Tournesolemauve — 18-04-2011 04:14

Je suis une jeune femme de 24 ans du Québec, qui vient de terminer ses études pour enseigner au secondaire. J'ai toujours rêvé d'être enseignante. Dès mon départ de l'université, je me suis vue offrir une tâche complète, dans mon champs d'enseignement. (Le scénario rêvé!) J'ai toujours été une grande perfectionniste, d'ailleurs, j'ai déjà consulté à ce sujet... mais je crois ne pas être allée assez loin. Bref, je me mets beaucoup de pression dans tout ce que j'entreprends et ce, pour plaire aux autres. Mes plus grandes peur sont l'échec et la solitude. Pourtant, je réussis dans ma vie professionnelle et personnelle, et je suis très bien entourée. J'ai eu peur très longtemps de rester célibataire, mais j'ai rencontré un homme merveilleux qui me comble dans tout. Je lui parle de mon problème de perfectionnisme et il m'aide beaucoup car il me dit qu'il m'aime pour ce que je suis et non ce que je voudrais être. Chaque fois que j'ai un zèle de perfection, il m'arrête et me fait revenir sur terre. Pourtant, je continue d'angoisser.  Vers l'âge de 20 ans, je faisais des crises d'angoisses pour des pacotilles, parce que le beurre était trop dur ou que le pot de confiture ne voulait pas s'ouvrir ! Depuis, cela s'est calmé avec les conseils de relaxation que la psychologue de l'école m'avait donnés. Par contre, dernièrement, je sens la boule remonter... et exploser à la moindre petite goutte qui fait déborder tout ! Je n'arrive pas à comprendre pourquoi cette tristesse et cette angoisse est présente en moi, car rien ne va mal dans ma vie. J'ai une famille extraordinaire, des amis hors-pair, un amoureux sensationnel, un emploi dont j'ai toujours rêvé. 
Comment puis-je faire pour comprendre ce qui m'arrive et surtout, comment retrouver le calme ?
Cela se fait sentir dans mon corps, aux points de vue musculaires et digestifs. Je mène une vie assez active et je m'alimente bien, surtout lorsque je sens que je « dérape ».
Merci de votre aide.

Tournesole mauve

Thérapeute — 28-04-2011 18:16

bonjour,

a écrit:

et ce, pour plaire aux autres.

et

a écrit:

Mes plus grandes peur sont l'échec et la solitude

..
à l'origine, qui sont ceux à qui vous devez plaire?
d'ou viennent ces peurs?

Tournesolemauve — 01-05-2011 01:08

Je dois plaire à mes parents, qui ont toujours valorisé mes réussites, mais sans trop me mettre de pression non plus. Mais j'étais toujours la première de classe, j'ai gagné de nombreux prix et bourses et cela les rendait très fiers (avec raison!).

Puis, je dois plaire au reste de mon entourage, mes amis, collègues, patrons, etc. Petite, je n'avais pas vraiment d'amis; je passais mes étés à pleurer en attendant de recommencer l'école parce qu'au moins, je voyais des gens. J'étais plutôt solitaire, mais je ne me sentais pas la force de faire autrement. En vieillissant, vers 13-14 ans, j'ai commencé à comprendre que je pouvais changer les choses et avoir des amis, moi aussi. Alors j'ai commencé à apprendre par observation des autres et, à mon bal de finissant, à 16 ans, j'ai remporté le prix de personnalité féminine de l'année. Pas besoin de vous dire que je ne l'attendais pas mais que cela fut un grand choc pour moi. Parfois, je n'y crois pas encore.

Dernièrement, durant mon baccalauréat, j'ai reçu une très grosse bourse pour l'implication, les résultats académiques et l'ensemble de mon parcours ; j'étais gênée d'aller chercher le chèque, car je me disais que je ne le méritais pas « tant que ça ». Le syndrôme de l'imposteur ?

On dirait que je suis dans un cercle vicieux et que je n'arrive pas à me contenter de ce que je suis.