Koola — 06-03-2008 21:16 |
Bonjour à vous, j’ai 18 ans, j’ai une vie qui semble à priori stable mais une question me taraude depuis quelques temps déjà : Suis-je en train de devenir fou où cela est il naturel ?
Après moult réflexions personnelles je n’arrive toujours pas à cerner le fond du problème. Je pense que tout est lié de façon directe ou indirecte à mon échec scolaire et à la forte pression que mes parents m’ont fait subir quelques années auparavant. (Je vais partir de ce point pour développer mon exposé) : Donc je pense qu’inconsciemment, suite à ce fait j’ai perdu toute volonté et motivation de travail. La moindre chose, minime soit elle est repoussée jusqu’au dernier moment et lorsque j’atteins la date limite : je ne la fais pas. Je vais être franc, tout le monde me prend pour un demeuré lorsque j’évoque ceci mais travailler me fait mal physiquement. Du coup j’ai l’impression d’être sans cesse rabaissé et le moindre reproche, la moindre allusion à la réussite d’un autre et prétexte à ce sentiment : je vis une véritable psychose. Et cela joue encore plus sur ma démotivation généralisée. Je n’ai plus goût à rien, je vis dans un monde sans cesse flouté : vous voyez l’effet physiologique qu’entraîne l’état d’ébriété ? Eh bah cela est mon état perpétuel : toute ma perception du monde exterieur est atténuée. J’ai l’impression de ne pas avoir de limite temporelle non plus ; je me confond totalement dans le passé et le présent. Je ne sais plus où j’en suis, ce que je suis, je ne me reconnais plus, je n’ai plus envie de rien, je me met à pleurer sans savoir pourquoi et la minute suivante je suis dans un état d’excitation euphorique, et je dois bien l’avouer, boire ou fumer du canabis me fait le plus grand bien. ( s’agit il d’un dérivé de l’état d’alienation ?) J’étudie la philosophie depuis cette année et je « crois » avoir compris plusieurs choses sur mon état mais j’ai poussé la réflexion encore plus loin et puis je être influencer par ce que je lis ou étudie sur les pensées freudiennes, hégéliennes et compagnie ?
Merci de m’avoir lu jusqu’au bout et désolé de vous avoir fait perdre du temps.
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penau xavier — 06-03-2008 21:58 |
a écrit:désolé de vous avoir fait perdre du temps
Vous ne valez pas le temps que nous allons vous accorder ???
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Thérapeute — 07-03-2008 14:48 |
a écrit:dans un état d’excitation euphorique, et je dois bien l’avouer, boire ou fumer du canabis me fait le plus grand bien. ( s’agit il d’un dérivé de l’état d’alienation ?
Bonjour, non ce n'est pas le "dérivé" de l'état d'aliénation... c'est l'activation d'un processus de mal-être par les composants de ce que vous fumez et buvez (mélangé à une infusion?), les "agents de texture" du canabis vendu aujourd'hui ont reçu un surdosage de THC,PCP et autres "saloperies" agissant directement sur votre systéme nerveux central, ils sont entrain de détruire vos recapteurs à la sérotonine, dopamine et autre... et non vous ne nous faites pas perdre de temps... ;)
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penau xavier — 07-03-2008 17:28 |
a écrit:Je pense que tout est lié de façon directe ou indirecte à mon échec scolaire et à la forte pression que mes parents m’ont fait subir quelques années auparavant
Est ce que vous pourriez nous en dire un peu plus à ce sujet? Vous partez de ce point pour développer votre exposé et vous ne dites finalement rien du point en question....
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Koola — 07-03-2008 18:49 |
Tout d'abord, merci de m'accorder votre attention.
==>ADB : D'accord pour votre réponse mais la recherche du sentiment "planant" de ces substances, n'est elle pas une envie de s'oublier ? ( Il s'agit de l'effet que je ressents )
==> penau xavier : Pour tout dire; mes deux parents font partis de l'enseignement national. Ils sont professeurs. Ainsi, jusqu'à la fin de mes années collège, le fait de ramener une note qui était en dessous du 15/20 était synonyme de punition... Plusieurs fois j'ai été privé de tous mes moyens de distraction ( musique, télévision, sorties, ordinateur...) pendant parfois plusieurs mois ce qui avait certes le pouvoir de me stimuler mais pas aussi celui evidemment de ne pas me faire sentir tellement dans mon assiette.. De plus me faire insulter d'"intello" à tout bout de champ ou me faire cataloguer sans cesse par mes pairs ne m'a pas trop aidé. Aujourd'hui j'ai cassé ce masque mais je suis passé du côté totalement opposé et il m'arrive parfois d'en vouloir aux "intellos" ( je suis pitoyable ) . Je n'arrive pas à m'équilibrer...
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penau xavier — 07-03-2008 20:42 |
a écrit:la recherche du sentiment "planant" de ces substances, n'est elle pas une envie de s'oublier ?
ou une tentative de s'abstraire des impacts douloureux, dérangeants, "décentrant", dépossédant ... que le réel autour de vous pourrait bien avoir. Le paradoxe alors est que l'utilisation de ces substances est tout autant protecteur (mise à distance des impacts insupportables du "réel") que destructeur (voir le post d'ABD ci dessus)
a écrit:il m'arrive parfois d'en vouloir aux "intellos"
et
a écrit:J’étudie la philosophie depuis cette année
:)
a écrit:Je vais être franc, tout le monde me prend pour un demeuré lorsque j’évoque ceci mais travailler me fait mal physiquement
Une partie de vous voudrait bien (travailler) une autre s'y refuse totalement Comment un tel conflit pourrait ne pas vous faire mal physiquement! (l'explication théorique est un peu trop longue et compliquée pour vous la donner ici, mais vous n'êtes pas un demeuré de souffrir physiquement de devoir travailler)
a écrit:puis je être influencer par ce que je lis ou étudie sur les pensées freudiennes, hégéliennes et compagnie ?
Au moins autant que vous pouvez l'être par vos lectures de nos réponses....
Vous semblez aimer lire ... alors : Parents toxiques de Libby Purves Le principe de lucifer (tome deux) de Howard Bloom
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Koola — 08-03-2008 16:12 |
Merci beaucoup pour votre attention
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