Eloane — 06-04-2011 16:13

Bonjour à tous,

Je m'en remets à vous car je ne trouve pas de réelle réponse à mes questions.
Pour la première fois de ma vie, je suis allée voir un psychiatre qui m'a diagnostiqué le syndrome de la double personnalité. Il m'a dit que j'en avais conscience donc que ce n'était pas très méchant et qu'on allait travailler dessus, mais, ceci me perturbe car je voudrais avoir des informations sur ce syndrome. Je ne revois mon psychiatre que dans un peu plus d'un mois et le rendez vous a été assez court et je n'ai pas osé lui demander plus d'informations. Je me sens donc un peu frustrée et bête de ne pas avoir osé.. D'autant plus que ce problème me hante énormément. Il m'empêche de vivre, d'avancer dans la vie.. Le rendez vous est encore loin et je me sens vraiment mal...

Je me rends compte au final que ce message que je vous adresse n'est pas pour avoir de simples informations.. Mais peut être pour que quelques mots me rassurent, je ne sais pas trop..

georgesN — 06-04-2011 19:49

"quelques mots me rassurent" ?
S'il vous a collé cette étiquette au bout d'un seul entretien (de combien de minutes ?) il devrait faire garagiste ou cruciverbiste et vous, vous devriez changer de psychiatre!
Sérieusement, en croisant deux diagnostiques vous approcheriez d'une vérité (sachant que la vôtre n'est pas accessible comme une simple boite-mail.

Eloane — 08-04-2011 03:38

Bonsoir et merci pour votre intervention. Non ce psychiatre est un bon psychiatre, dans le message précédent, j'ai résumé brièvement pour ne pas m’étaler sur le sujet car le but était tout d'abord d'avoir des informations sur la double personnalité. Non, mon psychiatre, d'après ce que je lui ai dit, m'a dit que ça ressemblait à ce syndrome, qu'on travaillerait ensemble et qu'on verrait ce qu'on pourrait faire là dessus car c'est évident que niveau personnalité, j'ai un sérieux soucis et c'est ce qui m'a poussé à aller consulter. Mais je comprends votre aberration, j'aurais pensé la même chose en lisant mon message.

Croiser deux diagnostics revient à voir deux psy? ou a étudier le problème sous deux angles différents (méthodes)?

Par ailleurs, pourriez vous me dire quelques mots sur ce syndrome?

georgesN — 08-04-2011 08:25

je persiste dans mon impression, qu'une faute est commise lorsqu'on catalogue trop vite un patient -et c'est difficile de résister à une forte demande de diagnostic !-. C'est une approche très anglo-saxonne mais si elle peut vous convenir...
Pour mon compte, ce trouble trouve peu de consensus, même chez les psychiatres et est totalement absent d'une approche analytique; la prudence voudrait que vous alliez consulter un -voire plusieurs- psychanalystes. Mais ce n'est qu'une idée reposant sur quasiment aucun élément, puisque vous nous dites pas grand chose de vous.

Eloane — 09-04-2011 04:17

Bonsoir et merci pour votre réponse encore. Pour tout vous dire, ce n'est pas la démarche en soi qui me convient ou pas, ce que j'ai vu avant tout c'est que malgré toute une vie de silence, ma langue s'est déliée comme jamais avec ce psychiatre, donc je pense pour le moment que ça me convient. Si jamais je vois que les choses n'avancent pas (je n'ai eu qu'une séance) j'opterai pour votre solution, celle de voir plusieurs psychiatres.

a écrit:

[...]puisque vous nous dites pas grand chose de vous.

Ce qui m'a poussée à consulter un psychiatre, c'est que depuis toute petite, j'ai un ami imaginaire qui n'est jamais parti. Parfois je jouais son rôle et je n'étais plus moi. Ceci était avant tout un moyen d'avoir plus d'assurance je pense. Puis il s'est mis à prendre de plus en plus de place. Jusqu'à tel point que je me suis oubliée moi même. Jusqu'à tel point que lorsqu'"il" était là, ma mémoire s'effaçait. Et c'est après qu'on me racontait que j'avais dit telle ou telle chose, que toute une semaine s'est écoulée sans que je ne me souvienne de quoi que ce soit et où j'ai apparemment eu un comportement qui ne me ressemblait pas. J'ai quelques bribes de cette semaine étrange où j'entendais des voix qui retranscrivaient ce à quoi je pensais au fond de moi, des voix d'homme, jamais les mêmes, parfois celle de mon père, parfois celle d'un vieillard rassurant, parfois une autre.. Ça ne m'était jamais arrivé. Cette semaine serait passée inaperçue si on ne m'avait pas dit: et alors qu'est-ce qui n'allait pas mardi, pourquoi tu m'as parlé comme ça? là j'ai tenté de me rappeler et je me suis rendue compte que je ne me souvenais de rien, je suis pourtant allée travailler, j'ai fait ma petite vie, mais d'une autre façon et cette façon, je n'en ai que des souvenirs très flous. Voilà ce qui m'a troublé.