anonyme440 — 25-04-2012 13:27

Bonjour, je suis psychothérapie d'inspiration psychanalytique depuis un peu plus de 10 ans cette année. Mon état de Borderline m'interdit le divan; je suis donc en face à face, même si "cote à cote" est plus juste (et en plus je ferme les yeux pour me laisser aller)
J'ai connu une amie qui était en "cure type" sur le divan, donc.
Elle partageais son expérience, les premières années son psy,( comme le mien) était tout à fait silencieux, pas une demande ou une question qui ne soit pas accueilli par un silence ! Pour parler plus de moi, les premier temps je faisais beaucoup de métaphores aquatiques par exemple. Disons que je passais par un certain nombres d'étapes que j'avais connu dans mon lointain passé. Au bout de 7 ans,pour mon amie, comme pour moi, le psy s'est mit (à mon grand étonnement) à "parler" et en ce moment il n'intervient que pour faire "redémarrer" mon discours lorsque celui ci piétine. Je crois que je fais une thérapie analytique (bien que le cadre soit aménagé). Mais la question n'est pas là, j'ai deux amies qui vont consulter un psychanalyste (du moins c'est ce qui est écrit sur la plaque) mais leur thérapie ne se déroule pas du tout selon le même protocole : en effet elle me décrivent un échange, de question/réponses. Leurs "analyste" les conseillent, les orientent, pointent du doigt des situations particulières et au final interviennent activement et répondent à la demande. Mes amies en semblent satisfaite (l'une d'elle est même remboursée par la sécu!; j'ai été remboursé aussi par la sécu au début mais maintenant je paye mes consultations de ma poche) Mais, moi j'ai un doute !
S'agit il vraiment de "psychanalyse" ou bien de thérapie de soutiens ? En tous les cas je me pose la question de l'efficacité de ces thérapeutes qui utilisent la mention de "psychanalystes" et qui semblent bien éloignées de ce que je connais !
Pourriez vous m'aider à y voir plus clair ? une de mes amie à qui je faisais part de mes doutes m'a écrit (voulant écrire "mais il me convient bien") "mais il me convient pas ! je lui ai fait remarqué son lapsus qui me semble signifiant !
Merci pour vos éclairages.
Cordialement,
Babousky
Pourriez vous m'aider à y voir plus clair ?

Christelle Moreau — 21-02-2013 16:45

Bonjour,

"Parle si tu as des mots plus forts que le silence, ou garde le silence." Aurait écrit Euridipe...

La psychanalyse ne rime pas avec silence, bien que les silences soient des mots à parts entières.
Les silences en psychanalyse sont essentiels, mais les interventions du thérapeute ne sont pas là pour combler les silences mais pour laisser place aux maux de l'analysant.

Ils se doivent donc d'être juste pour...faire parler le "je".
Si ce n'est pas le cas, ce n'est pas une cure analytique classique, tout simplement.
Ce qui ne sous entend aucunement que ce n'est pas une 'bonne) thérapie. ( c'est à dire la thérapie qui convient au sujet dans son désir.
J'espère avoir répondu à votre question.

anonyme440 — 21-02-2013 22:45

Merci ;
Ce que vous m’écrivez est plutôt clair et vous répondez entièrement à mon interrogation, peut être même un peu plus encore...Et pourtant je me sent frustré et (le mot qui me vient là est " incomplet " ) par votre réponse ; Mais cela est à voir en privé avec mon psy...

Un simple merci sincère, écrit noir sur blanc, me semble plus fort, en cette circonstance qu'un " merci " écrit en blanc sur un fond blanc ;)