j'ai été dans le déni et l'intellectualisation. la psy a fait apparaitre les émotions . la lecture de B Cyrulnick a mis les mots sur c e vécu..j'y ai lu mon portrait... carence affective précoce... et la suite de l'enfance pas très réussie..je me suis "soignée " en me dévouant..aux enfants en difficulté dans le cadre de mon métier, au mari ,aux amis ,aux parents.. je me suis oubliée..
puis, déçue je me suis retirée, enfermée dans l'indifférence, la peur d'aimer.
mon couple est parti dès le début sur de mauvaises base: j e taisais tellement besoins et envies que j'avais fini par oublier que je pouvais en avoir. j'ai laissé mon mari décider de notre vie.. je me suis un peu rebellée mais jamais jusqu'à m'affirmer vraiment..je me suis culpabilisée...
quand il a eu une liaison , qu'il m'a quittée et qu'il a finalement voulu renouer au bout de 15 jours ,j'ai accepté.. masochisme moral? c'était en juillet 2009
mais maintenant que je me comprends..que je me construis, je me pose l a question de l'avenir de ce couple: peut-on repartir sur d'autres bases quand le compagnon choisi nous a aussi choisie pour notre névrose qui complète la sienne? pour des raisons qui lui sont propres ,il a eu besoin d'une femme soumise dévouée à outrance ,hyper responsable ,qui assumait ..pendant qu'il menait sa vie .. et que pour finir il avait une double vie pendant un an..
j e me demande si j'ai bien fait de vouloir rebâtir un couple avec lui..moi travaillant sur moi même mais lui restant le même quoique un peu mûri semble-t-il...
d'autre part la liaison laisse des traces profondes..je ne retrouve pas la confiance perdue..et j e trouve que mon mari n'est pas très conscient des dégâts..
ainsi ce midi j'apprends qu'il retourne visiter , sans me le dire, une vieille dame qui est une amie commune à lui et son ex maitresse, qui appartenait à l'association qui a été le cadre de la rencontre avec sa maitresse..cachotterie mal venue qui m'amène à douter de sa parole. e me sens trahie par sa légèreté et en proie au doute .. à une jalousie que je ne connaissais pas avant ces événements.. maintenant je crains de repartir dans un couple bancal ..comme avant. car je n'ai pas la force de vivre seule. et à 60 ans de surcroit..je ne me sens guère la foi pour repartir..ailleurs et avec quelqu'un d'autre .. que faire.... je me desespère.
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bonjour, merci de votre réponse. je suis aidée depuis septembre 2010 par une psy clinicienne après avoir consulté en CMP .
il s'est écoulé 6 mois depuis ce message. lire votre réponse et relire mon message m'a fait du bien: une sorte de bilan
depuis avril, ma relation de couple a beaucoup évolué. mon mari et moi avons cheminé ensemble avec le même désir de vivre heureux dans ce couple. la confiance est réciproque avec dialogue, actes, attitudes... mon mari éprouve le besoin d'un travail sur lui même mais ne trouve pas de thérapeute qui l'aide à parler. il se décourage et arrête.
si notre couple va bien , le travail de mon mari lui cause énormément de problèmes ; je me permets de parler de harcèlement moral pour le pousser vers la sortie! il se dévalorise et déprime depuis quelques semaines. cela le motive encore davantage à s'introspecter.
je me suis quant à moi acceptée: altruiste , émotive... fragile..je suis ainsi et ça me donne une force inattendue! je suis en retraite depuis 2 mois et je m'y sens bien. je suis moi même ,sans rechercher la perfection. je donne mais je me fixe des limites: ainsi je refuse d me laisser absorber par la dépression de mon compagnon. je l'épaule , je l'aide à parler, je le soutiens, j e l'aide dans ses démarches mais je continue à cultiver ma joie de vivre, à me créer des activités; alors qu’auparavant je n'aurais pas su ! ça ne veut pas dire que c'est facile .je vis en fait avec un dépressif chronique.
il a eu une liaison avec une autre dépressive semble-t-il. moi je m’étais retirée avant cette liaison, épuisée... maintenant je suis là, présente attentive, aimante. mais je ne me laisse pas absorber.
c'est un équilibre que je n'vais as trouvé autrefois. j'ai fait appel aussi aux amis: le seul que mon mari fréquente encore est prêt à le soutenir, ayant vécu la même chose et ayant été soutenu par mon mari. avant par fierté je ne disais rien et prenais tout sur mon dos ne sachant qu'aide autrui sans savoir me faire aider. maintenant acceptant ma fragilité, je sais faire!
ce qui ne veut pas dire que j en'aurai pas encore des moments de doute, de ras le bol!
et...je n'attends plus mon bonheur d'autrui. j'ai passé le cap de la souffrance aiguë causée par la liaison: il m'a fallu 2 ans! ça a été horrible indescriptible. ça fait partie de moi et il y a des rappels ( films..livres..rencontres...) qui restent douloureux.mais ça n'a plus rien à voir avec mon écroulement psychique de ces 2 dernières années.
merci de votre message!
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