Bonjour,
J'avais déjà posté ici dans la rubrique Dépression et l'intervention de GeorgesN a considérablement permis de lever le voile sur bien des aspects de ma vie. Persiste cependant encore aujourd'hui, l'incompréhension de mon parcours affectif, qui me détruit progressivement.
A bientôt 30 ans, ma vie amoureuse n'est qu'un chemin jalonné d'échecs. J'ai pris conscience que je ne vais qu'avec des hommes qui ne m'aiment pas.
Présentement, je suis depuis plus d'un an avec un homme qui manifestement, ne m'aime pas. Je me sens TRES insécure avec lui, j'ai peu confiance en moi donc, pas confiance en lui; j'ai toujours le sentiment qu'il me préfère d'autres femmes, différentes de moi, je complexe énormément car je me dis qu'il ne m'aime pas parce que je ne suis pas sportive (lui prétend aimer les femmes sportives, du moins des remarques anodines me le font penser), parce que je manque de dynamisme, parce que je suis "nulle", insignifiante, parce que professionnellement je n'assure pas etc etc ......
La jalousie qu'avec les années j'étais parvenue à éclipser, revient au triple galop et me bouffe littéralement. Je suis constamment en train de me dévaloriser intérieurement et je l'exprime par la colère, une sur-réactivité qui m'enfonce encore plus dans mon mal-être et ma solitude.
En outre, j'ai l'impression d'avoir mon ami "dans la peau", et plus il se montre désengagé de moi, plus j'ai le sentiment de vouloir le posséder, l'accaparer. Je suis en permanence dans l'attente d'être rassurée, comme si j'attendais une sorte de miracle car depuis le temps, j'ai plus ou moins compris que ma quête est vaine.
Cela me rappelle ma première longue histoire avec un homme qui ne m'aimait pas, j'ai mis plus de quatre ans pour me défaire de cet homme qui me dénigrait, m'insultait, me rejettait, j'en suis arrivée à accepter l'inacceptable (la violence verbale et physique) pourvu qu'il m'aime, chose qui évidemment, n'est jamais arrivée.
Mon ami actuel me fait beaucoup penser à cette première histoire, stérile, douloureuse et toxique, pour autant je n'arrive pas à m'en sortir. Je suis dans la dépendance totale, et je ne me respecte pas, je fais tout pour qu'il m'aime, j'use de gentillesse, de douceur, mais son manque de réaction, le fait qu'il ne donne en rien le change, me mine en permanence.
J'en suis arrivée à vouloir changer, ME changer, pour le satisfaire, pour m'assurer son amour, du moins son admiration et surtout, son envie de rester avec moi.
Au fil des mois je perds mon identité. Je me trouve laide, moche, grosse, et pourtant, ce ne sont pas les sollicitations d'autres hommes qui manquent paradoxalement, mais je n'y prête aucunement attention.
J'ai juste peur qu'il me quitte, ce serait pour moi la pire chose qui pourrait arriver. Durant ces mois passés ensemble, nous avons eu énormément de hauts et de bas. Une fois il m'a quittée, j'ai passé trois semaines d'atroce souffrance, je ne mangeais plus, je ne dormais plus, j'ai râté un emploi car je n'arrivais plus à gérer mon quotidien, je suis tombée dans l'auto-destruction massive et la dépravation sexuelle. Paradoxalement, je me sentais de nouveau plus désirable, j'allais chercher dans divers bras l'assurance qui m'avait quittée et cela marchait. Mais bizarrement, mon ami est revenu lui-même me "chercher" et depuis, nous sommes de nouveau ensemble et j'en suis là, trois mois plus tard, à constater ma dépendance, ma fragilité, ma douleur et mon incapacité au bonheur et à la liberté.
Aidez-moi.
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Bonjour à vous,
Je comprends vos interrogations.
Pour vous répondre, j'ai perdu confiance en mon psy au-delà de la véractité de nos échanges.
Plusieurs choses m'ont concrètement déçues de sa part : par exemple le fait que je lui ai lourdement fais comprendre que j'allais TRES mal (idées suicidaires) et qu'il n'a pas "relevé" mes signes d'alerte (résultat : TS en Septembre 2010) ; le fait qu'une fois il m'intima un ordre, chose peu courante dans une psychothérapie.
Une fois encore, je lui parlais de mon père et de son attitude; il m'a regardé comme s'il se moquait de moi et m'a dit : "C'est grave !" sans avoir l'air de penser ce qu'il disait.
Bref, un tas de petites choses qui ont leur importance. Et enfin, cerise sur le gateau, le fait qu'il a toujours insisté sur ma relation à ma mère, occultant mon père - d'après lui c'est ma mère que je recherche à travers les hommes. De fait, mon analyse a pris une mauvaise direction et quelque part, je lui en tiens rigueur.
Sans parler des deux mois et demi de thérapie suspendue, qui à chaque fois ont l'effet sur moi d'une bombe nucléaire. Grace à nos échanges j'ai beaucoup avancé, mais je suis lasse d'attendre son retour sans avoir pour la garantie d'une thérapie réussie à moyen ou long terme. Ce que je vois c'est qu'en bientôt deux années de thérapie, je vais plus mal qu'avant, ma vie ne me convient pas, et je me sens totalement "perdue".
Alors je ne sais pas si un forum peut permettre d'aller plus loin, mais j'en suis à chercher toute méthode pour tenter d'avancer et répondre aux nombreuses questions que je me pose.
Concernant mon psy, je dirais à ce jour que je le consulte pour deux choses : il est près de chez moi (côté pratique) et j'ai entamé un travail avec lui, mais dans le fond je doute de la qualité de cette thérapie.
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