une depression qui a duré deux ans, m'a décroché de mes repères, de ce qui me faisait avancer, en perdant le "gout". au fur et à mesure de mon rétablisssement, j'ai laissé des choses "aller à vau l'eau" pour ne pas me mettre sous tension, en faisant un amalgame entre les contraintes négatives et les positives qui aident à acquérir l'estime de soi. j'en suis arrivée à laisser ma place dans tout ce qui me tenait à coeur, par laxisme. petit à petit je me sens détachée de tout (éducation des enfants, désociabilisation, pas de travail, refus de dialogue avec mon conjoint). Je m'isole totalement, ne suis plus active, donc n'aime pas mon environnement car il ne me ressemble plus, il m'a échappé. En ayant accepté de lacher prise, j'ai laché ce qui était important pour moi, et focalisé sur la perte de repères ce qui me rend irrascible, colèreuse. j'ai encore du mal à faire la distinction entre les contraintes qui finalement me sont bénéfiques car elles sont des repères, et lacher prise sur des émotions qui sont provoquées par une exigeance très haute de moi, avec des curseurs qui ne sont pas les miens. me retrouver avec mes curseurs, en lachant prise, tout en gardant les repères importants qui me portent est mon travail actuel. c'est pourquoi je me tourne vers vous. Connaissez vous ce long désert à traverser. je n'arrive meme plus à me concentrer sur une lecture, des idées, analyser, prendre du recul. Je me sens beaucoup plus en détachement. Alors que je suis quelqu'un de plutot dynamique, investie, humaniste et idéaliste. je suis passée d'un extrême à l'autre et semble n'avoir gardé qu'une sensation de vide entre les deux.......... merci pour vos réponses, quelle qu'elles soient... ce sera toujours une richesse pour moi. a écrit:
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"accepté de lâcher prise" cela s'est il fait de votre propre mouvement ou bien sous une influence extérieure ? L'expression "lâcher prise" étant fâcheusement "tendance", ça devient un "mot-valise" pas très utile, apportant plus de confusion que d'éclaircissement; d'où ma question.
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"Lacher prise" n'est pas une idée de moi, évidemment... Tout d'abord a eu lieu une mise en retrait par des médicaments, qui m'ont "isolée". Plus tard, toujours en mal de vivre et suite à un choc affectif familial, j'ai dérivé vers les precepts de la philosophie bouddhiste. j'ai essayé la méditation et ai intégré en effet cette formule fourre tout "lacher prise". Sans pour autant y arriver. ce qui me fait dire en vous lisant, que j'ai contourné la difficulté, évité la question et que j'ai mis en veille une partie de moi. D'où une sensation immense de vide, une amnésie sur les années passées et un énorme manque de volonté à agir pour quoi que se soit. Partagée entre arreter de me poser des questions nombrilistes... et trouver des solutions pour vivre plus harmonieusement sans cette sensation d'échapper à la vie, parce que c'est elle qui m'échappe.
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