marquisette — 29-11-2010 22:11

Bonjour,

j'ai entamé une analyse il y a un peu plus d'un an et auparavant j'étais en face à face pendant 1 an et demi. à 30 ans j'ai eu ma 1ere relation il y a qques mois mais c'était un homme que je n'aimais pas et qui ne me plaisait pas tant que cela.

Grâce à l'analyse j'ai compris pourquoi entamer une relation m'était si difficile: un modèle de couple parental désastreux avec un père qui déclarait aimer ma mère parce qu'elle représentait la "femme sportive" qu'il voulait et manifestait son affection par de petites vexations quotidiennes, auxquelles elle répondait peu, ayant été une enfant maltraitée par son propre père. J'ai toujours vu ma mère grogner et râler contre mon père mais jamais se révolter au point de partir...

Par ailleurs mon père se comportait de façon tyrannique avec moi, me rabaissant sans cesse ("tu ne sais pas te comporter en société", au lieu de m'apprendre et de m'expliquer) et me comparant à ma mère, si mince et grande, alors que je ne l'étais pas.

Il a fallu avec lui que j'en vienne au rapport de force et qu'il cesse ses violences verbales (un jour il m'a dit qu'aucun homme ne voudrait de moi). Maintenant il fait attention avec moi.

J'ai repéré les choses et je remarque que seuls les hommes à qui je ne plais pas, ou qui sont attirés par un autre type de femme que moi, m'attirent. à l'opposé les hommes qui viennent vers moi perdent tout intérêt. voila un court résumé.

Mais j'aimerais vivre enfin quelque chose, même si c'est à sens unique, et si mon analyse avance très vite (dixit ma psy) je ne vis rien dans le réel, les hommes autour de moi sont soit pris, soit pas attirants.

Et cerise sur le gâteau,j'ai demandé à ma psy si maintenant que j'avais repéré le schéma dans lequel j'étais il faudrait encore plus de temps pour changer vraiment de manière d'agir...elle m'a dit oui. j'ai peur en pensant à combien de temps il me reste à faire mon analyse sans rien vivre...dans combien de temps serai-je prête à avoir une vraie relation c'est à dire à avoir enfin une attirance pour les hommes qui s'intéressent à moi?

marquisette — 29-11-2010 22:12

en fait j'aimerais savoir où j'en suis dans mon analyse et combien de temps ça va encore durer...

Thérapeute — 30-11-2010 09:07

bonjour,

a écrit:

en fait j'aimerais savoir où j'en suis dans mon analyse et combien de temps ça va encore durer...

si un psy vous répond à cette question... sauvez vous vite ! qu'il change de métier pour s'afficher médium ou autre  ;)

l'analyse est une route, plus ou moins longue en fonction de chacun(e)
bon courage..

marquisette — 30-11-2010 09:11

en effet ma psy n'a jamais répondu à cette question, ce que je comprends.

mais pensez-vous que je sois prête à entamer une relation avec qqn? j'ai compris de quoi il retournait dans mes peurs des hommes (peur d'être vulnérable et ne pas savoir me faire respecter en gros) mais autant j'ai repéré les choses, autant je n'ai toujours pas de relation...

marquisette — 30-11-2010 09:42

ce que je voulais savoir c'est pourquoi même si on a analysé ce qui ne va pas et qu'on a compris ce qui nous retient, on n'arrive pas pour autant à agir autrement, et ce qu'on peut faire concrètement pour progresser.

Thérapeute — 30-11-2010 11:42

comprendre est au début d'une analyse quelque chose qui reste du domaine de "l'intellectualisation" il faut du temps pour "l'appropriation" ..
il y a aussi les défenses, les peurs , les dénis qui peuvent venir retarder cette appropriation et le changement qui en découlera.

marquisette — 30-11-2010 11:57

ok merci...j'en suis donc encore au début. je crois qu'il va falloir accepter que ça prenne du temps, je pensais en avoir fini à la fin de l'année, mais je ne dois pas penser à la fin, et accepter qu'elle vienne quand elle viendra.

Thérapeute — 01-12-2010 10:04

tout à fait..
bien souvent il y a des années de mal-être accumulées avant que la décision de franchir la porte d'un thérapeute soit prise, alors oui cela prend du temps pour allez mieux..

marquisette — 01-12-2010 12:04

mais ça coûte cheeeeeeeerrrr!!!

Thérapeute — 01-12-2010 15:49

et Vous vous valez combien? quel est le prix pour vivre enfin?

marquisette — 01-12-2010 18:07

je sais bien, je continue. j'espère seulement pouvoir continuer à payer, je prendrai des choses supplémentaires s'il le faut l'an prochain.

Thérapeute — 01-12-2010 18:25

;)

marquisette — 01-12-2010 22:01

mais j'espère que ça marche, à la fin... ma psy dit que j'avance vite et il me semble avoir cerné pas mal de choses, donc...

Thérapeute — 02-12-2010 09:13

a écrit:

donc...

donc... vous êtes sur la bonne voie ! ;)

marquisette — 03-12-2010 17:43

je viens d'avoir une séance avec ma psy et elle m'a rassurée: je n'aurai pas à attendre la fin de mon analyse pour avoir une relation qui soit équilibrée, ça m'a rassurée je pensais attendre des années (la fin de mon analyse en fait) pour vivre qqch.

Thérapeute — 03-12-2010 17:59

bonne nouvelle, çà !! ;)

marquisette — 06-12-2010 08:23

sinon je me demande une chose; avec l'analyse je me rends compte que mon père nous a traitées sans respect ma mère et moi pendant des années, il ne sait manifester son affection que comme ça. je sais qu'il tient à moi et me soutient, mais d'un autre côté je crois que j'aimerais qu'il se rende compte combien il m'a détruite, mais je crains de le blesser en lui disant. dois-je lui parler?

Thérapeute — 06-12-2010 10:42

il me semble que c'est avec votre thérapeute qu'il faudrait voir la question, ce n'est pas en quelques lignes échangées ici qu'il est possible d'y répondre..Elle connait votre histoire, vos liens, vos affects..

marquisette — 06-12-2010 13:11

ok je la revois dans qques jours, je lui poserai la question...
seulement quand je pose ce genre de question elle me demande "et qu'est-ce que vous en pensez, vous?", c'est moi toute seule qui dois y répondre. c'est logique puisqu'elle ne veut pas devenir un "gourou" qui me dicterait quoi faire....

Thérapeute — 07-12-2010 09:46

qu'elle vous demande ce que vous en pensez vous est normal..  mais ce n'est pas parce qu'elle répond à une question qu'un thérapeute influence ou "gouroutise" la séance!

marquisette — 07-12-2010 12:51

oui, elle répond à d'autres questions (sur les modalités d'une thérapie par ex) mais pas à ce genre de question-là car c'est moi qui devrait choisir.

Thérapeute — 07-12-2010 16:45

a écrit:

car c'est moi qui devrait choisir.

? entre quoi et quoi ou qui et qui?

marquisette — 07-12-2010 18:32

oups faute d'orthographe (devrais)

choisir entre ma position actuelle (j'aime mon père mais je lui en veux, et je ne lui dis rien pour éviter de bousculer notre relation) ou bien lui parler (mais ça implique de lui dire qu'il a été très violent envers moi en paroles et qu'il a cruellement rabaissé la petite fille en plein oedipe que j'étais, ce qui me rend difficile les relations avec les hommes).

Mais si je lui dis j'aurais la crainte de remettre en cause l'affection qu'on se porte malgré tout, et j'aurais aussi l'impression de lui parler comme la petite fille de l'époque en plein oedipe ("j'ai souffert que tu me repousses comme ça", à 31 ans, bof)

marquisette — 16-01-2011 20:05

je reviens sur un problème qui me tient à coeur et lié à mon célibat: depuis toujours je suis très maladroite dans mes rapports avec les gens et je crains de ne pas pouvoir mener une relation amoureuse. Même quand je sais qu'il vaut mieux me taire je veux parler car je ne supporte pas de ne pas pouvoir m'exprimer, et ça me vaut parfois des inimitiés et des problèmes. J'oscille entre "tout dire " et "ne rien dire", et c'est horriblement stressant. J'essaie toujours de me contrôler avec les gens car je sais que c'est important, mais au bout d'un moment j'explose, et on me le reproche, puis à nouveau je fais attention, jusqu'à la prochaine explosion.

on me dit peu aimable (enfin certaines personnes, et mes parents me le répétaient) car je n'arrive pas à sourire et à être détendue avec les gens, vu que je sais que je ne sais pas faire, et que je me sens jugée en permanence (au travail on ne peut pas se permettre d'être peu aimé). J'ai essayé de sourire mais il parait que j'ai l'air d'avoir envie de pleurer. ma voix au téléphone ne va pas non plus, on m'a souvent dit qu'elle était sèche, j'essaie de faire attention et de parler doucement, mais même là les gens se plaignent.

Alors j'essaie la neutralité mais visiblement ça ne marche pas non plus, il y a toujours des gens qui ne m'aiment pas, et ceux qui m'aiment bien me reprochent d'"exploser". je ne sais pas quoi faire, je ne veux pas qu'un homme tombe amoureux d'une harpie comme moi, et ma psy ne me dit pas quoi faire...

Thérapeute — 18-01-2011 12:27

a écrit:

ma psy ne me dit pas quoi faire...

..un psy n'est pas là pour "dire quoi faire".. mais par contre travailler sur l'origine des choses  , à quoi ce comportement pourrait vous servir, vous protéger, vous empêcher de .. etc , peut être a t'il eu une fonction inconsciente à une époque..

marquisette — 18-01-2011 13:00

je sais bien et je ne lui demande pas de diriger ma vie...par contre je me sens perdue car je sais quel est le problème mais pas pourquoi (enfin je pense que c'est parce que je ne veux pas avoir à me taire comme ma mère quand je suis dans une situation qui ne me convient pas), j'ai pas trop de perspective et je ne sais pas où je vais...

marquisette — 19-01-2011 20:38

je commence à voir que le problème est aussi que je ne me sens pas digne d'être aimée, quand un homme me fait un compliment je me dis qu'il se trompe, et entendre des déclarations d'hommes à d'autres femmes me fait mal, car j'ai l'impression de ne pas mériter la même chose. On m'a tellement répété d'être plus aimable que j'ai l'impression de ne pas l'être, je rêve que je suis face à un homme qui me plaît et que ne sachant m'y prendre je marche sur les mains...
Lorsque je connais un échec amoureux je me frappe, m'insulte moi-même, et je pense que c'est mon destin de connaître ce genre d'histoire toute ma vie, qui m'affecte plus que la perte de l'autre. Et évidemment je n'aime que les hommes inaccessibles (les séduire me montrerait que je mérite d'être aimée), ceux qui s'intéressent à moi soit je les trouve nuls (physique, diplômes, manière de parler, etc) soit qu'ils se trompent sur moi et le verront quand ils me connaîtront... ma psy dit que je suis violente envers moi-même, mais je me demande si l'analyse peut résoudre ce genre de problème, j'ai entendu dire qu'il fallait une thérapie comportementale.

Thérapeute — 20-01-2011 13:54

a écrit:

e suis violente envers moi-même, mais je me demande si l'analyse peut résoudre ce genre de problème,

Oui! tant que la cause de  cette violence ne  sera pas identifiée clairement le comportementalisme ne vous aidera pas vraiment..
l'une vous aidera sur le fond l'autre uniquement sur la forme..

marquisette — 21-01-2011 13:04

je sais aussi que je ne suis attirée que par les hommes inaccessibles, là je souffre de savoir qu'un ami virtuel (et qui 'na pas voulu me rencontrer en vrai) va sans doute se marier, j'aurais aimé pouvoir séduire ces hommes qui ne veulent pas de moi , ce qui prouverait que je vaux quelque chose. les autres, ceux qui s'intéressent à moi, ont toujours un défaut notable, et de toute manière 'jai le sentiment qu'ils ont tort.

Je vais continuer de creuser, même si là j'ai du mal en ce moment.

Merci.