enafaedra — 12-04-2010 21:15

Bonsoir,
Je m'adresse à vous car je rencontre un problème dans mon analyse et je ne sais pas quoi faire pour le surmonter, au point que je me pose la question, continuer ou arrêter ? Cela fait 4 ans que je suis une analyse avec un psy avec lequel une confiance s'est installée, j'arrive à lui parler de beaucoup de choses, même de mon désir envers lui mais je n'arrive pas à lui parler de certains événements de mon enfance...dès que l'on tourne autour de ce sujet, je veux arrêter ma thérapie, tant je me sens prise par la culpabilité de DIRE, le problème est que je fais maintenant des cauchemars... et des souvenirs resurgissent... je sais que ce que j'ai vécu enfant m'a touchée même si je ne souffre pas tant que ça (je me suis tout de même construit une vie avec des moments très agréables, une vie sociale importante et valorisante, beaucoup de loisirs etc...) et que je ne me considère pas comme une victime, j'ai connu les addictions, l'anorexie, les envies de suicide, un comportement sexuel me positionnant plus en tant qu'objet que comme sujet, bref une attitude auto destructrice en générale, et aujourd'hui je demeure fragile au fond malgré que je gère mon anorexie et ne suis plus dépendante de divers produits, les idées de suicide et d'automutilation demeurent, pas de façon constante, mais cela arrive parfois et j'en ai honte... j'ai l'impression d'être folle, pathétique, faible, en résumé : nulle quand je suis dans cet état (état toujours passager, intense mais passager), de plus je n'accepte pas que l'on m'aime et demeure dans une relation amoureuse où l'autre ne me respecte pas vraiment et ne m'aime pas vraiment non plus, il m'a fait beaucoup de mal mais je suis incapable de le quitter, là aussi je me sens faible. Je présume que tout cela a sans doute un rapport avec ces événements dont je n'arrive pas à parler mais existe t'il une autre solution que la mise en mots pour me sortir de comportement auto destructeur ? Sinon, dois je aller voir un autre psy et si oui comment convaincre le mien qui n'est pas d'accord ? Je ne veux pas le blesser, il m'a beaucoup aidée. En espérant que vous pourrez m'aider à y voir plus clair dans ce moment clef de mon travail sur moi.

georgesN — 15-04-2010 10:52

"dois je aller voir un autre psy et si oui comment convaincre le mien qui n'est pas d'accord ?"
ce serait reculer pour mieux sauter et donc "perdre" 4 années: dommage!
Par contre, deux façons d'aborder LE sujet: soit travailler sans relâche cette question de la culpabilité éprouvée, soit, s'il l'accepte (ou pas!) de lui écrire un mail  détaillant ce que vous n'arrivez pas à dire.. Je ne vois pas d'autre solution.

enafaedra — 15-04-2010 14:15

Merci de votre réponse rapide et claire.
Etant donné que je lui ai déjà écrit en évoquant sans nommer ce que je n'arrive pas à dire et les raisons (culpabilité...etc...), je vais donc travailler sur cette culpabilité avec lui. Il demeure néanmoins une question sans réponse : si jamais je ne parviens pas à dire, puis je quand même espérer un mieux être dans ma vie ou le mieux être passe obligatoirement par la verbalisation du ou des traumatismes ?