lily2012 — 29-08-2010 07:02

Je vais essayer d'être le plus clair possible car mes idées sont un peu flous.

Les faits:

J'ai subi des événements  qui m'ont beaucoup marqué et j'ai du mal à vivre une vie " normale".

A l'age de 4-5 ans j'ai subi des attouchements de la part d'une femme de ménage dont je ne me souviens pas vraiment. Je ne peux pas vraiment parler de souvenirs, mais plutôt de " flashs". J'ai oublié tout ce qui c'est passé durant toute mon enfance, c'est à l'adolescence que j'ai réalisé ce qui c'est passé. Les seules séquelles durant mon enfance de cet événement durant mon enfance sont des rêves ou j'étais dans une sorte de salle et ou des machines me donnaient " envie de faire pipi" ( c'est le souvenir que m'ont laissés ces abus). Donc les images que j'ai sont moi sur cette personne qui était nue et je faisais des allers retour sur elle, le souvenir d'avoir envie de faire pipi, le berceau de mon petit frère à côté de nous. Je ne garde que ce souvenir, pour moi c'était un jeu rien de très grave. C'est très frustrant pour moi de ne me souvenir que de ça, j'aimerais pouvoir remonter dans ma mémoire pour savoir ce qui se passait vraiment. 

Ensuite en CM2, un garçon a eu un geste très violent en classe. Nous étions assis, lorsque je ne sais pas trop comment il a insérer violemment un stylo dans mon vagin ( j'étais en jupe). A la suite de ça, j'ai gardé le secret pendant trois jours. Lorsque je l'ais dit à ma mère elle a paniqué en criant et m'a emmené chez le medecin. Vivant dans un pays ou la virginité est très importante, le pédiatre à vérifier si j'étais toujours vierge en me faisant un toucher anal très douloureux. On ne m'a rien expliquer, j'ai juste eu très très mal.

2) Aujourd'hui :

J'ai eu une adolescence très difficile je fais des cauchemards ou je retourne au collège. Dès que j'ai eu conscience de mon corps, je me suis transformé en espèce d'objet sexuel. J'étais " la pute " du collège, j'ai eu des rapports dans des endroits insolites, j'avais besoin qu'on me touche le corps, qu'on me tripote. Et ensuite je me sentais très mal.
J'ai l'impression de reproduire le scénario aujourd'hui même. A l'âge de 22 ans j'ai eu plus de 40 partenaires sexuelles masculins . J'ai des tendances homosexuelles et dès que j'ai des rapports avec une femme je la rejette. Je n'arrive pas à avoir une relation amoureuse basé sur autre chose que le sexe. Je me donne immédiatement et n'arrive pas à communiquer. Je fais beaucoup de crises d'angoisses, d'insomnies, j'ai une relation étrange avec autrui. Je rejettes très souvent mes parents lorsque je me sens très mal. Ils interprètent ça comme un manque d'amour. En réalité, je sais qu'ils ressentent lorsque je vais mal et j'ai un ras le bol de parler de mon mal être... Alors je les évite. Je fais des dépressions, j'ai souvent envie de mourir et je n'ai pas envie de grands choses. De plus, je suis une grande angoissée, ultra sensible et très vite perdue.  J'ai tendance à toujours changer de lieux de vie ( autant que je peux ) et je papillonne tous le temps dans mes relations. Je suis totalement perdu et le problème ce que je n'arrive pas à parler à mes psy. J'ai l'impression que je vais être jugé. Mon image de moi est totalement déformé.

Aujourd'hui je vais très mal. Mes parents ne me reconnaissent plus et me rejettent alors que je les quittes dans quelques jours et je n'ai aucune motivation, l'impression que je ne guérirai jamais. Mes premières crises d'angoisses ont commencé à l'âge de 11 ans j'en ai 22 aujourd'hui... Du coup je ne suis pas seulement angoissé mais aussi déprimé de ma vie...

Je ne sais pas trop quoi faire, si ce qui m'est arrivé est vraiment grave. Peut-être suis je seulement quelqu'un qui se plaint beaucoup trop.

Merci de m'avoir lu

georgesN — 29-08-2010 10:44

"mes psy"
mais encore?

lily2012 — 29-08-2010 11:50

J'ai vu plusieurs psychiatres sous la pression de mes parents. Le fait est que je n'arrives  pas vraiment à exprimer ce que je ressens, car c'est très changeant. Je n'ai jamais parlé de ce qui m'est arrivé dans mon enfance ( sauf une fois) et je ne peux absolument pas parler de mon comportement d'aujourd'hui car j'ai trop honte de mon comportement. Des traitements contre mes angoisses ( qui ont toujours des impacts psychosomatique ) m'ont été prescrit ( deroxat, lysanxia, atarax) sans aucun résultat à part mon addiction au stilnox.

lily2012 — 29-08-2010 11:52

J'ai vu plusieurs psychiatres sous la pression de mes parents. Le fait est que je n'arrives  pas vraiment à exprimer ce que je ressens, car c'est très changeant. Je n'ai jamais parlé de ce qui m'est arrivé dans mon enfance ( sauf une fois) et je ne peux absolument pas parler de mon comportement d'aujourd'hui car j'ai trop honte de mon comportement. Des traitements contre mes angoisses ( qui ont toujours des impacts psychosomatique ) m'ont été prescrit ( deroxat, lysanxia, atarax) sans aucun résultat à part mon addiction au stilnox.

georgesN — 29-08-2010 12:07

comment les "quittez-vous"?

georgesN — 29-08-2010 12:08

...vos parents, bien sur!
et autrement était-ce des psychiatres hommes ou femmes, et était-il possible d'avoir un grand temps de parole avec eux?

lily2012 — 29-08-2010 12:58

Je fais mes études à l'étranger, donc je quittes la maison pour un long moment. Ces moments de séparation sont très durs. Je redoutes le moment ou je vais les quitter et pourtant je n'arrives plus à communiquer ni même à être prés d'eux. Quand aux psychiatres, j'ai vu des hommes et des femmes. Certains étaient attentifs, d'autres non. Je ne pense pas que le problème soit lié à mes médecins mais plutôt à moi qui ait beaucoup de mal à accepter ce que je fais. En fait, j'ai besoin de voir un médecin marocain pour qu'il puisse comprendre ma façon de voir les choses, mais en même temps j'ai beaucoup de mal à parler de sexualité car cela est très tabou ici .

Merci de votre aide

georgesN — 29-08-2010 13:13

nous entrons dans des zones très sensibles, très intimes. Je reste à votre disposition pour un échange par mail si vous le souhaitez.