Bonsoir,
A la rentrée de CE1, notre fils de 7 ans est tombé sur une institutrice assez sévère. C'est sa réputation. Il n'y a pas un bruit dans sa classe, les enfants filent doux... Notre fils a commencé à avoir des terreurs nocturnes. Il se réveillait en hurlant, en demandant si c'était bien comme ça qu'on faisait les b, si 5+5 faisait bien 10, etc... Chaque matin, il pleure (panique) quand je le dépose à la garderie. Quand j'en ai parlé à la maîtresse, elle l'a regardé et lui a dit : "Tu veux retourner au CP ?" Autant dire que ça n'a rien arrangé. Il ne joue pas à la récrée, tellement terrorisé par ce qui va suivre en classe. Les copains ne viennent plus le chercher pour jouer parce qu'il pleure tout le temps. J'ai réclamé à corps et à cri l'intervention de la psychologue scolaire. Elle l'a vu plusieurs fois, il s'est un peu calmé. La maîtresse lui mettait une pression importante parce que les consultations étaient sur les heures de classe. Il devait rattraper pendant les récréations. Alors il a voulu arrêter. L'enfer a repris. Gros sanglos au réveil, le dimanche dans l'après-midi on voit sur son visage l'angoisse monter.
Ca s'est aggravé les 2 dernières semaines : nous n'avons pu le mettre à l'école que sporadiquement. Il a des attaques de panique le matin, nous demandant entre ses larmes de l'aider.
Maintenant, il dit qu'il n'aime pas l'école, qu'il n'aime pas les enfants, qu'il n'aime pas la maîtresse. Mais il ne veut pas en changer, ça rajouterait trop de stress. Nous sommes bien au-delà du simple mal de ventre ou appréhension qu'on peut ressentir le matin...
J'ai fini par demander ce que je devais faire puisqu'après avoir alerté la maîtresse, la Directrice, la psychologue scolaire et l'infirmière scolaire, personne ne bouge... Le médecin traitant a fini par lui donner de l'Atarax (à 7 ans !) mais là on ne peut même plus lui faire franchir la barrière de l'école. Il nous implore de l'aider, mais nous n'avons pas de levier : nous passons des heures à parler avec lui pour le rassurer. On a trouvé une psy qui semble bien, on la revoit pendant les vacances. D'ici-là, encore 5 jours à tenir...
Nous ne savons pas comment agir. Le forcer à y aller ? Le garder à la maison ?
C'est un bon élève. Un enfant enjoué. Il n'a aucune gêne à parler aux adultes, à faire la conversation (il peut même être très bavard et n'est pas du tout timide avec les adulstes). Seule l'école semble être un élément insurmontable pour lui.
Je ne pense pas que la maitresse soit l'origine de cette phobie ; il dit bien qu'il a peur de la maitresse mais que c'est le "travail" qui est trop dur. Il y a un an, il a été suivi par une orthophoniste (prononciation) et cela c'est très bien passé. Quand on regarde ses résultats, il progresse à grand pas, et en décembre, nous avons signé des évaluations avec une majorité de "bien" et "très bien", mais tout cela à quel prix !
Nous sommes preneurs de vos conseils, idées, ou témoignages...
Merci d'avance.
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Bonjour,
Et merci pour votre réponse.
Nous allons voir la psychotérapeute (notre fils seul à cette première vrai séance) dans une dizaine de jours, sachant que chez nous les vacances débutent vendredi prochain. Il ne reste que 3 jours d'école...
Nous avons arrêté de nous même l'Atarax ce produit n'ayant aucun effet sur la forme (pleurs, angoisse...), du problème.
Nous prenons aussi en parallèle rendez-vous avec une psychomotricienne qui "traite" par des exercices de relaxation des enfants ayant ce type de problème.
Ce matin, cela a été très difficile, puisque nous avons laissé notre fils en "détresse" à l'école...3 maitresses étaient à ses côtés ainsi que la psychologue scolaire.
Nous avons rendez-vous demain soir avec la maitresse pour parler posément du problème ; il n'est plus à l'ordre du jour de trouver un éventuel responsable de la situation. Chacun doit se remettre en question, nous, l'école, la maitresse, l'essentiel étant que notre fils ne souffre plus. Nous pensons le changer de classe ; ce n'est pas aussi simple puisque jusqu'à maintenant notre fils ne le souhaite pas...En fait, il a peur de ne pas y arriver (alors que globalement, ça se passe bien) et sa maitresse l'impressionne.
Pour revenir à la psycholoque, je ne sais pas à quelle école de pensée elle se réclame ; ce que je sais, c'est que sur la région, elle a une très bonne réputation, anime des conférences sur ces problèmes spécifiques. Elle a parlé de le tester...
En tout cas, merci pour votre écoute,
Bien cordialement,
Benoît
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