King Julian — 06-03-2008 22:02

Bonjour,

Je me pose cette question depuis longtemps . Pourquoi quand on a démarré une analyse, si on se met à parler de ses problèmes à quelqu'un d'autre qu'à son analyste cela est mauvais pour la cure ? D'ailleurs ma question ne concerne pas que l'analyse mais aussi la thérapie d'inspiration analytique.

Je dis cela car plusieurs fois j'ai vu d'autres psy, et mon psy à chaque fois n'était pas content, mais il ne m'a jamais expliqué pourquoi. (J'aime appeler cela du "libertinage thérapeutique").

Anecdote
Une fois j'avais même parlé de mes problèmes à mon généraliste et mon généraliste m'avait dit de changer de psy. J'ai raconté cela à mon psy (j'étais encore adolescente), et mon psy a répondu quelque chose du genre "mais de quoi il se mêle celui là, donnez moi son numéro de téléphone je vais l'appeler". Il était un peu sorti de ses gonds, mais après il s'est bien sûr rétracté (neutralité oblige). Il n'empêche que cela m'a bien amusé ... ^_^

penau xavier — 06-03-2008 22:09

Vous cherchez quoi, précisément, dans ce libertinage thérapeutique? et dans la mise en conflit des uns contre les autres ?
Multiplier les thérapeutes, (comme multiplier les posts aux quatre coins de ce forum) ne vous servirait-il pas, par hasard, à ne jamais ... vous RENCONTRER

Thérapeute — 07-03-2008 14:27

Bonjour La taupe..
Quel age avez vous?
Pourquoi avez vous entrepris un travail thérapeutique ?

King Julian — 07-03-2008 15:09

Je vous remercie pour votre réponse mais en fait ...

X. Penau m'a bien expliqué (sur un autre post) que mon psy devait penser que d'aller parler à plusieurs psy n'était pas constructif pour moi ... donc j'essaye de ne plus parler "ici"... et d'attendre patiemment ma prochaine séance.

Je fais des transferts sur "tout ce qui bouge" (n'importe quel psy), et en y réfléchissant ce n'est peut être pas nécessaire que je multiplie les liens de dépendance, surtout qu'après je souffre (forcément).

Donc, j'avais envie de répondre mais je préfère me censurer, surtout qu'après je vais me sentir obligée de dire à mon psy que j'ai parlé à qqun d'autre et lui ne sera pas content parce qu'il m'a déjà dit il y a 5 ans (3 fois au moins) que cela nuisait au travail thérapeutique... et bon je ne veux pas le décevoir (quoi que ? J'ai des doûtes parce que franchement apparemment je fais tout pour l'énerver en ce moment ? Mais c'est pas de a faute si j'ai une attitude de gamine de 6 ans c'est à cause de la régression)

Thérapeute — 07-03-2008 15:35

quel age avez vous aujourd'hui?

King Julian — 07-03-2008 15:38

22 ans (je croise les doigts pour que personne de mes proches ne tombe sur ce forum, je n'ai pas envie qu'ils me lisent!)

Thérapeute — 08-03-2008 12:34

a écrit:

c'est à cause de la régression

en quoi consiste cette régression?

King Julian — 08-03-2008 13:01

Je parle de la régression dans le processus analytique, vous savez avec le transfert, se retrouver en position infantile.

Thérapeute — 08-03-2008 13:03

entre autre oui.
quand est votre prochain rdv avec votre thérapeute?

King Julian — 08-03-2008 13:06

lundi ? pourquoi ?

Thérapeute — 08-03-2008 13:09

à votre avis ?

King Julian — 08-03-2008 13:11

Faut que j'arrête de parler ici ?

Thérapeute — 08-03-2008 13:14

non, c'est que vous avez récoltez en réponses de la part de l'équipe de quoi alimenter pas mal de séances..
"d'aller en profondeur" comme vous écrivez sur un autre post.

King Julian — 08-03-2008 13:17

En effet, et ce que j'ai récolté je vais pouvoir l'utiliser pendant très très très longtemps, car mes séances durent en moyenne moins de 20 min (rire jaune).

Merci bien !
Bon il faudrait que je m'attaque à quelque chose de constructif aujourd'hui ? Pourquoi ne pas travailler mes études, difficile de me mettre à bosser en pensant que je n'ai plus assez de temps avant juin .. enfin si j'ai le temps, il faudrait juste que j'arrive à travailler 7H par jour comme tout le monde.

Thérapeute — 08-03-2008 13:19

tien! encore le chiffre 7... surement un signe... hop au boulot.. :)

Thérapeute — 08-03-2008 13:21

a écrit:

car mes séances durent en moyenne moins de 20 min (rire jaune).

combien de fois par semaine ?

King Julian — 08-03-2008 13:23

2 fois, mais .. si je pouvais je resterai bien avec lui toute la journée, toute la semaine. Alors je compense en rêvassant toute la journée

Thérapeute — 08-03-2008 13:27

a écrit:

"L'être est un mystère que l'on ne finit pas de creuser."

un rapport avec votre pseudo?

King Julian — 08-03-2008 13:29

Oui, j'aime quand les choses s'accordent entre elles (une certaine harmonie)

King Julian — 08-03-2008 13:33

Bon, je vais quand même aller prendre ma douche, m'habiller et manger (oubli) car je pense que je vais finir par avoir des escarres à force de rester couchée toute la journée.

Je reviendrai plus tard je vais m'imposer de terminer mon pré-projet de recherche.

penau xavier — 08-03-2008 13:33

a écrit:

Pourquoi ne pas travailler mes études, difficile de me mettre à bosser en pensant que je n'ai plus assez de temps avant juin .. enfin si j'ai le temps, il faudrait juste que j'arrive à travailler 7H par jour comme tout le mon

Il serait effectivement temps de vous y (re) mettre. Avant dernière chance ça vous rapelle quelque chose? !! :)

Thérapeute — 08-03-2008 13:37

alors bonne journée à vous et bonne(s) futur séances...

King Julian — 08-03-2008 13:47

penau xavier

a écrit:

Il serait effectivement temps de vous y (re) mettre. Avant dernière chance ça vous rapelle quelque chose? !! smile

Merci pour la piqure de rappel

Alain Besançon Dulac

a écrit:

alors bonne journée à vous et bonne(s) futur séances...

Je n'aime pas mettre un terme .. c'est douloureux... alors je vais dire que je ne termine pas mais je reviendrai plus tard et je vais essayer de repousser ce moment.

Merci

King Julian — 11-03-2008 15:46

J'écris ici parce que je ne sais pas dans quel post ré-écrire.
Aujourd'hui ça va particulièrement mal (d'un point de vu extérieur et strictement objectif), alors intérieurement j'ai l'impression d'aller de mieux en mieux (quoi que depuis 10 min là je sens intérieurement non ça ne vraiment pas).

Hier soir et aujourd'hui j'ai fais n'importe quoi, je pense que c'était une manière de dire "non, stop, je ne suis pas d'accord .. c'est moi qui mène le jeu et jusqu'au bout ..", mais là finalement ... j'abandonne et d'un coup je me sens épuisée, et d'une grande tristesse.
Voilà, c'est fini, j'arrête, j'abandonne.

King Julian — 13-03-2008 21:05

Un peu d'humour ...
Les psys ont ils un sixième sens ou une caméra dans leur salle d'attente ?!

Je sais ma question est débile... mais...
Mon psy laisse  toujours quelques minutes entre le dernier patient avant de prendre le suivant, j'ai donc l'habitude de savoir quand il va arriver, je connais par coeur le bruit de ses pas, le bruit de la porte qui s'ouvre quand le précédent s'en va etc.
Et aujourd'hui je suis arrivée en avance (comme souvent). Je voulais me brûler le bras avec un briquet dans la salle d'attente et profiter de la séance du patient précédant pour cela. je remontais mon manteau, mon pull, etc pour avoir le bras libre, et puis . Bref.
J'entends mon psy qui sort de la consult précédent, la patiente aussi et je me dis "là il va re-rentrer dans son bureau, et revenir dans à peu près 3 à 7 min" ..
et là non il a parcouru le couloir en je sais pas combien de secondes (très vite !) et a ouvert la porte j'avais même pas eu le temps de ranger mon briquet et de rebaisser ma manche. La patiente précédente n'avait même pas eu le temps de sortir du cabinet.

C'était hyper gênant (pourtant il n'était pas en retard ?! Et même quand il est en retard de 30 min il ne fait jamais cela (jamais au point que la patiente précédente ne soit pas encore sortie définitivement du cabinet).
J'ai émis plusieur hypothèses :

-il a un odorat surdéveloppé et a senti une odeur de brûlé (franchement ça sentait pour moi même pas à 1 m)
-il a une ouïe surdéveloppée et entend le bruit du briquet à 15 m à travers 2 portes et un couloir
-coïncidence
-????

Finalement j'en rigole bien ce soir, même si sur le coup ça m'a fait franchement peur. (je continue de me demander s'il peut voir à travers les murs ?)

Thérapeute — 14-03-2008 14:29

bonjour,

a écrit:

Finalement j'en rigole bien ce soir,

auriez vous autant ri si vous vous étiez réellement brulée?

Thérapeute — 14-03-2008 14:30

quel est pour vous le but recherché en voulant commettre cet acte ?

Thérapeute — 14-03-2008 14:33

a écrit:

"non, stop, je ne suis pas d'accord .. c'est moi qui mène le jeu et jusqu'au bout

aucun de vos psys ne vous a dit ou expliquer qu'à force de voulir mener le jeu vous ne trouverez pas votre JE, mais peut être est ce cela qui vous "éparpille" dans votre "libertinage thérapeutique...

King Julian — 14-03-2008 14:41

Je me suis réellement brûlée (j'ai eu le temps pendant la séance de la personne précédente) et puis je l'ai fais aussi 2 ou 3 fois dans la semaine aussi, je dois dire que le briquet ce n'est pas très pratique, je préfère chauffer une fourchette sur une plaque de cuisson.

Bref je ne sais pourquoi j'ai fais ça, j'ai plusieurs idées :

-amusement
-chantage
-me mettre des limites
-soupape face à l'anxiété intolérable en ce moment
-redevenir comme quand j'avais 16 ans et que je me coupais au cutter (cette période était affreuse et très douloureuse mais j'étais pleine d'émotions et j'ai l'impression que je me "gave" d'émotions en ce moment.
-ça ressemble aussi à une crise de colère, j'en avais beaucoup dans la petite enfance
-prise de risque (adrénaline)


C'est vrai que j'ai beaucoup de mal à trouver mon "JE", mais ça va nettement mieux depuis 2 semaines, en fait ça va mieux depuis que je fais n'importe quoi, depuis que je suis redevenue comme quand j'avais 16 ans, j'ai même retrouvé ma créativité et je pense que je vais poursuivre sur cette voie du n'importe quoi car cela semble être l'unique solution pour conserver ma créativité. Je ne supporterai pas de la perdre à nouveau et pour la conserver j'ai besoin d'avoir mal, de souffrir, de ressentir intensément des émotions.

Thérapeute — 14-03-2008 14:44

votre psy(chiatre?) vous a t'il donné un traitement?
si oui lequel et le suivez vous ,

King Julian — 14-03-2008 14:49

Je n'ai pas besoin d'un traitement puisque je ne souffre d'aucune pathologie mentale (je l'ai demandé à mon psychiatre qui est mon analyste aussi et il m'a clairement dit que je ne souffrais d'aucune pathologie).

Thérapeute — 14-03-2008 14:55

est' il au courant pour vos "jeux" de brulure? vos "coupes" au cutter?

penau xavier — 14-03-2008 15:07

a écrit:

Bref je ne sais pourquoi j'ai fais ça

Pour que les blessures invisibles, sans traces, sans cicatrices, sans certitudes ... deviennent enfin visibles, tangibles, remarquables

King Julian — 14-03-2008 15:15

Je pense que mr P.Xavier a dit quelque chose de très vrai, pour moi c'est la trace qui compte plus que la douleur que j'essaye d'éviter.

ABD : oui il est au courant

Je dois préciser quelque chose : quand je débute un transfert (je commence à me connaître) ma première attitude est d'essayer de provoquer chez la personne de la peur, de l'inquiétude, de l'anxiété pour tester si j'ai de l'importance pour elle. Tant que je n'ai pas de réponse je ne peux pas m'empêcher de continuer.

Il y a 6 mois j'ai changé ma thérapie d'inspiration analytique (de soutien) en analyse, je pense que cela m'a pris 6 mois pour "recommencer le transfert" et que je viens juste de le recommencer.
J'ai aussi eu des passages où j'imitais diverses pathologies pour me trouver dans le regard de mon psy heureusement mon psy n'était pas dupe.

Thérapeute — 14-03-2008 15:23

donc pourrions nous penser (Xavier et moi) que vous faites de même avec nous ?

King Julian — 14-03-2008 15:28

En fait il ne reste que vous ... car le problème est déjà réglé avec mr. P. Xavier (j'ai trouvé une réponse).

Je n'aime pas admettre cela c'est particulièrement désagréable, mais depuis longtemps j'ai fais un vœu de franchise dans la vie.

Thérapeute — 14-03-2008 15:49

a écrit:

En fait il ne reste que vous .

c'est à dire?

King Julian — 14-03-2008 15:54

Ma formulation est équivoque,

quand je dis "il ne reste que vous" je veux dire "vous êtes le dernier dont je n'ai pas encore réussi à trouver la réponse à ma question sur .. import****

J'ai pas envie de le dire c'est presque de la flagellation de devoir l'admettre !

Thérapeute — 14-03-2008 15:57

import****  ..; c'est à dire ?
formuler ou dire n'est pas obligatoirement l'admettre !

King Julian — 14-03-2008 16:01

Hmm... quoi que finalement j'ai envie de me faire mal donc je vais le dire très clairement


Je ne sais pas si vous vous souciez de moi, je ne sais pas quelle importance j'ai pour vous.


HS.
Vous souvenez de ces scénarios surfaits que l'on voit dans certains films ? Le personnage pitoyable qui cherche à acheter l'amour de son prochain avec de l'argent ou par le chantage ? Ils font pitiés n'est-ce pas ? On se dit en regardant le film "oh la la il n'a même pas conscience que l'affection ne s'achète pas, qu'est ce qu'il est bête".

Oui j'en ai parfaitement conscience et le plus terrible c'est de ne pas pouvoir s'empêcher d'agir d'une manière qui fait pitié parce que c'est plus fort que vous.

Thérapeute — 14-03-2008 16:12

a écrit:

Vous souvenez de ces scénarios surfaits que l'on voit dans certains films ? Le personnage pitoyable qui cherche à acheter l'amour de son prochain avec de l'argent ou par le chantage ? Ils font pitiés n'est-ce pas ? On se dit en regardant le film "oh la la il n'a même pas conscience que l'affection ne s'achète pas, qu'est ce qu'il est bête".

Dans ce cas je n'y vois aucune bétise... juste beaucoup de souffrance...

Thérapeute — 14-03-2008 16:15

a écrit:

Oui j'en ai parfaitement conscience et le plus terrible c'est de ne pas pouvoir s'empêcher d'agir d'une manière qui fait pitié parce que c'est plus fort que vous.

le but d'un travail analytique est de vous amener à prendre conscience de ce qui vous fait agir, de travailler dessus puis de changer le comportement et l'acte,car il ne devrait plus avoir de raison d'être

Thérapeute — 14-03-2008 16:16

au début de vos post vous nous parliez de "libertinage thérapeutique", pratiquez vous d'autres types de libertinage?

King Julian — 14-03-2008 16:20

Ouai voilà, c'est bon j'ai très très mal maintenant et franchement ça fait un mal de chien et c'est intolérable je supporte pas.

Je sais je n'arrive pas à changer, je vais partir travailler dans 20 minutes, je vais partir là parce que ça devient franchement dur de vous parler et je risque de recommencer, je ne veux plus faire cela ..

Pour des autres libertinages non.. je vous donnerai des détails par mail parce que bon quand même je suis maso mais pas au point de me lyncher moi même en public en révélant ma vie privée constamment à n'importe qui. (Je viens de découvrir que raconter ma vie en public était une stratégie pour me faire du mal ? Dingue, grande découverte aujourd'hui).

Thérapeute — 14-03-2008 16:32

bravo un pas en avant, belle prise de conscience...

qui ne vous regardait pas quand vous étiez en souffrance?

a écrit:

je risque de recommencer, je ne veux plus faire cela ..

recommencer quoi ?

King Julian — 15-03-2008 02:41

a écrit:

bravo un pas en avant, belle prise de conscience...

Finalement je suis perplexe, d'accord ce comportement m'apporte de la souffrance, mais aussi il participe à un ensemble (de comportements) qui lui me procure indirectement du plaisir.
Et ce plaisir ... est trop bon.

Thérapeute — 15-03-2008 11:04

bonjour,
avez vous abordez avec votre thérapeute ce que ces comportements vous apportent?

King Julian — 15-03-2008 12:06

J'ai essayé de l'aborder mais en ce moment je suis complètement paniquée lors des consults.

penau xavier — 15-03-2008 12:35

a écrit:

je suis complètement paniquée

Avez vous une idée de la source de cette panique ?

King Julian — 15-03-2008 13:01

Une angoisse mais laquelle ? J'en ai tellement.

Thérapeute — 15-03-2008 13:03

essayez d'en établir une liste en vrac si besoin..

puis de reprendre cette liste et de la hiérarchiser..

King Julian — 15-03-2008 13:07

La peur qu'il ne m'aime pas ? mais elle est un peu évidente celle là, alors je me méfie des évidences surtout quand elles sont faciles à formuler pour moi c'est généralement signe que je n'ai plus trop de problème avec le sujet.

King Julian — 15-03-2008 13:10

Une autre idée, vu que je passe ma vie sur internet ou presque, la situation du divan est une situation de proximité physique.

Thérapeute — 15-03-2008 13:10

qui : il?

King Julian — 15-03-2008 13:12

mon psy (donc mon père)

Thérapeute — 15-03-2008 13:15

votre père est psy?

King Julian — 15-03-2008 13:19

Non, je vous ai répondu plus précisément par mail parce que, comme vous le savez divulguer des informations sur internet doit être très ..scrupuleusement.. réfléchi.
De manière à ne pas permettre le croisement des informations (de manière isolées elles ne valent rien).

penau xavier — 15-03-2008 14:16

a écrit:

Une angoisse mais laquelle ? J'en ai tellement.

Pas une angoisse je pense et je vous donne un hypothèse :

LA PEUR ancestrale, viscérale, que le "en construction" s'explose et vous laisse (à nouveau?) dans le vide sidéral absolu

King Julian — 15-03-2008 14:27

C'est vrai que j'ai peur d'une sorte de destruction de moi même, plutôt une implosion qu'une explosion mais comment le savez-vous ?

King Julian — 15-03-2008 14:30

Comment vous décrire la tension que je ressens de l'intérieur, qui m'écrase comme dans un étau ?
Avec une image : imaginez que vous êtes dans une pièce et que les murs se rapprochent.. voilà aussi une manière de le dire ?

Thérapeute — 15-03-2008 14:48

a écrit:

mais comment le savez-vous ?

parce que vous l'avez dit...

King Julian — 15-03-2008 14:51

je ne m'en souviens pas, mais si vous le dites c'est que cela doit être vrai

Thérapeute — 15-03-2008 14:57

notre métier nous "permet" d'entendre les non-dits

King Julian — 15-03-2008 15:00

J'ai l'impression d'être une bombe à retardement, mais je ne vois pas combien de temps il reste.

Thérapeute — 15-03-2008 15:03

savez vous ou est le "détonateur"?
ou de quoi est composé l'explosif?

Thérapeute — 15-03-2008 15:04

et que ferait exploser cette bombe?

King Julian — 15-03-2008 15:13

L'explosif c'est la tension, l'excitation, le détonateur je ne sais pas ...

Thérapeute — 15-03-2008 15:15

et si tension et excitation explose que pourrait' il se passer?

Thérapeute — 15-03-2008 15:16

y aurait 'il des dégats co-latéraux?

King Julian — 15-03-2008 15:23

Pourquoi ferais-je du mal à quelqu'un d'autre qu'à moi même ? Il n'y aura pas de dégats co-latéraux.

Mais en fait je préfère garder cette tension là sous le bras parce que c'est presque ma pilule de bonheur, j'ai même envie de l'entretenir c'est assez étrange.

King Julian — 15-03-2008 16:04

Je précise malgré le caractère équivoque de mon message que je n'ai aucunement l'intention de me faire du mal, je répondais simplement à la question sur l'explosion .. aucunement !

King Julian — 15-03-2008 16:06

%§#$ ! mais qu'est ce que j'ai dis ...
svp n'interprétez pas mal mon message.

penau xavier — 15-03-2008 16:18

a écrit:

plutôt une implosion qu'une explosion mais comment le savez-vous ?

Comme une étoile brutalement avalée par un trou noir
parce qu'il m'arrive de réfléchir :)

a écrit:

imaginez que vous êtes dans une pièce et que les murs se rapprochent voilà aussi une manière de le dire ?

Oui, pour ce qui est de la tension. La tension qui écrase comme dans un étau s'appelle l'oppression.

a écrit:

L'explosif c'est la tension,

En êtes vous bien sure?

a écrit:

le détonateur je ne sais pas ...

Il pourrait être multiple et venir autant de l'intérieur que de l'extérieur, n'est il pas ?

a écrit:

Il n'y aura pas de dégats co-latéraux.

ou : il n'y aurait pas ? La question d'Alain était y aurait-il

Dégats colatéraux : je crois bien qu'il ne peut pas ne pas y en avoir

a écrit:

Mais en fait je préfère garder cette tension là sous le bras

:)

a écrit:

c'est presque ma pilule de bonheur j'ai même envie de l'entretenir c'est assez étrange.

De toutes les "pilules de bonheur", il se pourrait que celle là soit la seule qui vous donne "matière" et dont vous soyez certaine que personne ne peut vous en déposséder...

King Julian — 15-03-2008 16:25

Mais c'est quoi cette histoire de dégâts collatéraux ? Je ne comprends pas désolée

Tout cela me fait tellement penser au film Les Langoliers

penau xavier — 15-03-2008 16:33

a écrit:

dégâts collatéraux

A qui ce que je fais fait du bien ou du mal ? Sur qui ce que je fais fait influence ou pas ?
D'une certaine manière, les dégats colatéraux peuvent être "positifs" ou "négatifs". De fait, il y a peu de chose que l'individu puisse faire sans résonnance sur l'entour, tout simplement.

King Julian — 15-03-2008 16:36

ça ferait de la peine à mes parents, mais ... ce ne sont pas eux qui m'intéressent pour le moment.

Thérapeute — 15-03-2008 16:45

a écrit:

Pourquoi ferais-je du mal à quelqu'un d'autre qu'à moi même ?

puis:

a écrit:

je n'ai aucunement l'intention de me faire du mal,

?? un peu contradictoire, non ?!

Thérapeute — 15-03-2008 16:47

a écrit:

ce ne sont pas eux qui m'intéressent pour le moment.

serait ce à vous enfin que vous vous intérressiez?

King Julian — 15-03-2008 16:49

a écrit:

?? un peu contradictoire, non ?!

Ouai, m'enfin ... je voulais juste pas que vous appeliez les pompiers. y'a aucun risque que je me suicide puisque actuellement j'ai beaucoup de plaisir.

a écrit:

serait ce à vous enfin que vous vous intérressiez?

Je suis désolée de vous décevoir, mais au moment où j'ai écris cette phrase, non, je ne pensais pas à moi.

King Julian — 15-03-2008 17:09

Point positif : aujourd'hui j'ai fais la vaisselle (pas faite depuis 2 semaines), donc je vais enfin pouvoir me faire à manger.

:D

penau xavier — 15-03-2008 17:22

a écrit:

aujourd'hui j'ai fais la vaisselle

En voila une bonne et belle chose !!!
Un évier qui déborde est comme une angoisse qui envahit et qu'on ne sait plus contenir.

King Julian — 15-03-2008 19:19

Ce soir je vais passer la soirée avec mon père aussi, ma mère étant absente ça va faire un peu bizarre car d'habitude elle occupe tout l'espace et on étouffe rapidement à la maison.

penau xavier — 15-03-2008 19:42

Bonne soirée à vous alors :)

King Julian — 15-03-2008 19:49

Merci :) Vous êtes formidable (vous 2)

penau xavier — 15-03-2008 19:53

a écrit:

(vous 2)

Et pas seulement :)

King Julian — 16-03-2008 14:04

a écrit:

Et pas seulement smile

Plus le temps passe, mieux vous me connaissez et plus je me dis que vous allez découvrir combien je suis vraiment minable. Je suis désolée de dire cela. Je ne peux pas m'en empêcher. J'ai vu une photo de moi aujourd'hui (photo de famille que mon père a eu l'intelligence de mettre sur internet !), je ne peux pas me voir, qu'est-ce que je donnerai au monde pour ne plus exister que dans ce monde virtuel. Avoir enfin le contrôle sur mon apparence et sur moi même. Je déteste le monde réel. Je vais lui demander de virer cette photo illico presto, je ne veux pas que le réel commence à envahir le virtuel .. je ne sais pas si ce que je dis a un sens quelconque. Pour moi oui, en tout cas.

penau xavier — 16-03-2008 15:09

a écrit:

vous allez découvrir combien je suis vraiment minable.

Il y a belle lurette que j'en aurais fait la découverte si tel était le cas !!!

a écrit:

je ne veux pas que le réel commence à envahir le virtuel

Le virtuel n'est jamais rien d'autre qu'une des composantes du réel
Si vous n'aimez pas cette photo là de vous, alors oui! demandez à votre père de l'enlever d'internet, elle n'a rien à y faire;!!!

a écrit:

Avoir enfin le contrôle sur mon apparence et sur moi même.

En l'occurence c'est plutôt d'un contrôle sur l'autre dont vous auriez besoin.
Il est encore des lieux sur cettre planète ou l'appareil photo est considéré comme une émanation du diable, à votre avis, pourquoi ?
Vous voyez bien que ce que vous dites : je ne sais pas si ce que je dis a un sens quelconque à un sens

King Julian — 16-03-2008 15:37

Voilà, c'est fait je lui ai demandé de retirer cette &%$+ ! de photo de moi, je serais enfin soulagée ce soir quand il aura compris. Bien sûr il va me dire "Mais moiiii je te trouve très bien sur cette photo !".
Il n'empêche qu'à cause de cette p... de photo je me suis encore brûlée, j'ai failli péter une pile venir ici faire du chantage, crise de colère etc pour d'autres trucs qui n'ont pas de rapport. Heureusement que j'arrive à me contenir.

Christelle Moreau — 16-03-2008 16:22

a écrit:

je ne veux pas que le réel commence à envahir le virtuel

Et comment considérez vous vos interventions sur ce site, réelles ou virtuelles ?

King Julian — 16-03-2008 16:32

a écrit:

Et comment considérez vous vos interventions sur ce site, réelles ou virtuelles ?

Je vais vous dire, ce que j'ai écris tout à l'heure est absolument fou. Je vous explique pourquoi. Je me suis beaucoup renseignée sur le virtuel par rapport au réel car la majorité des gens que je rencontraient niaient au virtuel son importance en se justifiant toujours par "Oui mais c'est PAS réel". Vu que je passe ma vie sur internet j'étais assez ennuyée par cette réplique (comme si ma vie d'un coup ne devenaient plus réelle). Par la suite j'ai découvert au travers de mes lectures ce que je pensais être vrai : le virtuel ne s'oppose pas au réel, il en fait partie et c'est tout à fait logique car si le virtuel ne faisait pas partie du réel il en serait exclu, et ce qui est en dehors du réel peut il exister ? non, bref. Donc en fait j'ai toujours considéré le virtuel comme réel (malgré mes propos de tout à l'heure). On dit souvent que le virtuel n'a pas de matière, alors que le réel est concret et palpable. Ce propos aussi n'a pas de sens car le virtuel est concret, il est constitué d'octets et les octets existent vraiment (faudra que je développe ça et que je revois mes cours de philo parce que mon propos n'est pas bien étayé).

Mais depuis que je vais mal, j'ai tendance à dissocier de plus en plus les deux. Car je voudrais fuir définitivement dans le virtuel. Parfois j'imagine n'importe quoi du genre que le monde n'est plus qu'internet bref, un peu n'importe quoi, mais j'aime bien cette idée.

Donc voilà, je pense que cela répond à votre question : je les considère comme virtuelles donc réelles.

King Julian — 16-03-2008 16:35

Pour Mme C. Moreau : je dois dire que je crains vos interventions comme la peste, malheureusement. j'ai toujours l'impression que quand vous me répondez vous aller me sanctionner et c'est particulièrement pénible.

Je sais bien sûr que tout cela n'est pas vrai.... mais .. mais j'ai du mal à me détacher de cette idée.

King Julian — 16-03-2008 16:39

Pfff j'ai fais des fautes de grammaires abominables.
Au point où j'en suis de toute façon...

King Julian — 16-03-2008 16:41

Mais c'est pas possible ? J'ai écris "J'ai fais" avec un "S" ?A l'instant ?
C'est pas possible  ! ?

Christelle-Moreau PSY — 16-03-2008 16:46

A propos des octets, voici, à l'heure où j'écris, le volume que prend la base de données du forum : 4 627 Ko (kiloOctets)

King Julian — 16-03-2008 16:50

Merci Admin

Je me casse temporairement, j'en ai marre marre marre marre marre marre marre je vais disjoncter ailleurs, je viens de voir que j'ai aussi écrit "J'ai fais" hier ... visiblement je ne connais plus la conjugaison du 3è groupe. Et puis il y a aussi des fautes partout ENCORE j'en vois partout.

King Julian — 16-03-2008 19:09

Voilà c'est relativisé...

King Julian — 17-03-2008 02:57

Comment peut on vivre dans un monde on l'amour est conditionnel, ou tout est chantage

"Je t'aime si, et seulement si"

Depuis toujours je n'ai connu que cette phrase.. j'en ai marre c'est plus possible.

King Julian — 19-03-2008 00:23

Bonsoir,

J'ai repris une vie "normale", et donc je commence à essayer de retravailler mes cours.
Ce soir j'ai réussi à travailler 1H .. Et d'un coup je me suis dis "Mais quelle est la date limite pour ce devoir ?" Là panique, impression que c'est trop tard, que tout est fichu, donc pas le courage de continuer de travailler.
Ma procrastination va détruire tout mon avenir professionnel, je pense qu'elle est carrément devenue pathologique. Je ne trouve pas cela très normal de subir de la procrastination pour tout : me faire à manger, me laver, travailler,  faire la vaisselle .. tout me semble terriblement long, difficile. Ma tête est complètement bloquée par des dizaines d'obsessions, et juste au moment où je veux me mettre à travailler mes obsessions se déchaînent. Vous avez pu en voir un exemple .. avec mon obsession de l'orthographe (qui se rapproche en fait de l'image que je donne de moi même ici, comme une photo.. j'ai les même préoccupations physiques, je me gratte le visage toute la journée à la recherche d'une imperfection), le moindre détail qui dépasse m'empêche de travailler, me préoccupe. A chaque fois que je VEUX me mettre au travail je regarde autour de moi et je vois : la vaisselle pas faite, l'aspirateur qui n'est pas passé, que je suis toujours en slip et pas habillée, que je n'ai pas mangé. Résultat : je me remets devant l'ordinateur en essayant d'oublier car je ne sais pas quoi faire j'ai le sentiment d'être débordée avec rien. Aujourd'hui j'ai réussi à passer l'aspirateur mais CE N'EST RIEN, en comparaison avec tout ce que je dois faire, j'ai enfin passé moins de 30 minutes sous la douche, je me suis littéralement torturée pour me lever ce matin, ne pas rester prostrée sur le canapé, ne pas rester 3 heures à ruminer pour chaque acte... depuis 2 semaines j'arrive systématiquement en retard pour mon job étudiant. Le soir je m'effondre en constatant tout ce que je n'ai pas fait.
Moins je travaille, plus je me sens incapable et débile, plus je me sens débile plus mes obsessions augmentent. En plus de cela je ressens une frustration quotidienne : l'impression de n'avoir aucun plaisir dans la vie et qu'il faut que je me fasse plaisir 5H avant de pouvoir travailler 10 minutes, sinon je n'arrive pas à me concentrer et je me sens mal.
Plus le temps passe et plus je me compare aux autres, au fait que j'ai perdu du temps que je suis en train de rater ma vie etc.
J'ai le sentiment de vivre "physiquement" au ralenti, alors que "mentalement" ça va trop vite. Je me sens écrasée par l'extérieur.

Au point où j'en suis je me demande si je ne vais pas me mettre vraiment à genoux devant mon psy pour qu'il me prescrive quelque chose. Je ne supporterais pas de rater mon année... non..

penau xavier — 19-03-2008 00:53

a écrit:

je me demande si je ne vais pas me mettre vraiment à genoux devant mon psy pour qu'il me prescrive quelque chose

Je pense sincèrement que vous auriez intéret à le faire, pas de vous mettre à genous mais de lui demander de vous prescrire de quoi appaiser votre souffrance.

penau xavier — 19-03-2008 00:55

Je dirais que "genouX" c'est quand même mieux que "genouS"
Aie Ouie, vous n'êtes pas la seule à faire des fôtes de frape ou d'ortografe manifestement  :)

King Julian — 19-03-2008 01:01

Y'a 5 ans je lui ai demandé et il n'a rien voulu me prescrire, mais maintenant c'est différent. Jusqu'à présent je ne lui ai jamais parlé de ma difficulté à agir (je ne sais pas pourquoi ? Peut etre parce que c'est difficile d'admettre qu'on n'arrive pas à agir ?)
J'ai peur qu'il refuse, en même temps je n'ai pas envie de reconnaître que j'ai un problème pathologique (est-ce que je suis en dépression, ça je veux bien mais les autres troubles non...) Tous les jours je pense à me jeter par la fenêtre ou presque, à chaque fois je me dis "ah non, mes proches vont voir tout le bazar de mon appartement, et ce serait la honte"... bref n'importe quoi.
Je n'arrive même plus à pleurer, au lieu de ça je tremble et j'ai envie de m'arracher le visage.
Qu'est ce que je vais faire s'il refuse ? Faut il que je lui décrive le rythme de mes journées ? Il a plutôt l'air anti-médicament.
J'ai peur qu'il refuse. Pire mon ami est formellement contre tout type de traitement médicamenteux, je vais être obligée de lui mentir, je n'arrive plus à lui mentir.
J'ai tellement peur qu'il refuse,  ça me panique.

King Julian — 19-03-2008 01:05

Même devant mon pc j'arrive presque plus à faire quoi que ce soit (à part réactualiser frénétiquement la page du forum et complètement inutilement, rien que de le dire j'ai l'impression de faire pitié).

Je dois voir mon psy jeudi, j'aurais aimé avancer le rdv mais la dernière fois que j'ai appelé pour cela y'avait pas de place, il a tellement de monde c'est affreux.

Et demain je dois faire 8h de job étudiant...

penau xavier — 19-03-2008 01:08

a écrit:

J'ai tellement peur qu'il refuse,  ça me panique

Si vous êtes franche avec lui, je comprendrais mal qu'il vous le refuse et si tel était le cas alors prévenez moi.

a écrit:

Pire mon ami est formellement contre tout type de traitement médicamenteux,

Votre ami pourrait peut-être apprendre à être globablement contre et pas formellement contre.

a écrit:

je vais être obligée de lui mentir

Taire et mentir ne sont pas tout à fait la même chose ....

King Julian — 19-03-2008 01:18

Oui, alors je vais me taire (ne pas lui en parler et essayer de ne donner aucun indice que je lui cache quelque chose), parce que ça devient vital vu que ... ça fait des semaines que je ne prends plus même un seul repas complet par jour... heureusement je n'ai perdu que 5 kilos du fait que le peu que je mange est particulièrement gras.

King Julian — 19-03-2008 19:42

Bon, aujourd'hui j'ai "travaillé" 8 h (j'étais bien obligée, faut payer le loyer, je tiens à cette indépendance).
Et en fait, bizarrement ça va, alors que je n'ai dormi que 2H cette nuit (ruminations).
Je suis même pas fatiguée !

Franchement je ne comprends plus rien.
J'ai l'impression de jouer aux dés avec mon humeur.

King Julian — 20-03-2008 20:19

Bon et ben ... j'aurai pas de traitement médicamenteux.