Laurent MARTIN — 10-02-2008 13:43

Je fais actuellement une recherche en psychopathologie clinique au niveau "master2 recherche" (j' ai déja le DESS depuis plusieurs années) ...
Donc à ce niveau là, les choses commence à se corser !
L' un des thémes de ma recherche porte sur la
" DISSIDENCE dans ses rapports avec l' INCONSCIENT " ...
Ainsi j' arrive au paragraphe "épistémologie" qui va traiter de la DISSIDENCE comme élément majeur de l' EPISTEMOLOGIE PSYCHIATRIQUE : C' est bien là que va se poser la question de la "norme" comportementale, cognitive, imaginative ... du sujet, par rapport aux normes sociales qui sont souvent prises comme des modéles de référence alors que l' histoire nous montre trés souvent, qu' "aprés coup" elles ne l' étaient pas!

La dissidence pose donc à la PSYCHIATRIE la question de savoir si elle est toujours une science, ou bien, parfois, une idéologie au service d' un pouvoir économique, judiciaire et politique.
Cordial à tous !

penau xavier — 10-02-2008 15:02

Bonjour laurent,

Une réflexion....

a écrit:

normes sociales qui sont souvent prises comme des modéles de référence alors que l' histoire nous montre trés souvent, qu' "aprés coup" elles ne l' étaient pas!

"Après coup elles ne l'étaient pas"    ou    "après coup elles ne le sont plus" ?

Une question :

Y a t'il une demande de votre part dans ce post et si oui, quel est-elle ?

cordialement

Laurent MARTIN — 24-09-2008 19:22

J' ai fais l' experience d' un changement de valeurs voir de "paradigmes" sur le plan éthique et psycho-sociologique à partir de 1995.

Tous s' est passé comme si l' économique (le numerique) était devenu plus important que l' humain (le psychologique) ...

Je ne sais pas si ces ruptures de l' histoire sont fréquentes , mais on peut penser que l' anné 1945 fut également, sur un autre plan, une année de changement des valeurs, personelement je n ai pas vecu cette periode, mais j' ai pu lire le journal "l' aurore" de 1944 où il était dit que le marechal Pétain continuait à traquer les terroristes et les dissidents , deux ans plus tard ces mêmes personnes alors en situation marginales seront considérées comme des héros par Degaule et le parti communiste ...
Une nouvelle ére apparait à ce moment là avec de nouvelles valeurs : les gentils d' hier deviennent les méchants de demain et vice versa !

Le "malaise dans la civilisation" de Freud, parlait-il d' autre chose que de ces changements rapides où l' on passe en quelques années d' une Allemagne à la limite d' une révolution bolchevique ouverte à une idéologie de partage et de révolution internationale à une Allemagne nazie repliée sur elle même avec des concepts raciaux et racistes qui deviennent les valeurs nouvelles à défendre !

Dans ces conditions la santé psychique consiste t-elle en une adaptation démagogique à la "réalité" politique ? Ou au contraire, la santé psychique va t elle se manifester, si nécessaire, à tavers une lutte contre la folie collective ?
Va t ils agir de dénoncer les contradictions d' un systéme ou de devenir aussi fou que lui? un peu comme ces caméléons qui se défendent en prenant la couleur du milieu où il se trouvent !?

Pour en revenir à du concret j' ai fait l' experience qu' en 2001 un discours eugeniste
(euthanasie des handicappés) était encouragé par les autorités et prononcé par un directeur d' établissement spécialisé au nom des économies de la sécurité sociale !!!

Dans ces conditions, est il encore possible de faire de la thérapie, si les améliorations intellectuelles et comportementales des enfants qui présentent une soufrance est considerée comme une dépense au moment où des guerres fratricides contre d' autre peuples sont considérées comme des investissement !

L' ENGAGEMENT DU PSYCHOLOGUE, COMME CELUI DU PHILOSOPHE OU DU MEDECIN
NE DOIT IL PAS ETRE TOUJOURS DU COTE DE LA VIE QUITTE A ETRE CONTRE LE POUVOIR ?