Bonjour,

Je reviens sur ce forum solliciter une interprétation.
Mes rêves ces derniers temps sont agréables, car maîtrisés: je fais des rêves lucides, j'y discute avec des personnes réelles ou imaginaires et des idées germent, que j'ai plaisir à noter. Sauf cette nuit, rêve éprouvant et angoissant.

Je déambule d'abord dans une ville d'hiver, des palais classiques, une sorte de Saint-Pétersbourg. J'ai froid mais je sifflote. Sur une berge, un pêcheur veut absolument me refourguer une anguille. Je n'aime pas l'anguille, mais je la saisis pour lui faire plaisir. Elle est gelée et toute raide, je la glisse dans un pan de mon manteau. Je continue mon chemin, et je sens qu'elle commence à s'agiter. Dans mes mains, elle remue si fort, elle est si visqueuse que je crains de la laisser s'échapper. Il ne me vient pas l'idée de l'abandonner: en un court laps de temps, j'ai décidé que cette anguille était "ma vie" (???)  Mes bras tremblent trop, je la balance dans le fleuve. Et là, une terrible souffrance. Mes membres se gonflent et semblent prêts à exploser. Je me couche par terre. Mon corps ne semble plus pouvoir contenir le flux: du sang se met à couler, avec violence, de tous les pores de ma peau. C'est alors que surgit mon grand-père - décédé- , dans un manteau de fourrure, qui me dit: " Franck, ce n'est rien, ce sont les règles des hommes, elles sont bien plus douloureuses."
Réveil.

Je fais appel à votre sagacité sur ce coup là...Parce que, à première vue, avoir peur de "perdre son anguille" pour ensuite avoir des règles devant mon grand-père...Je ne suis pas sûr d'apprécier ce que mon cerveau me suggère par là!

Bien à vous,
Franck.

Bonsoir

La hâte est mauvaise conseillère.
On ne rêve presque jamais au premier degré. Cette anguille, vous le dites, représente votre vie. Le sang qui s'écoule évoque la perte de surface contenante. Dans votre vie présente, vous sentez vous contenu, tenu par une structure ferme et solide?

Bonsoir,

Merci M. Zentz.
Oui, effectivement, la perspective est déjà un peu différente ainsi. En effet, ma vie peut sembler en ce moment manquer de contours. Mon directeur vient de m'accorder un congé sabbatique de quelques mois pour que je puisse achever l'écriture d'un livre - Rien de littéraire, il s'agit d'un livre technique -, que mon emploi du temps chargé ne me permettait pas de faire progresser assez rapidement.
Alors peut-être que ce changement de rythme, les journées passées face à mon ordinateur, les recherches plus ou moins fructueuses en bibliothèques expliqueraient une partie de mon rêve?
Pourtant, je ne pensais pas que mon entreprise - la structure? - me manquait ainsi!
Ou peut-être suis à côté?