manon1345 — 05-11-2010 23:31 |
Bonsoir, je suis en analyse depuis plusieurs années. je commence à avoir peur de ce processus. jusqu'à présent, je pouvais partir sans problème. je réalise que maintenant si je n'arrête pas mon analyse je risque de le regréter. merci de me répondre
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georgesN — 06-11-2010 10:19 |
ce serait utile d'arriver à formuler une question
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manon1345 — 06-11-2010 20:20 |
merci George de votre attention. comment le dire simplement et clairement. Depuis le début de mon analyse, j'ai été liée à mon psy par un lien "nutritif". je voulais le vider pour me remplir, comme je vide mon mari pour me remplir. Et je me vide pour remplir ma famille. j'ai été dans une demande fusionnelle, insatiable... ce qui engendre beaucoup de souffrance. car l'autre ne peut pas vous donner la lune (phrase dite par mon psy). Et curieusement, je pouvais arrêter l'analyse sans trop de peur. J'ai fais une trouvaille il y a quelques temps de cela déterminante. J'ai compris une angoisse que j'ai estimé liée à la castration. Et hop, changement. Je ne suis plus dans ce lien nutritif. j'ai repris ma vie en main. Je me suis remise à mon travail. J'ai commencé à penser à la fin de l'analyse. Mais le lien affectif a cédé la pas à un autre lien : je commence à voir mon psy comme un homme à séduire. Pire, j'ai maintenant peur qu'il ne veuille plus me recevoir, j'ai peur de la séparation alors que je ne suis plus dans la demande aliénante du lien effectif. MA question est donc comment est ce possible ? pourquoi avant je n'avais aps cette peur alors que j'ai été au fond du gouffre? est-on condamnée à passer d'un transfert à un autre? comment advienne la fin?
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manon1345 — 06-11-2010 21:00 |
Re, en fait, je gère bien ce nouveai lien, je ne suis pas débordée, je suis lucide. le psy n'est plus pour moi celui qui sait. mais jusqu' à présent, je laissais un piend dehors pour une possible retraite. ce fonctionnement correspond à mon rapport avec les gens et les objets. je ne suis jamais rentrée réellement dans une relation! et là, je pense que je suis arrivée à un nouveau palier dans mon analyse où la retraite n'est plus possible. le retour en arrière n'est plus possible. j'ai plus peur de l'analyse que de l'analyste. Que deviendrais-je? vais-je changer? elle va me marquer de son sceau. je réalise pour la première fois que je suis une analysante (après 7 ans d'analyse). et cela constitue mon identité. car je ne sais pas ce que je veux ni qui suis-je.
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georgesN — 08-11-2010 14:19 |
"jusqu'à présent, je pouvais partir sans problème" je ne comprends pas bien le vrai sens de votre phrase. Serait-ce comme ces fumeurs qui vous disent:"oh, moi, c'est pas un problème pour moi d'arrêter de fumer, j'arrête quand je veux?"
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manon1345 — 08-11-2010 15:57 |
elle est fine votre analyse! il y a de cela. je sais que c'est un leurre de penser ou de dire ce que j'ai dit. mais la question est pourquoi je le pensais? ça il n y a que moi qui peut y répondre : c'est un moyen d'autodéfense. Autre question pourquoi maintenant je me dis que je ne peux me défaire? là, je peux répondre: je commence à voir la réalité en face. Bravo Georges de me permettre cet exercice. Mais alors est ce le début de la fin? quel est le problème?
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georgesN — 08-11-2010 23:21 |
plus que de séduction œdipienne, je pencherais plutôt pour une position anale, pour l'instant (vous cherchez à le garder, à retenir, à avoir une emprise sur votre analyste). Ce qui implique une évolution, après la satisfaction orale qu'il vous apportait....
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manon1345 — 10-11-2010 16:16 |
j'aurai aimé connaître votre réponse si vous n'avez pas lu mon autre question. j'ai beaucoup lu et j'avais cru comprendre que la castration fait entrer la fille dans l'oeudipe. J'ose croire que c'est ce qui s'est passé pour moi. car j'ai vraiment pris en main ma vie, je me sens très bien : je travaille, j'écris encore avec difficultés, je fais du theâtre, je recommence à laisser mon mari m'approcher même si le désir est là et pas la jouissance.
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