Guy LAFARGUE psychologue et psychosociologue clinicien, titulaire du diplôme français et européen de psychothérapie Membre de la Fédération française des psychothérapeutes et psychanalystes (FF2P)
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Permettez moi de joindre à ce courrier concernant la pétition nationale des psychologues que j’ai signée une invitation à venir visiter - et me rendre visite - la collection de l’ART CRU MUSEUM pendant le mois d’Août Ce “recueil” de créations articulant de façon directe vie affective et langage donne de la question de l’expérience créatrice dans la pratique du soin analytique un visage singulier et incisif. Vous trouverez dans le flyer ci joint les détails de notre rencontre virtuelle Si vous en adoptiez l’idée, prévenez moi de votre passage rue chantecrit que je puisse vous y accueillir. 06 19 23 25 39
Confraternellement
Guy LAFARGUE (Yellow submarine)
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Réponse évolutive à un courrier d’Hélène ERBINÉTAGARAY psychologue clinicienne en forme de lettre ouverte
“Chère collègue J'ai bien reçu, lu et approuvé la pétition que tu m'as adressée. Je te remercie de cette attention.
Je trouve très heureux que le clivage entre les psychologues “patentés” et l’ensemble des psychothérapeutes qui ont beaucoup travaillé en amont contre cette dictature politique sur notre métier soit provisoirement effacé mais je crains que cela ne soit pas pour autant franchement clair.
J'ai déjà soutenu de près, comme psychologue clinicien et comme psychothérapeute CFEP, le mouvement des psychothérapeutes discriminés par le pré-projet de loi (je suis rattaché à la FF2P qui a conduit depuis le début une action vigoureuse contre la loi Accoyer alors que la corporation ne semblait pas bouger)
Je dois dire d’abord qu’il me semble, jusqu’à la publication des décrets d’application que les professionnels de la psychologie diplômés de l’université (les psychologues cliniciens) ne tenaient pas la position offensive qu’ils prennent aujourd’hui tant que la discrimination ne concernait que les psychothérapeutes non homologués par un diplôme universitaire de psychopathologie. Ce changement de cap lié à la mise en cause de notre légitimité est vraiment salutaire.
De mon coté, je ne pense pas que les études universitaires de psychopathologie préparent les psychologues cliniciens au métier de psychothérapeute. J'en ai des preuves significatives ici, dans mon métier de formateur où je reçois ces professionnels.
Et puis, en lisant la litanie des institutions signataires de la pétition, sauf erreur de ma part, je n’ai pas vu mentionné d’institutions bordelaises.
Je pense qu'il faudrait que les professionnels diplômés universitaires en psychopathologie travaillent de façon solidaire avec les psychothérapeutes formés par des Écoles reconnues et validés par des groupes de pairs. Que les deux filières travaillent ensemble à élaborer solidairement une Charte des conditions de formation et d'exercice, non seulement de ce qui se range sous le label de la "psychothérapie" (qui est une dimension du travail analytique parmi d'autres), mais de l'exercice analytique lui-même qui définit notre fonction. Que nos points de vue ne soient plus clivées comme cela est le cas entre nos deux communautés. Tant qu’ils étaient protégés par le projet de statut qui les exonérait d’une formation complémentaires et leur conférait automatiquement le droit au titre, les psychologues cliniciens se sont montrés assez ségrégationnistes envers les psychothérapeutes non psy.
Je suis malgré tout l’évolution des choses d’un peu loin, mais je reste solidaire de cette démarche globale qui vise à donner un statut clair au métier d’analyste.
Voilà, à chaud quelques réactions.
Guy LAFARGUE
art-cru.com
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