une longue discussion, ou dans l’esprit d’un invité qui aurait observé attentivement la vie de ses hôtes, ou encore de la connaissance a priori d’un problème familial. Au contraire, je croyais cet enfant était aimé, que tout se passait bien, et qu’il était promis à un bel avenir.

Vingt ans plus tard, j’apprends qu’il est psychotique à tendance paranoïaque : avouez qu’il y a de quoi se poser des questions ! Je ne cherche pas des raisons d’accabler ma sœur, mais je pense à mon neveu, seul avec ses problèmes, seul avec sa vérité. S’il semble maladivement attaché à sa mère, c’est peut être qu’elle n’a jamais répondu à son besoin d'affection. Aujourd’hui, je ne suis pas loin de croire qu’elle s’en fiche royalement, qu’en réalité elle fait semblant d’en être soucieuse. Je voudrais en avoir le cœur net.

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#4  11824

Re: Déni de haine ?

a écrit:

Aujourd’hui, je ne suis pas loin de croire qu’elle s’en fiche royalement, qu’en réalité elle fait semblant d’en être soucieuse. Je voudrais en avoir le cœur net.

Personne ne peut répondre à cette question à travers votre seul regard et le médium d'un forum.

a écrit:

mais je pense à mon neveu, seul avec ses problèmes, seul avec sa vérité.

Avez vous essayé d'en parler avec lui ?

a écrit:

je cherche à savoir, par soucis de la vérité, quelle peut être la part de responsabilité de sa mère.

C'est le soucis de vérité ou le soucis de l'état de votre neveu qui vous fait ..... soucis ? smile

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#5  11825

Kador
Membre
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Re: Déni de haine ?

J'habite la région parisienne, ce neveu est en province, je n'ai pas son numéro de téléphone, il se manifeste le moins possible et moi-même je téléphone peu et me déplace rarement. Ce serait très hypocrite de ma part de prétendre que je me fais du soucis pour lui ! Si je veux « en avoir le cœur net », c’est uniquement à cause du souvenir du « quelque chose qui ne colle pas », un souvenir de 20 ans d’âge auquel je n’accorde d’importance que depuis la rencontre familiale de l’année dernière, et qui s’est trouvé confirmé récemment par le diagnostic de psychose. (Par un pur hasard, c’est fort possible.)

Cela dit, je cherche surtout à savoir si la notion même de « déni de haine » existe pour les psys. Qu’elle s’applique, le cas échéant, à ma sœur, est une toute autre histoire !

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#6  11846

Re: Déni de haine ?

a écrit:

confirmé récemment par le diagnostic de psychose. (Par un pur hasard,

le diagnostique: par "pur hasard"?


Thérapeute

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#7  11860

Kador
Membre
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Re: Déni de haine ?

Oh non, pas le diagnostic! Je voulais dire que le lien supposé entre mon intuition d'un problème grave et le diagnostic survenu 20 ans plus tard est peut-être à attribuer au hasard.

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#8  11861

Re: Déni de haine ?

a écrit:

le lien supposé entre mon intuition d'un problème grave et le diagnostic survenu 20 ans plus tard est peut-être à attribuer au hasard.

Ou peut-être pas, en quoi est-ce important pour vous ?

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#9  11862

Kador
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Re: Déni de haine ?

Bonsoir Monsieur,

Si le lien entre intuition de jadis et psychose d'aujourd'hui n'est pas le fruit du hasard, cela signifie que la psychose était en germe à l'époque de mon intuition. Je suis alors tenté d'en imputer la cause à ma soeur.

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#10  11866

Re: Déni de haine ?

a écrit:

psychose d'aujourd'hui

Diagnostic d'aujourd'hui !

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#11  11869

Kador
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Re: Déni de haine ?

Mais il y a autre chose: tant que j'étais dans l'ignorance des problèmes de ce neveu, je me fichais de cette intuition. Le diagnostic lui donne une autre dimension, très gênante: elle m'enbarrasse. Impossible de parler à ma soeur, et nos nombreux frères et soeurs, sans y penser. De guerre las, je vais finir par craquer et balancer à toute la famille que ma soeur est la première fautive.

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#12  11870

Re: Déni de haine ?

a écrit:

cette intuition ...  ma soeur est la première fautive.

Peut-être un peu rapide comme explication du diagnostic.

a écrit:

je cherche surtout à savoir si la notion même de « déni de haine » existe pour les psys.Qu’elle s’applique, le cas échéant, à ma sœur, est une toute autre histoire !

a écrit:

De guerre las, je vais finir par craquer et balancer à toute la famille que ma soeur est la première fautive

C'est peut-êtrte bien la que se trouve la toute autre histoire qui semble vous faire plus "soucis" que l'état de votre neveu, finalement.

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#13  11874

Kador
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Re: Déni de haine ?

Bonjour Monsieur Penau,

Je ne saurai jamais si ma soeur est ou non "coupable" d'avoir suscité la psychose de mon neveu. L'on sait par ailleurs que les causes de cette maladie sont multi-factorielles et que la tendance est de ne pas culpabiliser vainement les parents. Mais je me dis aussi que si une mère veut faire souffrir son enfant sans rien y laisser paraître (à son entourage comme à elle-même), c'est très facile. Il lui suffit de se montrer indifférente chaque fois qu'il manifeste, à travers les échanges au quotidien, un besoin affectif. Je veux dire : indifférente à ce qui relève de l'affectif dans un échange. C'est probablement quelque chose comme ça dont j'ai eu l'intuition il y a une vingtaine d'années. Si j'ai senti que "quelque chose ne collait pas", le gosse a pu le sentir aussi, et, tout comme son oncle témoin, il ne pouvait rien en savoir de précis. Le phénomène pouvant se répéter tous les jours, il a de quoi rendre fou.

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#14  11899

Re: Déni de haine ?

Bonjour,
pourquoi aurait'elle agit de la sorte?


Thérapeute

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#15  11903

Kador
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Re: Déni de haine ?

Bonjour Monsieur,

La réponse, (cad mon hypothèse), est dans mon premier message : enfant arrivé trop tôt après le mariage, un empêcheur de jouir tranquille. Il faut avoir à l'esprit que ce fut un mariage traditionnel à une époque, le milieu des années 70, où Mai 68 ne s'était pas très répandu. Nos parents étaient encore très stricts et opposés à Vatican II. Le mariage coïncidait avec l'accès à l'autnomonie financière. Auparavant, ma soeur était fauchée comme bcp d'étudiantes. Mais relisez le premier message, je vous prie, il contient une anecdote significative.

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#16  11904

Re: Déni de haine ?

Bonjour Madame,

a écrit:

de toute façon je ne prends pas la pilule".

et

a écrit:

Un enfant non désiré

d'ou ma question, c'est un peu ce qui m'interpelle..


Thérapeute

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#17  11913

Kador
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Re: Déni de haine ?

Je vois que vous avez relu le 1er message, merci, mais il manque qq chose à l'extrait que vous venez d'en faire: le ton de dépit. Ce ton me laisse dire qu'elle n'avait pas besoin de prendre la pillule parce que ça ne marchait pas avec son mari. Je précise aussi que cet aveu était totalement spontané, non sollicité. Comme une plainte, donc. Je suppose que si elle avait voulu un enfant tout de suite après le mariage, un tel aveu eût été superflu. Il n'aurait pas concerné la pillue.

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#18  11915

Re: Déni de haine ?

Bonsoir KADOR
On dirait que vous nous faites jouer au jeu des énigmes ou des poupées russes.
Vous voulez en venir ou exactement ?

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#19  11916

Kador
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Re: Déni de haine ?

Bonsoir Monsieur Pénau,

Merci infiniment d'avoir fait votre remarque, car j'ai exactement la même impession de mon point de vue !!! Je suis venu avec une question simple, posée d'emblée : "Par analogie avec le déni de grossesse, existe-t-il un déni de haine ?". Je ne cherche rien d'autre qu'une réponse à cette question. L'histoire du neveu ne servait qu'à justifier son existence... Répondant à vos questions en croyant que c'est nécessaire à VOTRE compréhension de MA question, mes réponses vous ont conduit à poser d'autres questions...
J'aurais dû justifier autrement ma question. Par exemple en disant: le déni de grossesse étant capable d'occulter complètement une grossesse sans entraver son déroulement "normal", existe-t-il un déni de haine qui puisse être à la fois aussi occulte et aussi efficace ?

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