Je crois qu'il est temps que je me l'avoue, même si j'aurais dû le faire bien avant, quelque chose ne va pas.
J'ai passé des années à pleurer tous les soirs quand j'étais seule. Seulement voilà, j'ai toujours pensé qu'il n'y avait pas de vrai problème. Pourquoi? Tout simplement parce qu'il n'y avait pas de causes précises à mes pleurs. Je tournais et retournais les événements douloureux et parfois en créais dans ma tête , ce qui me poussais à pleurer jusqu'à ce que je m'endorme (et parfois cela durait près de 2h). Du coup, je pensais que c'était plus ou moins ma faute.
J'ai commencé à avoir des crises migraineuses qui peuvent parfois être très violente (qui ont été déclenché à mon avis par toutes ces années car elles se déclenchent à chaque émotion trop intense). Je suis quelqu'un qui a beaucoup de manque de confiance en soi. Et malgré une apparence calme, le stress est très souvent présent.
Je dois dire que j'ai tenté de résister à cette souffrance et à cette angoisse par divers moyens (bons ou mauvais) : affronter mes émotions, l'automutilation, ne penser qu'au présent (ni au passé qui me fais souffrir, ni à l'avenir qui m'inspire la peur).
La dernière fois, qu'un médecin m'a demandé si je me sentais triste; j'ai seulement répondu "Pas plus que d'habitude." (ce qui est vrai dans un sens). La vérité, c'est que je suis incapable d'en parler à part devant un écran et je me sens prise au piège.
Que dois-je faire? Qu'est-ce qui ne va pas? Je suis incapable de le dire. Peut-être suis-je en train de perdre la raison, j'en ai souvent douté. Bien sur, je suis dans une de mes nombreuses déprimes mais je ne pense pas que ce que j'écris est exagéré.
|
Je pleure seule, simplement parce que je suis incapable d'en parler à mon entourage et non parce que j'en ai pas. Cependant, j'ai tendance à vouloir les repousser. Je trouve la présence des gens étouffante.Je veux me sentir aimée mais la présence des gens me gêne. Je veux être seule mais la douleur que je ressens quand c'est le cas me rend dingue. J'ai l'impression de me battre contre moi-même et c'est quelque chose d'assez difficile. J'ai beaucoup de mal à avancer alors je vis au jour le jour en évitant de penser à l'avenir (même proche) le plus possible. Et quand j'y suis forcé comme quand je dois trouver un stage, j'ai l'impression de sombrer.
|