Mon père est décédé lorsque j'avais 5 ans,  le jour de mes 5 ans. Ma mère a cette époque avait dit à mon frère et à moi même, qu'il était parti en voyage très loin. Je me souviens très bien du jour de ces obsèques et du chagrin de ma mère ainsi que de la catastrophe que cela engendrait.
Plus tard mon frêre plus petit demandait ce qu'il était devenu et la réponse était la même je me souvient avoir pensé que c'était un mensonge et qu'il n'avait rien compris. Ma mère n'a jamais fait son deuil encore aujourd'hui 40 ans après je crois que sa gorge se noue toujours quand elle doit dire qu'il est mort. Elle allait au cimetière une à deux fois par semaine et nous allions avec elle ou attendions dans sa voiture quand nous étions enfants.  Elle menaçait de se tuer quand nous nous chamaillons en prenant sa voiture, et nous laissait seuls.
Je n'ai plus jamais remis les pieds dans ce cimetière depuis au moins 20 ans. Tout au long de mon enfance la place du mort semblait être plus importante que la notre, bien que ma mère semblait survivre que parce que nous existions. Sa vie n' était que la tache de nous élever.
Ma vie sentimentale est un vide totale, mon frère de ce coté là semble s'en être sorti.
Aujourd'hui ma mère est malade et la seule perspective de la perdre m'est insupportable.
J'ai tenté il y a deux de consulter un psychiatre mais au bout de 6 mois j'ai tout arrête je n'arrivais pas à parlé, les séances n'étaient faites que de silence.
Pourriez vous me répondre s'il vous plait, je m'en vais cette semaine l'accompagner pour des examens, j'ai très peur du diagnostique.
Merci d'avance de me lire

ce psychiatre était sans doute psychanalyste et c'est le défaut de la cure analytique: le silence de l'analyste est d'une violence insupportable dans certains cas. Ne vous découragez pas: vous trouverez le psy (-chiatre ou -chothérapeute) qui sera capable de vous parler. Car c'est plus d'une parole entendue dont vous manquez.

Je vous pris de m'excuser ce n'était pas un psychiatre effectivement mais un psychothérapeute. Je ne vais pas pouvoir en voir un avant un moment. Ma mère habite la province et je dois donc m' y déplacer. J'ai vraiment peur de ne pas supporter tout ça.
Merci de cette réponse rapide.

si vraiment vous ressentez un tel abandon, une telle solitude -en même temps qu'une impossibilité matérielle géographique- il serait possible, par internet ou téléphone de vous faire accompagner. Certains de nous peuvent assurer ce suivi à distance.