rosette — 23-06-2011 11:50

Je découvre que je rejette beaucoup de choses, et que ma manière de fonctionner c’est d’être en retrait.
Pourquoi ? parce que je critique beaucoup les autres, leur mode de fonctionnement, cette fichue société avec tous ces problèmes qui pourraient fonctionner mieux si elle n’était pas dirigée par des idiots.
Je prends conscience que ce fonctionnement c’est aussi de se croire supérieur aux autres….héritage familial.
Si bien que je ne jouis pas de la vie et pour cause.
Je m’étonne ensuite de ne pas arriver à m’engager avec mon ami…mais comment aimer quand seul l’animosité vous anime !!
Bien sur, je l’ai aimé, mais avec ce côté inaccessible….
J’ai peur, car tout cela est noir, morbide, même l’amour de mon ami ne me suffit plus pour me sentir heureuse.
Comment aimer quand on n’a pas été réellement aimé ? sacrifié au nom de d’autres idéaux ?
J’ai oublié la fête des pères !! comme ça au moins je n’ai pas eu besoin de forcer d’appeler mon père, mais qu’est ce que cela révèle t-il ? que je ne l’aime pas ? c’est possible, car me suis sentie ignorée depuis toujours.
Je me sens dans une impasse de vie, et n’arrive pas à trouver l’issue…qui aura le dessus ? l’envie de vivre ou les forces démoniaques ?
Bien à vous

Thérapeute — 29-06-2011 18:25

mais de quoi parlez vous donc pendant vos séances?? vos nombreux posts ici ont de quoi en "nourrir" pas mal, non?

rosette — 30-06-2011 10:46

Je parle de cela, mais j’ai l’impression de ne pas avoir de retour, de ne pas être comprise entendue ; les ¾ du temps, il ne dit rien, et à chaque séance il répond au téléphone.
Alors je me tais, où je change de sujet et je sors frustrée.
Si bien que je viens ici trouver un peu de compréhension, de compassion, de retour, comme si j’avais besoin d’être validée.
Finalement je revis avec lui, ce que j’ai vécu avec mes parents : manque de disponibilité ce qui confirme mon comportement : me débrouiller seule.
Merci quand même de vos interventions que je trouve plus judicieuses que les siennes (quand il y en a ) qui auraient en plus tendance à me culpabiliser.

Thérapeute — 30-06-2011 13:23

a écrit:

et à chaque séance il répond au téléphone.

un truc qui marche bien dans ces cas là(quand c'est récurent) vous vous levez et vous partez.. çà ne lui paira pas du tout mais cela vous permettra de prendre votre place et lui de le confronter à son non respect de vous et du travail que vous êtes supposée faire ensemble..
ceci n'est qu'une suggession bien sur.. ;)

rosette — 30-06-2011 14:47

Merci du conseil mais je suis incapable de faire cela : trop bien élevé, ou trop coupable de ne pas avoir droit de faire cela ; déjà si j’arrive à lui dire…ce sera un grand pas probablement.
Ce ne sont pas des choses comme ça qui font partie du transfert ?
En tous les cas, c’est sur que si je le faisais, non seulement ça ne lui plaira pas, mais en plus ça ne le paiera pas J

Thérapeute — 30-06-2011 16:14

non, mais cela pourrait "recadrer" les manques d'attention paternels.. puisque vous parlez de transfert ;)

rosette — 04-07-2011 11:48

Il m'a dit que j'étais comme les vieilles filles rigides....

Voilà sa dernière intervention...

Cela me laisse perplexe, me culpabilise (qu'est ce que c'est moche une vieille fille !!)

mais c'est pas faux, je suis incapable de m'engager avec un homme: trop de rejet en moi, de supériorité, et surtout de rigidité qui m'empêche de vivre autre chose que ce que j'ai vécu par le passé....

Thérapeute — 04-07-2011 11:55

a écrit:

Re: Le rejetIl m'a dit que j'étais comme les vieilles filles rigides....

?? de la part d'un psy??

a écrit:

surtout de rigidité qui m'empêche de vivre autre chose que ce que j'ai vécu par le passé....

hum: "reformulable" par: qui me fait croire et me persuade que je ne sais ni ne peux vivre autrement que par le passé... z'en pensez quoi?? ;)

rosette — 04-07-2011 12:15

?? de la part d'un psy??
oui, de mon psychanalyste de surcroit, au bout de 10 ans, me dire cela...cela fait deux fois qu'il fait allusion au côté "vieille fille" et pourtant je ne vis pas avec mes parents depuis environ 25 ans, je vis avec un homme depuis 7 ans, mais certes avec ce problème d'engagement, et de rejet en moi de ce qui m'entoure....et qui pourrait me conduire à vivre seule...comme une vieille fille...

qui me fait croire et me persuade que je ne sais ni ne peux vivre autrement que par le passé
J'en pense qu'il y a une possibilité à vivre autrement, et pourtant cette rigidité en moi, si forte...

c'est comme si j'avais voulu à un moment donné vivre autrement, mais je "retombe" dans mon "enfermement" et me demande aujourd'hui ce qui est le mieux pour moi..

Merci de votre intervention

Thérapeute — 05-07-2011 13:22

des questions qui me viennent: de quoi avez vous peur? peur de perdre quoi, qui?
peur de perdre un lien affectif au père si vous aimez un autre homme?
peur d'être plus heureuse que votre mère n'a pu l'être?

quel est la véritable fonction de votre "enfermement"?

rosette — 05-07-2011 13:57

peur de perdre un lien affectif au père si vous aimez un autre homme?Je n’ai jamais eu un lien affectif avec lui ;

peur d'être plus heureuse que votre mère n'a pu l'être?En tous les cas une difficulté à faire différemment

je pense pour y réfléchir de plus en plus, que je me sens envahie dans une vie plus large.
Envahie avec la culpabilité ou la difficulté à vivre dans le plaisir.
C’est à dire que j’ai été formatée à une vision de la vie que de travail (rares voir inexistants ont été les moments à vivre autre chose). Mon père a été un forcené du travail, et a fortement poussé ma mère à faire plus, toujours plus, pour la réussite, la peur de manquer en accumulant de l’argent en banque (car pas de dépenses somptueuses en contre partie)
De cette éducation en ressort ma difficulté aujourd’hui à vivre en dehors du travail (même si je ne suis pas une forcenée) et à vivre tout court (difficulté à trouver ma place et ma justification) et un rejet du rôle de la femme que j’assimile à un outil de travail.
Cet envahissement avec l’autre se traduit par de l’agressivité, comme si je voulais toujours me défendre et aussi par me sentir contrainte.(cet enfermement permet de croire que je suis libre de faire ce que je veux)
Un pouvoir que je ne veux pas laisser probablement, une liberté à perdre (c’est une notion assez forte) et une difficulté à vieillir (m’engager m’entraîne dans la vieillesse, alors que seule, le temps ne passe pas).
Voilà je pense les ressentis que j’ai par rapport à l’engagement avec l’homme, avec la vie.
Cordialement
Bien à vous

Thérapeute — 30-07-2011 19:43

a écrit:

peur de perdre un lien affectif au père si vous aimez un autre homme?Je n’ai jamais eu un lien affectif avec lui ;

alors peur d'en créer et vivre un(lien affect) avec un homme?puisque l'image référente a été défaillante à ce niveau?

a écrit:

m’engager m’entraîne dans la vieillesse, alors que seule, le temps ne passe pas).

wahh, ne propagez pas l'idée, les producteurs de cosmétiques et autres feraient faillites et le monde se remplirait de célibataires!! ;)