Bonjour,

j'ai 34 ans, ce n'est pas facile d'exprimer quelquechose que l'on garde en soi depuis si longtemps, comme un secret, mais j'y pense souvent, et je me dis que finalement je ne suis pas si forte que je le crois. Pas assez forte pour oublier, j'ai besoin de savoir comment faire pour me défaire de ses pensées. Pourtant, je n'ai pas été violé, je ne pense pas en tout cas, même si lors de mon premier rapport, je n'ai pas saigné.

Je ne sais pas quel âge j'avais quand cela a commencé, peut-être 3 ou 4 ans, je ne me souviens pas, mon frère avait 2 ans de + que moi. Je pense qu'il a commencé par dire qu'on allait jouer "au papa et à la maman", puis pendant des années, il s'est frotté sur moi en simulant comme si on faisait l'amour, il prenait beaucoup de plaisir à faire cela, il me disait de ne rien dire, que c'était notre secret. J'ai l'impression qu'il a gâché ma naiveté d'enfant, je me sentais différente des autres filles, à cause de ce secret. Cela a duré jusqu'à mes 14 ans, un jour il a dit que ce n'était pas bien, et il a arrété. Je n'ai jamais su lui dire non, même si j'ai essayé, il m'a toujours convaincu de le faire.

Je me dis qu'il n'avait que deux ans de plus, qu'il était petit aussi, je me dis que si mes parents n'avaient pas eu dans leurs chambres ces revues porno ou ces cassettes, il aurait sans doute joué à d'autres jeux plus "normaux". Mais souvent je le déteste pour ce qu'il a fait car même s'il était petit lui aussi, un frère doit toujours protéger sa soeur. Aujourd'hui, j'ai du mal à me laissé aller complètement quand je fais l'amour avec mon conjoint, à tel point qu'il croit qu'il ne sait pas me faire l'amour, mais je pense que je fais un blocage à cause de ça. De plus, je m'en veux car j'ai reproduit cela sur une de mes cousines, 1 fois pendant les vacances, j'avais 7 ou 8 ans et je culpabilise aussi de ça.

Que pensez-vous de mon histoire?, que dois-je en penser?, est-ce que ce n'est pas grave puisqu'il n'y a pas eu pénétration?, dans ce cas pourquoi cela me pourrie la vie depuis tant d'années?

merci de votre réponse

il n'est pas dans notre rôle de vous dire que penser; par contre il est dans notre tâche e vous inciter à parler. Avant d'aller voir un psy-car c'est surement la meilleure façon d'aller mieux- peut-être pourriez-vous commencer à dire un peu ce que vous éprouvez: votre histoire est à la fois terriblement banale, hélas, pour un statisticien!, et pourtant tout à fait particulière pour un thérapeute, car c'est votre histoire, et vous allez devoir tenter d'y mettre un peu de sens. Votre démarche ici est une preuve de votre désir de chercher ce sens . Vous êtes écoutée.